publicité

Politique

Présidentielle au Tchad : Déby-fils en roue libre

Publié le :

Le 6 mai prochain, aura lieu la présidentielle censée mettre fin à la transition politico-militaire en cours depuis trois ans au Tchad. En attendant le jour-J, les 10 candidats en lice vont à la pêche aux voix dans les villes et les campagnes du cinquième pays le plus vaste du continent africain. Parmi les prétendants au fauteuil du Palais Toumaï, figurent en bonne place, le locataire actuel qui n’est autre que le président Mahamat Idriss Déby, le fils de l’autre, et son Premier ministre, Dr Succès Masra. A priori, l’on n’a pas à faire la fine bouche. Car, il faut féliciter les autorités tchadiennes ainsi que le peuple de ce pays, pour cette volonté affichée et engagée à œuvrer pour le retour à l’ordre constitutionnel rompu depuis le décès de Idriss Déby Itno. En effet, contrairement à la réticence, au refus ou à l’atermoiement de certains régimes d’exception du continent devant la nécessité de remettre les institutions démocratiques et de l’Etat de droit en place, le pouvoir du Général Déby a fait, manifestement preuve d’une volonté exemplaire. Par ailleurs, voir deux des trois personnalités de l’Etat, en l’occurrence le président de la République et son Premier ministre, candidats au même fauteuil présidentiel, battre campagne en tant que concurrents politiques, il y a quelque chose d’inédit, en apparence, que les Tchadiens sont en train de montrer à toute l’Afrique. En tout cas, jusque-là, la campagne électorale se déroule sans incident majeur sur l’ensemble du territoire et présage, et l’on espère, d’une fin en apothéose.

Le président candidat Mahamat Idriss Déby a travaillé à neutraliser toute concurrence sur son chemin

Seulement, faut-il se contenter des apparences ? Le processus électoral est-il vraiment démocratique ? Peut-on considérer que la présidentielle sera libre, crédible, transparente et équitable ? Faut-il se réjouir, de ce qui se passe actuellement, sur le plan politique au Tchad ? Autant de questions que l’on peut se poser. En effet, de façon méthodique et stratégique, le président candidat Mahamat Idriss Déby a travaillé à neutraliser toute concurrence sur son chemin. D’abord, en domestiquant ses opposants de poids que sont Sahel Kebzabo, récemment nommé Médiateur de la République et ex-Premier ministre, et Succès Masra dont il a obtenu la reddition au prix d’un marchandage politique. Il ne faut pas s’en douter. La collaboration entre Déby-fils et le chef des Transformateurs, a sonné le glas, pour l’instant en tout cas, d’une compétition électorale saine et de l’expression démocratique au Tchad. En plus, le général Déby n’a pas hésité à éliminer, physiquement, certains opposants gênants. Le plus emblématique étant Yaya Dillo, tué le 28 février dernier lors d’un assaut de l’armée contre le siège de son parti à N’Djamena. Pour le reste, pour garantir définitivement son élection, Déby-fils a réussi à copter plus de 200 partis politiques dont le lead est assuré par le MPS, le parti de son père, pour soutenir sa candidature. Autant dire que la roue est libre pour que le général qui règne sur le Tchad depuis trois ans, remporte la présidentielle qui se profile à l’horizon.

Michel NANA


GENERATED_OK



publicité

FIL INFO

21 octobre 2025

Trump démolit une partie de la Maison-Blanche pour construire sa salle de bal

21 octobre 2025

"Je mesure ce que ça peut lui coûter": François Hollande réagit à l'incarcération de Nicolas Sarkozy

21 octobre 2025

Présidentielle 2025: Le CNDH appelle à la retenue et au respect des droits de l’homme dans le contexte pré-électoral

21 octobre 2025

Guinée - Présidentielle 2025 : Le compte à rebours se resserre, plus que 14 jours pour les candidats

21 octobre 2025

CHAN 2025 : les Barea dénoncent la réduction de leur primes



Fanico

Magaye GAYE 29 septembre 2025
De l'importance du protocole dans les relations internationales
Koffi Banh 25 septembre 2025
C’est un devoir, un engagement envers nos enfants
Thierry Coffie 3 septembre 2025
Ce que peu de gens savent de la relation entre le Jeune Capitaine Thomas SANKARA et le MORO NABA.
Mandiaye Gaye 2 septembre 2025
On ne peut être juge et partie !


Annonces
publicité
publicité