Ils ne tarissent pas de qualificatifs pour décrire ce qu’ils ont vu comme potentialités en Côte d’Ivoire. Une délégation de la Fondation de la chambre de commerce de la Louisiane (en anglais The Louisiana chamber of commerce foundation, Inc, en abrégé Lccf) a séjourné, du dimanche 3 décembre au lundi 11 décembre 2023, en Côte d’Ivoire. A l’initiative de l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis, Ibrahima Touré, ces Américains ont eu des rencontres au cours de leur séjour ivoirien à l’issue desquelles, ils annoncent d’importants investissements.
Leur arrivée en Côte d’Ivoire, faut-il le souligner, fait suite à une visite, en mai 2023, du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, en Louisiane.
C’est pour faire le point de cette immersion que ces investisseurs Américains venus de la Louisiane, un État situé au sud-est des États-Unis, au bord du golfe du Mexique, ont échangé avec la presse, samedi 9 décembre 2023, dans un grand hôtel situé dans le périmètre aéroportuaire à Abidjan-Port-Bouët.
L’Ambassadeur Ibrahima Touré : « Je cours pour mieux faire connaître le potentiel de mon pays »
Le président de la Fondation de la chambre de commerce de la Louisiane, David St Etienne, a alors expliqué qu’ils ont été on ne peut plus émerveillés par ce qu’ils ont découvert en Côte d’Ivoire.
Il a soutenu, en présence des autres membres de la délégation, que cette mission leur a permis de découvrir d’importantes opportunités au-delà des domaines qu’ils avaient identifiés auparavant. A savoir la reconnexion culturelle entre les afro-américains et les Ivoiriens, le développement des infrastructures socioéconomiques (Bâtiment et travaux publics -Btp-, routes, industries…) et de logements, le développement des ressources en énergie alternative (éolienne et solaire). Sans oublier le développement de l’agriculture en favorisant une production appliquée et à valeur appliquée, tout en aidant aux échanges de ces productions avec les Etats-Unis, et le développement des solutions numériques pour aider essentiellement à la cybersécurité.
En clair, cette délégation, avec les opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire, entend développer la création des chaînes de valeurs dans les domaines du cacao et de la noix de cajou, la formation des jeunes et la création d’emplois pour la réduction du chômage. « Notre mission, c’était d’identifier des opportunités entre nos deux pays, en particulier la Louisiane et la Côte d’Ivoire afin de pouvoir accroître les opportunités de business, l’import-export entre les deux pays (…). Dans un premier temps, nous étions venus seulement dans le domaine de l’import-export mais quand nous sommes arrivés ici, nous nous sommes rendus compte qu’au-delà de l’import-export, il y a d’autres opportunités. C’est un premier pas que nous avons fait, et nous comptons revenir pour pouvoir explorer d’autres secteurs d’activités afin de pouvoir marquer l’histoire de la Côte d’Ivoire, faire la promotion des investissements en Côte d’Ivoire, pour que la Côte d’Ivoire soit vraiment au cœur des échanges commerciaux internationaux », a indiqué David St. Etienne, exprimant sa gratitude à l’ambassadeur Ibrahima Touré et aux responsables des structures étatiques rencontrés en Côte d’Ivoire dans le cadre de ce voyage.
Il a cité le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, la ministre de la Culture et de la francophonie, Françoise Remarck, la Directrice générale (Dg) du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Solange Amichia, l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Inp-HB) de Yamoussoukro, le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (Vitib) de Grand-Bassam, des promoteurs immobiliers…
Objectifs atteints
Selon la vice-présidente des Affaires gouvernementales de la Fondation de la chambre de commerce de la Louisiane, Kelisha Garrett, il a été décidé, à l’issue des échanges avec ces entités, de la création d’un cadre de partenariat, avec surtout le Cepici, pour penser le moyen d’explorer toutes ces opportunités. « Les objectifs ont été atteints. Les opportunités que nous avons constatées sont au-delà de nos attentes en venant ici. Dans l’immédiat, nous allons établir des contrats de partenariat avec le Cepici et ces différentes Chambres, afin d’identifier les prochaines étapes et avancer dessus. D’ici au premier semestre de l’année prochaine, nous comptons documenter tout cela et le partager avec les structures avec lesquelles nous sommes engagés (…). Nous avons vu les besoins, nous allons les catégoriser et on va définir les priorités avec un délai. Nous allons établir ce process par exemple avec la communauté noire, surtout de la Louisiane, afin qu’elle puisse venir partager son expérience et des connaissances », a annoncé Kelisha Garrett, s’accordant avec la principale de America to Africa consulting, Llc, Jeannine B. Scott. « On additionne la culture et le tourisme. Nous voulons aussi établir un contact avec les Chambres de commerce établies ici. Comme ça, nous pourrons avoir des échanges au niveau des affaires, des échanges professionnels. Et surtout au niveau de la connaissance, faire des partenariats avec des Universités ici afin de préparer l’avenir de la jeunesse. Il y a aussi un besoin immédiat dans le domaine des logements sociaux, et nous voulons faire en sorte d’accroître le volume de maisons standards avec une technologie capable d’automatiser même la création des logements sociaux », a-t-elle souligné.
L’ambassadeur Ibrahima Touré, lui, s’est réjoui de ce pas posé dans le sens du renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis. Et d’expliquer son fort engagement à faire venir les investisseurs en Côte d’Ivoire. « Ce qui me fait courir, c’est ma foi dans les capacités de mon pays. Ils l’ont dit, la Côte d’Ivoire, c’est comme un secret économique qui ne s’est pas encore révélé au monde. Donc je cours pour mieux faire connaître le potentiel de mon pays, pour faire comprendre aussi à nos autorités, aux milieux d’affaires, la mine d’or que représentent les Etats-Unis. Mais c’est une mine d’or inexploitée. Il faut que dorénavant, par des actions très fortes, nous tournions le regard vers les Etats-Unis. Et, vous les avez entendus, depuis un moment, la communauté afro s’intéresse de plus en plus à l’Afrique, à la recherche de ses racines. Donc, ce n’est pas seulement la poursuite d’objectifs culturels mais c’est aussi identifier ce qui peut les attirer au-delà de la culture et de l’histoire, les opportunités d’affaires », a soutenu le diplomate ivoirien, annonçant l’extension des initiatives vers d’autres Etats américains.
D’ailleurs, a dit Ibrahima Touré, une autre mission de prospection est prévue à cet effet, du 13 au 17 mai 2023, en Côte d’Ivoire.
L’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis a profité de cette conférence de presse pour annoncer qu’à la fin du mois d’avril 2024, la Côte d’Ivoire prendra part au plus grand festival de Jazz au monde qui sera organisé à la Nouvelle-Orléans en Louisiane.
Source Soir info
