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Côte d’Ivoire. Ecoles franco-arabes / Sortir de l’informel inch’ Allah ! (2/2)

Publié le :

Des élèves du primaire de l'Institut Mahama Cissé Sabil Nadjah, en joie.

Les Etats généraux de l’Education nationale ont pris en compte le problème des « écoles non formelles » avec une réforme intitulée « éducation inclusive » dont le budget s’élève à 99 milliards de francs CFA. Nous nous sommes intéressés aux écoles dites franco-arabes.


Les écoles franco-arabes, on en trouve partout en Côte d’Ivoire. Elles foisonnent à Abidjan et même à l’intérieur du pays. Leur offre éducative consiste à enseigner le Saint-Coran, l’islam et la langue arabe. L’arabe, parce que sa compréhension permet de mieux comprendre l’Islam révélé en langue arabe.

Dans ces écoles, l’éducation est dite non formelle. Le diplôme délivré n’est pas reconnu. Les élèves qui les fréquentent se présentent en candidats libres aux examens nationaux du CEPE, BEPC et Bac. Leur chance de réussir est maigre. Mais beaucoup réussissent quand même. Certains intègrent ainsi le collège d’enseignement général ou l’université privée. D’autres continuent des études religieuses.

Les écoles confessionnelles les mieux organisées essayent d’aller au-delà, en s’adaptant au système éducatif ivoirien. Si elles ne le font, à la longue elles fermeront. C’est une recommandation du ministère de l’Education nationale. Il leur délivre une autorisation soumise à des conditions. Il s’agit entre autres du cadre de l’école, du niveau d’études des enseignants et de l’application intégrale du programme éducatif ivoirien selon le quantum horaire. Par an, c’est 850 heures pour l’enseignement primaire et 1 850 heures pour l’enseignement secondaire.

Respecter ce quantum et pratiquer l’enseignement arabo-islamique, certaines écoles n’y arrivent pas. Elles préfèrent se concentrer sur leurs acquis. « C’est un choix. Si on doit tenir compte du programme éducatif national, notre priorité va changer. La formation islamique ne sera pas de qualité. C’est difficile de suivre deux lièvres à la fois », a indiqué un enseignant d’arabe.

D'autres parviennent à trouver le juste milieu. C’est le cas de l’Institut Mahama Cissé Sabil Nadjah. « Il était important pour nous d’intégrer le système éducatif, tout en conservant certains éléments de nos valeurs. Les enseignants en français ont contribué à un enrichissement important du niveau des apprenants. Les premiers élèves, devenus des imams, ont commencé à faire leur sermon correctement en français. Aujourd’hui, notre école est une référence », témoigne Al-Hadj Koné Sindou, directeur des études dudit institut. Il montre aux autres le chemin à suivre. « Notre reconnaissance par le ministère est en bonne voie. Ça va nous aider», déclare Tiero Hossein.


Moussa I. Koné



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