publicité

Economie

L’Enquête du jeudi- Côte d’Ivoire. Après l'interdiction d’exportation des produits vivriers: (2/2)- Timides baisses de prix au Marché vivrier d'Adjamé

Publié le :

La Côte d’Ivoire a suspendu, depuis le 15 janvier 2024 et pour six mois, l’exportation de 20 produits vivriers. L’objectif poursuivi à travers cette mesure, est de favoriser une abondance de ces différents vivriers sur les marchés locaux, de sorte à éviter des pénuries qui suscitent la hausse de leurs prix. Pour savoir si cet objectif est en train d’être atteint à Abidjan, nous nous sommes rendus au marché Gouro à Adjamé, l’un des plus fréquentés de la ville.


Sabine Kpan est ménagère. Accompagnée de sa fille, elle est au Marché Gouro d'Adjamé pour s’approvisionner en produits vivriers. Pour l’instant, Mme Kpan trouve qu’à part quelques exceptions, les prix des produits vivriers concernés par la mesure n’ont pas baissé. « À part la banane plantain et la tomate qui, pour moi, coûtent moins cher, par rapport à la même période de l'année dernière, je pense que les prix n’ont pas du tout chuté. Ce sont les mêmes qu’il y a quelque temps », déclare-t-elle.

En revanche, Erica, sa fille, est étonnée de constater que la boule d’Attiéké qu’elle achetait avant à 250 F CFA, lui coûte aujourd’hui 200 francs.

Aminata Traoré aussi fait ses provisions au Marché Gouro. Elle pense que les prix des produits vivriers n’ont pas chuté et que la décision du gouvernement ne changera pas grand-chose. « Il y a un temps pour chaque produit. Actuellement, par exemple, les aubergines coûtent cher parce que la période n’est pas propice à la culture. Malgré l’interdiction d’exporter l’aubergine, il n’y en aura toujours pas assez sur le marché ivoirien pour satisfaire la demande, car la production actuelle est faible », explique-t-elle.

« Cette mesure est intéressante »

Au marché Gouro, nombre de commerçants trouvent que les prix sont les mêmes depuis les deux derniers mois. Gisèle, assise sur un tabouret, vêtue d’une robe en pagne, nettoie les tomates qu’elle déballe d’un carton. Pour la dame qui vend également d’autres produits tels que des aubergines, du piment et du gombo, le prix des denrées est le même. Toutefois, elle pense que l’interdiction d’exporter des produits vivriers est la bienvenue. Car elle permettra au marché ivoirien d’être autosuffisant. « En Côte d’Ivoire, on exporte beaucoup nos produits vivriers. Ce qui nous expose à des pénuries. Mes tomates par exemple, viennent du Ghana. Alors qu’on en produit abondamment ici. C’est pour cela que je trouve que cette mesure est intéressante car nous n’aurons plus à aller voir ailleurs » indique-t-elle, le regard fixé sur ses tomates.


« Les ignames vont coûter moins cher »

Abou Sall, commerçant d’igname, partage le point de vue de Gisèle. Ses ignames viennent également du Ghana. Il trouve qu’actuellement, le prix du tubercule est en chute. Mais il espère, qu’avec la mesure prise par l’État d’interdire l’exportation des denrées comme l’igname, les prix seront encore plus bas. « Quand les ignames viennent du Ghana, nous sommes obligés de les vendre plus cher. Alors que si on vend les produits que nous avons ici, ils vont coûter moins cher car les frais de transport seront moindres », explique-t-il.

Logbo Alain estime que les agriculteurs qui ont l’habitude d'exporter leurs produits à l’étranger auront du mal à les écouler. Car ils ne maîtrisent pas le circuit de la distribution nationale. « On va se retrouver avec des cultivateurs qui auront du mal à écouler leurs produits, s'ils ne sont pas orientés », déplore-t-il.

Adou Bernard, directeur général de l'Office d'aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), révèle que le cadre réglementaire du commerce des produits vivriers, les infrastructures de mise en vente, ainsi que le niveau d’organisation et de structuration des opérateurs, seront renforcés. De plus, des actions seront menées, en vue de maîtriser les circuits de distribution des produits vivriers en général.

De Lima Soro




publicité

FIL INFO

21 décembre 2024

Le séjour carcéral américain de Mohamed Touré et son épouse Denise Cros a pris fin ce vendredi 20 décembre. 

21 décembre 2024

Biden efface 4,28 milliards $US de dettes étudiantes avant de quitter ses fonctions

21 décembre 2024

11 mois après la Can 2023 : Les Forces de défense et de sécurité honorées

21 décembre 2024

Allemagne : une voiture fonce dans la foule d’un marché de Noël, plus de 60 blessés

21 décembre 2024

Les États-Unis renforcent leur engagement pour la surveillance des maladies à Madagascar



Fanico

Fier 19 décembre 2024
RTI : le DG intérimaire en situation de conflit d'intérêts ?
Jessica Diomande 29 novembre 2024
Pourquoi Kamala Harris n’a pas réussi à convaincre l’Amérique
Mandiaye Gaye 19 novembre 2024
Législatives anticipées du 17 novembre 2024
Jean Bonin 3 octobre 2024
Dérives meurtrières de la FESCI et violences dans le système éducatif ivoirien ; j’accuse…


Annonces
publicité