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Kibarou. Transition énergétique : voilà où ça coince chez nous

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La transition énergétique est en marche en terre d’Eburnie, à la grande satisfaction des environnementalistes. C’est vraiment le lieu de pousser un ouf de soulagement, après s’être longtemps préoccupé du retard qu’accusait le pays en la matière, par rapport à ses voisins qui prenaient plutôt de l’avance. Notamment dans la production du courant électrique à partir du soleil. Une source dont jouit pourtant largement le pays. Et qui plus est, a déjà fait l’objet d’expérimentations multiples, par des entités particulières, mais toujours sous le regard et la caution des pouvoirs publics et organismes internationaux. Le disant, nous faisons surtout allusion aux différents microprojets d’électrification des ménages en milieu rural, financés par le Fonds pour l’Environnement mondial (Fem) au cours des années 1990. Plusieurs dizaines de ménages villageois au centre du pays, comme aux alentours d’Abidjan, ainsi que des écoles primaires avaient ainsi accédé au courant électrique, grâce à l’usage des panneaux photovoltaïques.

Aujourd’hui, la volonté politique est plus que jamais manifeste et déterminante, ainsi que l’atteste le projet de construction d’une dizaine de centrales solaires photovoltaïques à travers le pays. Et dont, la toute première est désormais fonctionnelle à Boundiali, avec une capacité de production de 37,5 MW d’électricité. La volonté d’atteindre d’ici à 2030, un mix énergétique de 45%( production de l’électricité par les sources traditionnelles et les énergies renouvelables), a donc pris véritablement forme.

Pour autant, il convient de relever que, la transition énergétique dans laquelle la Côte d’Ivoire se trouve ainsi engagée, conformément au respect de l’Accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont elle est signataire, ne se limite pas au seul domaine de la production de l’énergie électrique, par le soleil.

Il y a aussi, la réduction considérable des gaz d’échappement émis par les véhicules en général et ceux du transport en particulier. Ces gaz constitués de dioxyde carbone ou CO2, sont à la fois très nocifs pour l’homme et son environnement. D’où la noble initiative prise par les pouvoirs publics, de promouvoir l’usage des véhicules électriques dans le pays. Mais à ce niveau, là où le bât blesse, c’est que ce projet traine à prendre réellement forme. Du fait de l’inexistence de textes réglementaires, de normes techniques appropriées, mais non encore définies, de mesures incitatives fiscales toujours pas adoptées etc. Ce sont là, autant de préalables indispensables, mais dont le plein accomplissement reste encore bloqué par la sempiternelle guerre de leadership, entre les structures étatiques, impliquées au premier chef dans la réalisation de cet important projet. Dérivant précisément du ministère des Transports et de celui de l’Energie, pour dit-on des divergences d’intérêt.

Pendant ce temps, les concessionnaires des véhicules intégralement électriques, ou hybrides, s’installent sur la place.. Tout en rivalisant de stratégies pour achalander leurs showroom au maximum. De plus, elles sont encore loin d’être disponibles en quantité raisonnable et indispensable au succès du projet, les bornes de recharge des véhicules. Elles devront être implantées un peu partout, afin de garantir une accessibilité effective à l’énergie, comme c’est le cas avec les stations d’essence. Il y a tout de même lieu d’espérer que les choses finissent par s’accélérer. Avec la création de la plate- forme regroupant les différentes entités concernées par la réalisation de ce projet, toutes les lourdeurs administratives constituant des entraves, pourraient disparaitre. C’est en tout cas, le vœux ardent de tous ceux qui se préoccupent du bien être des écosystèmes urbains ivoiriens.

Moussa Ben Touré


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