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Can 2023. Le jour de notre jour

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« Bouaké, et sa Piscine, ses grandes rues bien éclairées… » Ceux de ma génération et mes aînés se souviennent bien de cette chanson de l’Orchestre de la Fraternité Ivoirienne (OFI), du temps où Bouaké, seconde ville de la Côte d’Ivoire, brillait de mille feux. Houphouët-Boigny aimait bien recevoir ses hôtes de marque dans cette ville et il leur offrait des soirées de gala dans cette Piscine qui n’était pas juste une piscine pour nager, mais un complexe de réception de très haut standing. Notre premier président y reçut, entre autres, Modibo Kéita, le premier président du Mali, Mobutu Sese Seko de l’ex-Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC), et y organisa la soirée de gala à l’occasion du mariage de Maurice Yaméogo qui était le président de la Haute Volta, l’actuel Burkina Faso. Bouaké n’était pas rien. Au fil des années, avec les crises économique et politique, Bouaké perdit de son lustre et devint même la capitale de la rébellion armée qui coupa le pays en deux pendant huit ans. Ce ne fut pas facile pour la ville de s’en relever.

Aujourd’hui Bouaké est en pleine renaissance et l’organisation de certains matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) dans cette cité y participe. Bouaké, située en plein centre de la Côte d’Ivoire a reçu des populations venues d’horizons divers, mais surtout des différents pays qui nous entourent, au point que l’on dit qu’elle est la seconde ville du Mali après Bamako et avant Montreuil en France. L’Orchestre de la Fraternité Ivoirienne n’existe plus, mais Bouaké est toujours la ville de la Fraternité Ivoirienne, la ville de l’Hospitalité Ivoirienne.

Nous jouons ce soir à Bouaké les quarts de finale de la CAN contre le Mali, notre voisin du nord, le Mali de Modibo Kéita qu’Houphouët-Boigny accueillit à la Piscine de Bouaké au son de la musique de l’Orchestre de la Fraternité Ivoirienne. Houphouët-Boigny et Modibo Kéita ne sont plus. Mais la fraternité et l’hospitalité ivoirienne existent plus que jamais avec Alassane Ouattara, qui a d’ailleurs placé cette CAN sous le signe de l’hospitalité. Alors, chantons et dansons avec nos frères Maliens, chambrons-les comme nous savons si bien le faire entre nous, et, après le match, quel que soit le résultat, invitons-les dans les nombreux maquis de Bouaké pour faire la fête jusqu’à ce qu’ils soient totalement fatigués. La Côte d’Ivoire et ses voisins sont comme les deux faces d’une même pièce de monnaie. Impossible de les dissocier. Ce soir, c’est juste du football. Que le meilleur gagne et que le perdant soit fair-play.

Evidemment, l’Ivoirien que je suis sait qu’aujourd’hui est le jour de notre jour comme le dirait le vieux de Ménékré. Après avoir été tirés du tombeau par nos amis Marocains, après avoir fermé la bouche aux mangeurs de Tchep Djène, ce serait vraiment triste que notre aventure s’arrête en si bon chemin. Non, Eléphants, ne nous faites pas ça. Certes, les statistiques disent que nous avons toutes les chances de renvoyer les Maliens manger leur Mafé dès ce soir, mais nous savons maintenant que cette CAN ne tient aucun compte des statistiques et de la logique. Sachons donc que rien n’est gagné d’avance. Ce qui est acquis d’avance, doit être notre ferveur à supporter notre équipe, à lui envoyer des ondes positives, et le fair-play avec lequel nous accepterons le résultat, quel qu’il sera. L’important pour nous est que notre CAN doit être la plus belle, la plus parfaite jamais organisée. Tous les observateurs sont unanimes sur le fait que jusqu’à présent nous avons fait un presque sans faute. Ne gâchons pas ce travail remarquable en étant mauvais perdant ou mauvais gagnant. Ne l’oublions pas, cette CAN n’est pas organisée au hasard. C’est une très grande opération de communication et de valorisation de notre pays que nous sommes en train de faire à travers elle. Actuellement le monde entier est en train de découvrir notre pays et le formidable travail qui y a été réalisé en une dizaine d’années. Les retombées seront énormes en termes de croissance économique. Certains font la révolution, ce qui est tout à fait louable, nous, nous développons notre pays. Alors, Eléphants, barrissez très fort ce soir et apportez-nous la victoire !

Venance Konan




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