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Kibarou

Kibarou . Des leçons de sagesse politique à considérer !

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L’Afrique découvre la démocratie, il lui faut encore beaucoup de temps pour réussir une parfaite assimilation du concept. Voilà un argument assez bien usé aujourd’hui, pour expliquer ou excuser les mauvaises pratiques politiques, qui ont tendance à tordre le cou, à l’exercice de la démocratie sur le continent. C’est que l’on nous l’a assez ressassé pendant plus de trente ans, après l’adhésion de la plupart des pays africains à ce système politique, au sortir des fameuses Conférences nationales. Désormais, il faut plutôt croire qu’il y a sur ce continent, des acteurs politiques qui veulent véritablement s’inscrire résolument dans la pratique démocratique et ceux qui restent encore friands de la politicaillerie. Des leaders qui savent éviter tout ce qui peut compromettre la saine pratique de la démocratie, au regard de la trop grande fragilité de sa compréhension par leurs peuples. Et les décideurs politiques qui, dominés par un nombrilisme frisant la démence, se contrefichent de l’épanouissement tous azimuts de leurs peuples. Pour ne se préoccuper que de leur seule satisfaction à se retrouver au perchoir et y demeurer tant faire se peut.

En clair, la démocratie, ou simplement la bonne pratique de la politique, on peut parfaitement la réussir à travers le continent, si l’on le veut bien, ainsi que le Sénégal nous le démontre continuellement. Dans ce pays, moult fois déjà, la chamaillerie politique pour l’accès au pouvoir a atteint des niveaux effroyables. Donnant la nette certitude que le chao se profile à l’horizon. Mais tel le roseau qui se plie sous l’effet de la bourrasque sans pour autant rompre, la raison y a toujours fini par triompher dans les cœurs et les esprits. Assurant par ce fait même, le retour au calme, à la normale. La récente fièvre de succession qui s’est emparée de l’échiquier politique nationale du pays de la Terangua, en est la parfaite illustration. En toute sagesse, Macky Sall s’est abstenu d’un troisième mandat, contrairement à ce qu’aurait fait un homologue égocentrique patenté à sa place, comme le continent en regorge à profusion. Dans le camp adverse, qui remuait ciel et terre pour empêcher toute invalidation de la candidature de Ousmane Sonko, empêtré dans des affaires judiciaires, l’on a aussi compris qu’il fallait bien se montrer réaliste. Au- delà de toutes considérations politiques, ou d’intérêts partisans. C’est-à-dire, qu’il était illogique, voire insensé d’imposer coûte que coûte, un candidat dont les chances de pouvoir briguer la magistrature suprême, s’amenuisaient au fur et à mesure que rationnellement, l’étau judiciaire l’étreignait, au gré des chefs d’inculpation qui le frappaient. Un autre candidat a donc été choisi pour le remplacer, même si celui-ci est d’une envergure de popularité bien réduite par rapport à lui. Ainsi, la démocratie a été ménagée. Mieux les facteurs pourvoyeurs de paix, ont été maintenus.

Au Libéria, les tristes années de guerres fratricides et de mauvaises gouvernances du pays aux conséquences calamiteuses semblent avoir bien aguerri et surtout assagi la conscience des acteurs politiques. Le pouvoir pour le pouvoir à tout prix, sans se préoccuper des conséquences néfastes d’un tel entêtement malsain et anachronique pour le peuple, n’est plus de mise. Georges Weah en donné la preuve, en acceptant sa défaite à la dernière présidentielle, face à Joseph Boakai. Alors même que, tous les résultats finaux n’étaient pas encore disponibles. Il a appelé son adversaire pour le féliciter. On a alors parlé d’esprit exemplaire de fair-play ici et là en Afrique. Mais il s’agit bien plus. Il s’agit d’une exhortation des acteurs politiques des autres nations du continent, à s’imprégner de la culture de l’honnêteté politique. Bien souvent méprisée au profit de celle de la démagogie, de la contestation mensongère, de la tricherie, de la manigance à tout vent et du viol de la conscience collective, pour s’accrocher au pouvoir. Et lorsque cela est relevé et surtout déploré, on explique alors que ça s’appelle faire de la politique. Ce qui est archi faux en réalité. Mais soutenu par les seuls politicards.

D’autres élections présidentielles sont annoncées sur le continent. Malheureusement, les agitations multiples, assorties de déclarations et autres commentaires qui les précèdent, inquiètent. On prévoit déjà l’issue des scrutins sans même être passé aux urnes. Tout comme la conduite qu’on entend adopter, au cas où on n’en sortira pas vainqueur. Tant pis pour le malaise national qui en résultera. Pendant combien de temps encore, de telles pratiques continueront de caractériser les acteurs politiques africains. Bien souvent à court d’idées, d’arguments et de stratégies de persuasion, de leurs peuples ?

Moussa Ben Touré


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