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Kibarou

Kibarou. Pour un social hardi

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Fait indéniable : les opérations de déguerpissements menées dans les zones à risques d’inondations, d’éboulements et autres catastrophes, ont partout au sein de la population, suscité de l’empathie pour les personnes victimes de ces déguerpissements. Réaction d’autant plus normal qu’il s’agit de mettre dans la rue, des dizaines de familles, qui n’ont dans l’immédiat, nulle part où aller. Un fait qui est venu quelque peu édulcorer l’immense joie qu’a suscitée dans les cœurs, l’historique victoire du pays à la Can 2023.

La remarque fondamentale que l’on fait de cette situation, est bien la monotonie qu’affiche la résolution du problème que constitue l’occupation par des populations démunies, des zones non constructibles dans la capitale économique ivoirienne. En effet, voilà des décennies que l’on tourne en rond, en quête d’une résolution définitive du problème. Déboursant toujours, des sommes faramineuses pour le dédommagement des familles auxquelles il est recommandé de quitter lesdites zones. Mais sans que celles-ci n’acceptent réellement de partir, arguant qu’elles n’ont aucun endroit où elles peuvent aller habiter. Ce qui n’est pas faux en soi. Ou simplement mettant en location, les habitations qu’elles doivent quitter, après avoir empoché les frais de dédommagement perçus.

Une fois déjà, au cours des années 1990, dans l’expérimentation de solutions appropriées, les pouvoirs publics avaient réussi une relocalisation de populations déplacées du bidonville dénommé Washington. Jadis situé au- dessus et sur les flancs de collines à Cocody à la lisière de la limite avec Adjamé. Elles ont été réinstallées sur un nouveau site du nom de Biabou, en allant à Alépé. Cette initiative appréciable était alors apparue comme une solution à appliquer aux autres zones à risques qui existaient. Malheureusement, elle n’aura pas connu de suite, pour dit-on diverses raisons, avec en prime l’indisponibilité de terrains susceptibles d’accueillir d’autres populations à déplacer. Alors que chaque année, les sociétés immobilières privées, transforment des sommets et flancs de collines à coup de bulldozers, en de splendides cités urbaines. Ne pourrait –on pas, au nom d’un social des plus hardi, ainsi viabiliser les mêmes lieux, pour les attribuer à des coûts relativement insignifiants, aux véritables démunis sociaux, afin qu’ils y vivent, tout en se conformant à des normes, et des plans d’aménagement bien définis au départ ?

Aujourd’hui encore, il est hautement appréciable cet effort financier de 20 milliards de Fcfa, que l’Etat va consentir pour soutenir les victimes des récentes opérations de déguerpissement, survenues toujours à Abidjan. Pour autant, l’on ne s’aurait omettre la réalité qui est que, ce type d’initiative d’efficacité plutôt ponctuelle, n’est pas une solution idoine à ce problème d’éclosion de quartiers spontanés dans le district d’Abidjan et surtout à des endroits inappropriés. Tant il est vrai que le grossissement continu de la population de la mégalopole abidjanaise, ne s’arrêtera pas de sitôt. Et surtout qu’elle restera toujours marquée par une proportion non négligeable de sans-abris, de démunis, qui seront constamment obligées ou tentées d’aller s’installer là où il ne le faut pas, à la merci des catastrophes naturelles. En vérité, cette réalité exige des pouvoirs publics, la mise en place d’une véritable politique en la matière. Ou d’une stratégie volontariste plus vigoureuse, hautement préventive et essentiellement orientée sur une gestion efficiente de cette situation. Qui, disons- le sans fioritures, ira grandissante au fil des ans. C’est aussi le lieu d’attirer l’attention des maires de certaines communes de l’arrière –pays, où le phénomène connait des répliques inquiétantes, de ce qui se passe à Abidjan. Il leur appartient de penser ou repenser dès à présent des initiatives ou stratégies propres aux réalités de leurs communes. Pour ainsi éviter les solutions de saupoudrage, qui ne sont jamais d’une efficacité durable en réalité.

Moussa Ben Touré


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