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Politique

Cedeao | « Le Bénin n’est pas en guerre contre le Niger » (Porte-parole de Talon)

Publié le :

le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji

Les nouvelles autorités nigériennes accusent le Bénin de vouloir envoyer des soldats pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions. Le gouvernement béninois dément cette information et clarifie sa position.


« Le Bénin n’est pas en guerre contre le Niger. Il ne s’agit pas et il ne s’agira jamais d’une guerre contre le peuple frère du Niger », a martelé le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Cotonou le 20 septembre 2023. Pour lui, « le peuple frère du Bénin n’a rien contre le peuple frère du Niger ».

Les militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier au Niger ont en effet dénoncé, mi-septembre, à travers un communiqué, un accord de coopération militaire conclu avec le Bénin voisin le 11 juillet 2022. Cet accord visait une coopération pour des opérations conjointes entre les armées béninoise et nigérienne afin de venir à bout du phénomène terroriste qui sévit au sein des deux pays.




« Stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays »


Selon le communiqué, le régime militaire dit « avoir appelé à plusieurs reprises au respect des obligations » dudit accord par le Bénin qui, selon lui, a « décidé d’envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir ». Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) indique ainsi que « la République du Bénin a autorisé le stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays » (de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, Cedeao, contre le Niger, Ndlr).



Invitations à adopter une « posture pacifique »


À la suite du gouvernement, plusieurs partis politiques, et même ceux de l’opposition, ont indiqué la nécessité pour le Bénin de préserver la bonne qualité des relations diplomatiques entre les deux pays, tout en contribuant de façon pacifique au règlement de la crise. « Une intervention militaire au Niger (…) provoquera forcément des désastres et (…) envenimera les relations diplomatiques entre nos États », a ainsi prévenu l’analyste politique Francis Atadégla. Et pour le président du parti politique d’opposition « Les Démocrates », le Bénin a l’obligation morale, « en tant que nation, de prioriser la paix et la stabilité » pour lui-même et pour les autres. Éric Houndété invite d’ailleurs « les autorités béninoises à prôner le dialogue, à adopter une posture pacifique au sein de la Cedeao ». En tout état de cause, note Aristide Voudounou, fiancé à une Nigérienne vivant au Bénin, « cette sortie du gouvernement est un moyen pour apaiser les Nigériens au Bénin et raffermir les liens entre Nigériens et Béninois ».



«Une action envisagée par la CEDEAO en désespoir de cause »


Le Bénin s’est engagé à œuvrer aux côtés de la Cedeao pour le rétablissement du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions et au retour de l’ordre constitutionnel. Au sujet de l’arsenal militaire dont fait état la junte nigérienne, Wilfried Léandre Houngbédji indique que « le Bénin ne déclare pas la guerre au Niger. Il s’agit d’une action envisagée par la Cedeao en désespoir de cause pour demander aux militaires de restaurer l’ordre démocratique ».


S’inscrivant dans cette même logique, l’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Robert Dossou, a indiqué que la loi autorise les dirigeants de la Cedeao à mener une action militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. Il souhaite toutefois un dénouement pacifique de la crise et « propose que la Cedeao lève l’embargo sur les denrées alimentaires et les produits et pharmaceutiques ».


« Non, on n’a plus besoin de Bazoum. On ne veut pas qu’il revienne. C’est le chef des « Boko Haram ». C’est pourquoi actuellement au Niger, c’est bon. L’influence de « Boko Haram » (c’est ainsi que certains de Nigériens désignent les terroristes) a diminué », explique Ousmane Issoufou à Cotonou. À l’instar de plusieurs de ses compatriotes vivant au Bénin, ce cordonnier de nationalité nigérienne applaudit la junte au pouvoir. « Tchiani est bon. Il tient tête aux Boko Haram. C’est cela qu’il faut ! », se satisfait-il avant de souhaiter « que la Cedeao laisse tomber ».

Un avis partagé par sa compatriote Nafissa Oumarou. « Que ce soit la Cedeao ou la France, qu’ils nous laissent en paix ! Mes parents qui sont au pays disent que depuis que Bazoum est parti, les actes des terroristes ont diminué ».

Un dénouement rapide est souhaité pour mettre fin à la fermeture des frontières et aux autres conséquences de cette crise au Niger, au Bénin et dans la sous-région.


Correspondance particulière de

Mufasa Sègbédji, au Bénin,




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