Tout ce qui peut être fait pour réussir parfaitement l’organisation de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) en Côte d’Ivoire, devrait intéresser chaque habitant de ce pays. C’est dire que, le challenge que constitue le succès de cette Can, est une préoccupation nationale qui ne néglige aucun domaine d’activité. En dehors des exigences classiques en la matière, que sont notamment la mise à disposition de réceptifs hôteliers avenants, aux capacités d’accueil consistantes ; l’organisation d’un dispositif sécuritaire approprié, ainsi que le déploiement de moyens logistiques conséquents, il y a plus à faire, pour garantir le succès de cette Can.
Il y a l’image même des villes qui abriteront les différents matches, qu’il faut pouvoir soigner, pour les rendre plus attrayantes.
C’est à ce niveau précis, que se situe toute la justesse des opérations de déguerpissement lancées le 1er décembre dernier, sur les principales artères des grandes villes du pays. Des actions d’assainissement qui feront certainement porter un autre regard plus admiratif celui-là, des visiteurs venus pour la Can, sur ces villes. Pour autant, les résultats d’assainissement publics qui seront obtenus de ces opérations, pourront-ils perdurer, en vue de maintenir ces lieux, dans un état de propreté permanente, une fois la Can achevée ? Cette interrogation est d’autant plus pertinente que, moult fois déjà, ces mêmes grandes artères avaient été débarrassées, des occupations anarchiques qui ne font que les défigurer. Et créer par ce fait même, un surcroit d’insalubrité. En plus de celle à laquelle, les pouvoirs publics s’échinent quotidiennement à faire face tant bien que mal. L’efficacité de cette action d’assainissement, au demeurant très utile, ne durera que le temps d’un feu de paille. C’est du moins ce que nombre d’Ivoiriens croient en ce moment. Puisqu’une fois la Can passée, le naturel que constituent ces installations anarchiques, reviendra pratiquement au galop. Tacitement toléré par un certain laxisme que rien ne justifie. On verra donc réapparaitre ces baraquements et autres installations mal famées, ainsi que ces nombreuses échoppes faites de bric et de broc, qui viendront à nouveau enlaidir les bordures de ces artères.
Afin qu’il n’en soit pas ainsi, le ministère en charge de la salubrité et de l’assainissement prévoit de mettre en place, des brigades de contrôle et de surveillance. Cela, pour empêcher toutes nouvelles installations sur les lieux. Sans donner dans un pessimisme des plus malveillants, l’on ne peut non plus s’empêcher de douter de l’efficacité de cette brigade. Tant il est vrai que, cette autre disposition n’est pas une expérience nouvelle non plus, en la matière. C’est dire que l’on est déjà passé par là, notamment avec les Mairies, sans obtenir l’efficacité qu’on en attendait. Par ce que ces brigades ce sont retrouvées engluées dans des pratiques de corruption, auxquelles les ont facilement soumises, ceux qu’ils devraient déguerpir de ces principales artères.
Ainsi que le préconisent les environnementalistes, c’est à un réaménagement total de ces lieux qu’il va falloir s’engager. Pour leur donner une autre âme, une autre utilité, voire une autre vocation, qui les rendraient inaccessibles à toute autre forme d’occupation anarchique. Cela, en plus des contrôles qui devront y être exercés, afin de garantir et surtout d’assurer ce changement notable. Le faisant, il serait aussi convenant de ne point se limiter, à la création systématique d’espaces verts, qu’on ne parvient pas toujours à entretenir convenablement. Et qui, par ce fait même, finissent par disparaitre en faisant place à des broussailles, favorisant du coup la réapparition des installations anarchiques.
Moussa Ben Touré
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COMMENTAIRES
Publié le :
4 décembre 2023Par:
BI MichelLa propreté est d'abord culturelle. Nous et surtout nos étrangers (M N G) faisons tout pour salir nos rues. C'est même une fierté pour nos voisins qui ont le malheur d'être dans un pays qu'ils n'aiment pas. L'état n'aura jamais les moyens de rendre nos rues propres si nous refusons même de jeter les déchets dans les poubelles pourtant vide à 1 mètre.PLUS D'ARTICLES
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