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Kibarou

Kibarou. A chacun sa fête de noël

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Noël est désormais universel. La célébration de la naissance de Jésus, débutée pratiquement plus de trois siècles après son séjour ici - bas, revêt à ce jour les allures d’une grande fête populaire. Si, les conditions et circonstances originales dans lesquelles l’Enfant Jésus a été conçu et mis au monde, continuent de séduire, de susciter et de forger des élans de foi ici et là, il reste indéniable que de plus en plus, chacun célèbre Noël comme il l’entend. Croyants, simples incrédules, mécréants patentés, ou indécrottables athées, tous s’y intéressent, avec chacun la manière qui lui sied au mieux. C’est dire que le caractère religieux a plié l’échine devant le côté festif. Probablement par la magie dont on dit que Noël recèle abondamment.

En effet, de par le monde, combien sont-ils à ce jour, en Europe et aux Etats Unis pour ne citer que ces deux contrées de la planète, qui célèbrent la naissance du Christ, à travers des prières commémoratives vraies, des actes d’adoration divine sincères. Des élévations spirituelles de magnificence à l’égard de Jésus ? A dire vrai, Noël fait dorénavant l’objet d’une exploitation économique à grande échelle, par différentes industries alimentaires. Avec en prime, les chocolateries. La grande restauration, l’industrie vestimentaire et celle du cinéma. D’où sortent annuellement des kyrielles de films télévisés, aux thématiques toujours accrocheuses portant sur Noël. La célébration de la naissance du Christ, a aussi fortement contribué au développement et au maintien d’une pratique : celle d’offrir des cadeaux. Imitation de l’acte historique des Rois mages, venus les bras chargés de cadeaux, accueillir la venue dans le monde, du Saint Sauveur. Une pratique culte, devenue depuis, une valeur sociétale par laquelle s’identifie le monde civilisé chrétien. Il en d’ailleurs résulté tout un savoir- faire professionnel : celui de la fabrication des jouets destinés aux enfants. Les pratiquants de ce métier ne cessent d’innover et de toujours s’adapter à l’évolution des réalités sociétales, du moment. Comme s’ils leur tenaient à cœur de vouloir pérenniser la tradition religieuse expliquant cette offre des jouets. La réalité n’est- elle pas plutôt celle de vouloir conférer une existence des plus durables au juteux commerce que constituent, la fabrication et la vente des jouets ? De plus, il est à constater que de nos jours, les cadeaux de Noël ne sont plus donnés qu’aux enfants. Mais à tous. En effet, sans être des jouets destinés aux tout-petits, un fait qu’entretient au fil des générations la légende du Père Noël, il y a également des cadeaux constitués de divers types d’objets, que les adultes s’offrent mutuellement. Toutefois, sans qu’aucune conviction religieuse ne motive leurs échanges mutuels. Simple geste de convivialité, d’amitié qui reste une symbolique forte cepandant.

Sous les tropiques, l’on réussit encore à remplir des églises lors de la commémoration de la naissance du Christ. C’est qu’ici, sociologiquement, il est à constater que la foi en Dieu, obtenue par l’entremise des enseignements reçus des Livres Saints, est plutôt encore vivace. Par ce que d’avènement récent. Même si la tendance au syncrétisme, que d’aucuns défendent et expliquent comme une forme de préservation des traditions, demeure toujours forte. Noël y revêt aussi des couleurs bien locales, avec une place prépondérante, dans la nomenclature des grandes fêtes que célèbrent les différentes communautés.

En Côte d’Ivoire singulièrement, tout le monde s’y met, d’une manière comme d’une autre. En l’occurrence les jeunes issus de familles musulmanes, qui n’arrivent plus à résister au caractère festif de l’évènement. Au point d’en inquiéter les Imams dans les mosquées, à l’idée que les progénitures de leurs fidèles, ne finissent à la longue par prendre le chemin des églises. D’où, la propension de ces guides islamiques, à l’approche de chaque fête de Noël, à dispenser un véritable cours de théologie sur l’islam et le christianisme, dans les sermons faits lors des prières du vendredi. Tout acte majeur, caractérisant la célébration de Noël est alors déconseillé aux jeunes musulmans. Mais en réalité, combien sont-ils qui résistent à cette envoutante faculté de séduction que la célébration de la fête de la nativité, n’arrête pas d’exercer sur l’humanité ?

Moussa Ben Touré




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