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Kibarou

Kibarou. A chaque année, son lot d’explosion de dépôt de gaz à Abidjan !

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Explosions de dépôt de gaz domestique par ci et par là. On aurait dit que chaque année, la catastrophe se répète, avec cette tendance malveillante de devenir un lieu commun. Ne suscitant plus d’empathie véritable, quel que soit le bilan des dégâts qui en résultent. On se contente de relever l’incident, sans plus. Pourtant, le fait reste anormal en soi. En tout cas, loin d’être la marque ou la résultante inévitable, d’une modernisation sociétale positive, pour une jeune capitale économique qui se construit. C’est plutôt la conséquence d’un véritable laisser aller. Constatable dans le domaine, pourtant hautement délicat de la commercialisation du gaz butane en Côte d’Ivoire. Une délicatesse liée, aux précautions qu’exigent les différentes manipulations de cette énergie inflammable. Le dernier sinistre en date s’est produit le 30 mars dernier à la Riviera Bonoumin, dans la commune de Cocody. Avec des détonations qui ont fortement ravivé dans des mémoires, celles traumatisantes des armes lourdes entendues lors de la crise post-électorales de 2010. Assez malsain tout cela.

Si ce n’est de la négligence coupable, quoi d’autre pourrait justifier le fait que pratiquement, chaque année des dépôts de gaz s’enflamment de manière toujours aussi spectaculaire que dangereuse à Abidjan ? L’on est donc en droit de dire, qu’il n’existe pas en réalité, de dispositions techniques sécuritaires spécifiques imposées, à tous ceux qui s’adonnent, au stockage et à la vente des bouteilles de gaz au quotidien. Certainement qu’en dehors de la détention de simples documents légaux relatifs aux activités commerciales, aucune autre exigence organisationnelle, à caractère purement technique et sécuritaire, n’est faite aux gérants des magasins, aux boutiques et autres points de vente des bonbonnes de gaz. C’est tout dire sur la banalisation anormale même de cette activité commerciale. Assortie d’un manque criant de rigueur des contrôles administratifs, sensés relevés et combattre la mauvaise organisation des conditions dans lesquelles, sont entreposées et gérées les bonbonnes.

Pour voir les choses amorcer de véritables changements, peut-être faut-il attendre que, le ou les prochaines explosions imputables à ces facteurs susmentionnés, affichent tout simplement des conséquences d’une dimension macabre fortement révoltante. Mais dont les élans de solidarité habituels amorcés en pareils cas par le politique, ne sauraient amoindrir ou étouffer le choc sociétal. Des changements qui seront alors axés sur la sécurisation effective des conditions dans lesquelles ce commerce délicat –rappelons-le- devrait être exercé. Et surtout pas par n’importe qui et n’importe comment non plus. Espérons ne pas en arriver là, pour rompre avec ce cycle annuel déjà infernal, des explosions des dépôts de vente de gaz butane à Abidjan. Nous y reviendrons, à travers une enquête ambitionnant de détailler les circonstances dans lesquelles ces explosions ont lieu dans certaines communes d’Abidjan. Avec une mise exergue des facteurs favorisants surtout.

Moussa Ben Touré




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