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Côte d’Ivoire . Projet de pistes cyclables /Quand l’Autorité de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan traîne les pieds

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Les motocyclistes sont de plus en plus impliqués dans des accidents de circulation en Côte d’Ivoire particulièrement à Abidjan la capitale économique. Ils sont soit victimes, soit auteurs d’accidents endeuillant de nombreuses familles. Le cas d'un étudiant livreur, écrasé par un camion au Plateau, a beaucoup marqué les esprits. En vue de pallier de telles situations, les pouvoirs publics ont décidé l’aménagement de pistes cyclables, sur certaines grandes artères de la ville. Mais depuis l’annonce de cette décision, au cours de la réunion du Conseil des ministres du 9 octobre 2019, plus rien n’a encore été fait sur le terrain.

Sur le terrain, le projet de construction de pistes cyclables n’est pas encore une réalité. La réhabilitation du boulevard du Port n’est toujours pas terminée. Quant au boulevard de la Paix et la voie express de Yopougon, il faut attendre 2025, date prévue pour l’achèvement des travaux de réhabilitation desdits boulevards, qui n’ont d’ailleurs pas encore débuté non plus, pour que ces pistes cyclables soient disponibles. Il faut attendre également la mise en œuvre des corridors BRT pour que soient construites les pistes cyclables et piétonnes dans ces zones.

Sur le chantier du 4ème Pont, nous n’avons pas eu la confirmation que des voies y seront réservées pour des motocyclistes. « Je ne sais rien de ce projet. Mais je peux affirmer qu’il y aura une voie pour les piétons », explique un employé du chantier du côté de Yopougon nouveau quartier. Il nous apprend que cette voie sera séparée de la chaussée par un mur. Les travaux de bitumage sont en cours. L’on ne peut donc pas identifier à vue d’œil, les parties de la voie réservée à un type de véhicule.


Aucune piste cyclable réalisée

Toutes les voies du district d’Abidjan ne sont pas concernées par le projet de construction de pistes cyclables. De nombreuses grandes artères des différentes communes d’Abidjan n’en seront pas dotées. Il en est ainsi pour le boulevard Nangui Abrogoua d’Adjamé. Cette voie, pourtant très fréquentée à la fois par les véhicules de transport en commun, les véhicules personnels auxquels s’entremêlent piétons, motocyclistes et charretiers, a besoin d’être mieux structurée, en vue d’y améliorer la mobilité.

A Yopougon, citons la voie qui part de la pharmacie Siporex au Palais de Justice, où la circulation est également dense. La voie express Adjamé-Abobo est tout aussi fréquentée par les minicars appelés Gbaka ainsi que des motocyclistes. Des tricycles surchargés de marchandises et de personnes y prennent aussi quotidiennement le risque de se faufiler parmi ces nombreux minicars, qui se livrent à une course effrénée pour le gain.


Propositions d’alternatives


La disponibilité des pistes cyclables, faut-il le rappeler, dépend de la réalisation des projets de mobilité urbaine que le gouvernement a décidé d’entreprendre dans la ville d’Abidjan. En attendant qu’il en soit ainsi, Ello Edouard Achille, moniteur d’auto-école propose à l’Etat de recruter et de former des jeunes gens de 18 à 30 ans qui veilleront à l’application des règles de la circulation dans les rues d’Abidjan et des grandes villes du pays. Tout en leur donnant autorité pour agir en conséquence.

Il propose également que soient organisées des journées portes ouvertes sur les auto-écoles pour permettre aux détenteurs de motocyclettes et tricycles de prendre des cours gratuits. « Il faut inciter les détenteurs de motos à venir dans les autoécoles. Des volontaires vont leur inculquer les règles les plus élémentaires du code de la route. Ils doivent savoir quels sont les usagers qui sont prioritaires en tout temps et en tout lieu. Cela va changer leur mentalité. Car la véritable cause de l’incivisme en Côte d’Ivoire c’est la mentalité », indique-t-il. C’est après tout cela, selon lui, que vient la phase de la répression qui consiste à sanctionner les contrevenants au code de la route.

Pour en savoir plus sur ces projets de pistes cyclables, nous avons contacté le ministère des Transports. Le directeur de communication a indiqué que c’est l’Autorité de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan (Amuga) qui s’en charge. Il nous a donc mis en contact avec le service communication de cette structure. Après plusieurs rendez-vous manqués, c’est finalement au secrétariat qu’on nous fera savoir que nous devons adresser un courrier à la direction de ladite structure afin d’espérer trouver des réponses à nos préoccupations.

Diomandé Karamoko









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