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Politique

Élections en RDC 2023 : voici comment la CENI compte prouver la fiabilité des résultats

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Quelque 44 millions d’électeurs congolais votent ce 20 décembre 2023 pour élire leur nouveau président de la République, les députés nationaux, provinciaux et les conseillers communaux.

Les opérations électorales ont démarré avec beaucoup de retard dans plusieurs bureaux de vote. Le déploiement tardif du matériel électoral a eu des répercussions sur le début du vote dans la capitale Kinshasa et dans d’autres villes.

« Dans beaucoup de bureaux de vote, le processus de vote a commencé avec beaucoup, beaucoup de retard. Cela confirme des défis logistiques qui étaient pressentis. On a vu les derniers jours avant le vote, la CENI demander de l'aide au gouvernement, à la Monusco pour déployer les matériels électoraux un peu partout. Donc même à Kinshasa la capitale, on a beaucoup de bureaux à quinze heures qui n'avaient pas encore commencé à faire voter, à faire accéder les électeurs au vote», explique Trésor Kibangula, analyste politique membre du Groupe d'étude sur le Congo.


Les bureaux de vote ont ouvert à 06h00 heure locale (04h00 GMT à Goma ; 05h00 GMT à Kinshasa) et le scrutin devrait se poursuivre pendant 11 heures.

Selon Kibangula, ces dysfonctionnements pourraient impacter l'issue du scrutin avec notamment des conséquences sur le taux de participation et sur la légitimité des futurs élus.

« Le premier impact, je pense, c'est au niveau du taux de participation. Parce qu'il faut savoir que depuis 2006, le taux de participation ne fait que descendre. Les Congolais ont envie de voter. Les Congolais sont toujours attachés à la démocratie. Mais non seulement la qualité des élections les déçoit, mais aussi le jour du scrutin il y a toujours beaucoup de problèmes qui découragent même les électeurs à rester sur les files d'attente. Dans beaucoup de bureaux aujourd'hui dans la capitale ici, des gens sont venus très tôt le matin parce que les bureaux devaient ouvrir à six heures. Des gens sont arrivés à cinq heures du matin et jusqu'à quatorze heures, ils n'avaient toujours pas accès. Donc beaucoup de gens sont rentrés et comme c'est un scrutin à un tour ajouté à un possible faible taux de participation, cela pourrait avoir un impact sur la légitimité même des animateurs qui vont être proclamés à l'issue de ce scrutin. »


Malgré les énormes défis logistiques et les couacs notés dans le déroulement du scrutin, le président de la Commission électorale (Céni), Denis Kadima rassure sur la transparence et la fiabilité du processus électoral.

« Pour un système de gestion des résultats précis et transparent, la CENI a mis en place un centre des opérations et des résultats baptisé le centre "Bosolo" qui veut dire vérité, entendez vérité des urnes. En effet, la CENI est consciente qu'un retard important ou un manque de confiance dans les résultats peut faire dérailler l'ensemble du processus électoral, rendant sans importance le succès et l'acceptation de toutes les autres étapes. Pour qu'il y ait confiance, il faut la transparence et l'exactitude. C'est la raison d'être du centre Bosolo qui est un cadre où toutes les parties prenantes vont suivre la compilation des résultats en temps réel. Nous croyons que les élections sont un moment de communion et de vérité, mais une vérité que nous devons vivre ensemble. »

Les élections générales 2023 se déroulent sur fond de crise de confiance entre pouvoir et opposition.

Les multiples assurances de la CENI n’ont pas réussi à dissiper les inquiétudes de l’opposition.

Pour assurer une gestion optimale et transparente des résultats , la CENI a mis en place un système de suivi "en temps réel" de la compilation des résultats impliquant tous les acteurs, selon le président de la Commission Electorale.

« Le concept, c'est celui d'amener toutes les parties prenantes dans un même lieu pour vivre ensemble la compilation des résultats et sa publication bien leur publication. Alors nous aurons les candidats, nous aurons des représentants des partis politiques, il y aura les observateurs, il y aura les médias ainsi que toutes les autres parties prenantes accréditées. Ainsi ensemble, ils pourront voir comment ça se fait et je pense que ça fait partie de la transparence du processus ».




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