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Sport

Match amical Côte d’Ivoire/Maroc : un parcours du combattant pour les journalistes

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Le compte à rebours de la Can dite de l’hospitalité qui se déroulera en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024 a commencé. En attendant les hostilités, le président du COCAN, Albert François Amichia a rassuré la population à la veille de l’opposition amicale entre les Eléphants et les Lions de l’Atlas en ces termes : « tout est prêt, mais notre plus grand défi est de faire en sorte qu’aucun match ne se joue devant les tribunes à moitié rempli ». Si les infrastructures sportives sont prêtes à accueillir le spectacle tant attendu par les amoureux du football, du travail, oui énormément de choses restent à faire pour avoir une organisation parfaite. Pour ce qu’il nous a été donné de vivre ce samedi 14 octobre 2023, à l’occasion du match amical entre la Côte d’Ivoire et le Maroc au stade Félix Houphouët-Boigny, l’organisation n’est pas encore prête. Oui, les choses ne sont pas encore au beau fixe ! Plusieurs compartiments méritent de passer au scanner. Ce sont pêle-mêle le service média, les guides et les volontaires. Il faut aussi prendre en compte les relations entre les journalistes et les agents des forces de l’ordre.

Retour sur la journée des journalistes

Un manque de communication et de coordination entre la police, le guide du car et le service média.


Pour ce match amical, nous sommes perplexes face à ce qu’il nous a été de vivre ce samedi. Les journalistes en provenance de Koumassi dans le car affecté à la presse ont éprouvé d’énormes difficultés pour accéder au stade Félix Houphouët-Boigny.

En effet, le car a été sommé par les forces de l’ordre de s’arrêter au niveau de l’immeuble Jeceda. Ce qui a été fait. Motif : absence de pass d’accès indiquant la qualité des passagers. Sans un signe distinctif, le car n’est pas habilité à arriver au parking du Stade Félix Houphouët-Boigny. Dès lors, nous continuons le parcours à pied. Et serons face à trois cordons de sécurité. Au premier cordon de sécurité au niveau de Standard Bank, à notre grand étonnement, les forces de l’ordre à ce niveau, nous indiquent l’entrée au niveau des Finances. Nous nous y rendons. Une fois là-bas, les agents nous indiquent à leur tour l’entrée après l’Assemblée nationale. On reprend la marche. A notre arrivée, nous sommes surpris d’apprendre que ce n’est pas l’entrée de la presse et que nous devons retourner au niveau des Finances.


Toutefois, les journalistes munis de leur accréditation sont quand même autorisés à passer. Je rappelle que tous les journalistes n’ont pas obtenu l’accréditation la veille. Une carte d’accès leur a été délivrée en vue de leur permettre d’accéder au stade le jour du match en attendant la récupération de leur sésame. S’ensuivent plus de 30 minutes d’échanges avant que les agents ne nous demandent de retourner à l’entrée en face des Finances. Finalement, nous avons pu accéder au stade. Fin de la première épreuve. Une fois dans l’enceinte du stade, difficile pour les journalistes n’ayant pas d’accréditation et disposant de la carte d’accès média de rejoindre la salle de presse. Là encore, des moments d’échanges qui se sont avérés parfois très houleux. Après les échauffourées, on accède à la salle de presse. Là, mauvaise surprise : les accréditations ne sont pas encore disponibles. Le guide en charge du car était complètement perdu et ne savait absolument rien. Il passe des heures et des heures au téléphone sans avoir une once de solution aux problèmes.


La distribution des accréditations initialement prévue pour 10h le jour du match ne s’est pas faite dans ce délai. C’est finalement autour de 15h00 que nous recevons lesdits badges sans les noms et les photos des demandeurs. Ce sont des accréditations anonymes. Nous nous en contentons tout de même dans la mesure où ils nous assurent l’accès à la tribune de presse. Cette attente s’est faite dans une salle de presse comparable à un sauna. Pourtant la veille, l’on nous avait demandé de libérer cet espace parce que les services techniques s’attelaient à la mise en service de la climatisation. Autres difficultés, le non fonctionnement des prises dans la tribune de presse. Et les difficultés d’accès à la connexion internet. Sans oublier le manque de feuille de match. Les volontaires commis à cette tâche n’en disposaient pas ou quelques dizaines de feuilles de match à la disposition de certains d’entre eux.

Le mauvais traitement des journalistes par les forces de l’ordre

Ce samedi, jour de match amical entre les Eléphants et les Lions de l’Atlas, le traitement à nous infligé par la police nationale avait l’air d’un règlement de compte. Les journalistes étaient les personnes à abattre. Dans les différents corridors, nous n’avions pas d’interlocuteurs, tous étaient hostiles. Alors que nous sommes censés travailler main dans la main en vue d’un succès au soir du 11 février 2024. En effet, les policiers n’étaient pas à l’écoute des journalistes que nous sommes. Ils étaient plutôt sur la défensive.

Au check point au niveau de l’Assemblée nationale, qui nous avait été indiqué, en attendant d’avoir les informations relatives à l’accès au stade, nous leur avions demandé, qu'on nous permette de nous abriter pour travailler, ce fut un refus catégorique. Argument, la carte d’accès sur laquelle il est indiqué Média n’avait pas de valeur d’accréditation et par conséquent, ils ne peuvent pas faire droit à notre requête malgré toutes les explications.

Il est vrai que ces rencontres amicales constituent des tests, mais force est de constater qu’à plusieurs niveaux, il reste encore et encore du travail à faire. Que le COCAN se réfère aux organisations mises en place lors des rencontres des éliminatoires des Can et Mondial 2006, 2010, etc. où, les accréditations étaient disponibles dans le délai imparti ainsi que les autres moyens de travail. Espérons que nous ne subirons pas le même sort ce mardi 17 octobre 2023 lors de la deuxième rencontre amicale qui opposera les Eléphants aux Bafana Bafana de l’Afrique du Sud dans la même enceinte. Il faut rappeler que les dispositifs sécuritaires demeurent les mêmes ainsi que les dispositions pour les Medias !

Elisabeth Goli




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