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L’Enquête du jeudi / Bénévolat - (1)- Témoignages de jeunes épanouis au service des communautés

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De nombreux jeunes Ivoiriens s’adonnent de plus en plus au bénévolat, pour porter assistance aux autres, à travers notamment des actes de charité au profit des communautés. En plus, le bénévolat constitue pour eux un moyen de se former, de faire du réseautage, d'acquérir de l'expérience professionnelle et de développer en soi, des qualités humaines.


Le bénévole est une personne qui offre son temps et ses services de manière désintéressée, sans rémunération et sans aucune obligation. Pour financer les actions qu’ils mènent dans ce sens, les jeunes bénévoles utilisent bien souvent leurs ressources, comme ils font aussi appel à des dons. Ils mènent toutes leurs activités gratuitement, sans rien attendre en retour. Le cas des bénévoles de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2023) qui eux, reçoivent un pécule pour les services rendus, relève de l’exception.

Laurent N'wolé, étudiant en communication et conseiller client, a toujours cru à l'adage qui dit que "il y a plus de joie à donner qu'à recevoir". C'est pour cela qu'il a choisi de mettre sa vie au service de sa communauté, sans attendre quelque chose en retour. Il témoigne également de l'influence positive de son engagement communautaire sur sa vie. Grâce au bénévolat, il a pu développer un carnet d'adresses et acquérir de l'expérience professionnelle. « Être bénévole constitue le meilleur apprentissage que la vie puisse offrir, tant sur le plan personnel que professionnel, voire financier », dit-il. Il ajoute qu'il a obtenu un certificat de reconnaissance de la part de la Banque Alimentaire de Côte d'Ivoire (BACI), pour ses initiatives dans l'organisation.

Traité de mendiant

Plusieurs personnes considèrent Laurent comme un exemple de jeune dévoué pour le bien-être d'autrui. Il fait partie des bénévoles que la BACI sollicite chaque année. Leur rôle est de collecter des denrées alimentaires, de les trier et de les distribuer gratuitement aux familles démunies, par le biais d'associations et d'ONG. Laurent a participé à la dernière collecte, qui s'est tenue du 24 au 26 novembre 2023, dans les magasins de grandes surfaces. La méthode, explique-t-il, « consiste à aborder les clients effectuant leurs achats, pour leur demander de faire des dons, au profit des personnes démunies, tout en leur présentant la BACI et ses œuvres ».

Mais cette méthode n’est pas toujours bien perçue ou appréciée de toutes les personnes qu’ils abordent. En effet, ce passionné du bénévolat garde encore un souvenir amer de sa première activité de collecte de denrées alimentaires. Un homme qu'il a approché dans un supermarché pour lui demander de faire un don l'a traité de voleur. « Il m'a également dit que je suis un mendiant qui collecte des aliments à des fins personnelles, sans même me laisser le temps de m'expliquer », se rappelle-t-il. L'année suivante, lors de sa seconde collecte nationale, le même homme qui l’avait reconnu, l'a approché dans un centre commercial, pour s'excuser. « Il m'a dit qu'il ne savait pas ce qu'était la BACI. Mais après avoir effectué des recherches et vu des affiches sur la collecte, il s'est senti mal de m'avoir traité de la sorte », indique-t-il. Et pour s’excuser de son acte, cet homme lui a offert un chariot chargé de denrées alimentaires, à distribuer aux nécessiteux.

Un choix bénéfique

Comme Laurent N’Wolé, de nombreux autres jeunes, engagés activement dans leurs communautés, disent tirer profit du bénévolat, tant dans la vie personnelle que professionnelle. C’est le cas de Brice Michael Yobo, pour qui le social est un sacerdoce. Il y a quelques années, Brice offrait gratuitement ses services à une Fondation qui s'occupe des personnes atteintes de la drépanocytose. Sa mission consistait à recenser des personnes à faible revenu souffrant de cette maladie et à leur fournir le nécessaire pour leurs différents traitements, tout en suivant l’évolution de leur état de santé. « J'ai décidé de faire du bénévolat, parce que pour moi, le social est un sacerdoce. J'aime aider les autres, voir leur évolution, et constater que cela a un impact positif sur ma communauté », fait-t-il savoir.

« Aider les autres tout en s’aidant »

En tant qu'assistant administratif hôtelier et community manager, Brice estime que le bénévolat permet d'aider les autres tout en s’aidant soi-même. Il est bénévole depuis huit ans et son engagement communautaire l'aide à la fois dans sa vie professionnelle et personnelle. Grâce à cela, il a développé des compétences telles que la gestion des équipes, la maîtrise des techniques de communication, celles du leadership et la gestion de projets. Sa plus grande satisfaction est de pouvoir lire la joie sur le visage des autres. « Voir mon évolution grâce au bénévolat, est une satisfaction énorme, et au-delà de cela, je me réjouis de constater que de nombreuses personnes que j'ai soutenues et assistées ont évolué aussi bien humainement que professionnellement », affirme-t-il. Sa plus mémorable expérience en tant que bénévole remonte à 2022. À l'époque, lui et ses amis avaient cotisé pour distribuer des kits scolaires aux enfants de familles à faible revenu du village de Kouté. « C’étaient des parents qui, vivant dans la précarité, mettaient un point d'honneur à se battre pour assurer l'éducation de leurs enfants. Ils étaient vraiment heureux de notre action. Ils nous ont bénis et encouragé à continuer », se réjouit-il.

De Lima Soro





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