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Kibarou

Kibarou. Changements climatiques : la persévérance des leaders africains

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L’Afrique vient de se réunir à Nairobi au Kenya, afin que les cinquante- quatre pays qui la composent, puissent raccorder leurs violons. Et ce, en vue d’affronter d’une voix commune, les pays principaux responsables du dérèglement climatique, en novembre prochain. Ce sera à Doubaï dans les Emirats Arabe Unis, à l’occasion de la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques. De la réunion de Nairobi, l’on retient que le continent a proposé l’institution d’une taxe carbone aux pays développés, ainsi qu’une restructuration des institutions financières internationales. De manière à ce qu’elles puissent pleinement s’impliquer dans le financement des projets et investissements, rentrant dans la lutte contre les effets des changements climatiques en Afrique.

On le voit, la tendance chez les décideurs politiques africains n’est point au découragement, face aux promesses non tenues, de financement qui leur ont jusqu’ici été faites par les pays, dont les modèles économiques industriels sont pourtant responsables du réchauffement climatique. Une problématique planétaire, aux contrecoups de plus en plus difficilement supportables pour les pays africains. Cette persévérance africaine, à œuvrer pour véritablement faire payer aux occidentaux, les déboires subis, est à féliciter, à applaudir. Pour autant, elle ne saurait justifier le peu d’intérêt, ou simplement le manque d’engagement pratique de nombre de gouvernements africains, à véritablement inscrire le financement des actions du développement propre, dans leur budget. En fait, ils restent encore peu nombreux, ces Etats du continent dont on peut lire distinctement dans la nomenclature des dépenses publiques, une ligne exclusivement consacrée à ce sujet. C’est que, les financements décidés à ce niveau, sont toujours orientés vers plusieurs autres domaines en même temps. Ils ne sont pas ou sont bien peu consistants.

La réalisation des projets d’adaptation aux effets des changements climatiques, ne devrait pas être assujettie, aux seuls financements toujours hypothétiques, attendus de l’occident. Voilà neuf ans, que l’engagement pris par ces pays responsables au plus haut point du dérèglement climatique, à consentir le versement annuel des 100milliards de dollars à l’Afrique n’est pas respecté. Le fonds que cela devait constituer, pour aider l’Afrique n’a réellement jamais pu exister en tant que tel. Lors de la 27e Conférence des Parties ( Cop27), tenue l’année dernière, il a été décidé toujours à l’initiative de ces responsables des changements climatiques, de la mise en place d’un mécanisme de financement des pertes et dommages, imputables aux dérèglement du climat. Dans deux mois, nous serons à la Cop 28, pendant que pour ces mécanismes, l’on a encore rien obtenu de concret. Par ailleurs, les résultats des initiatives de mobilisations de ressources, prises par le Président Macron, d’abord en 2017 à Paris ; puis en 2022, toujours dans la même ville, en vue de financer les projets d’adaptation aux changements climatiques, sont loin d’être satisfaisants. Les grandes entreprises industrielles privées à travers le monde, sollicitées à cet effet, se sont beaucoup plus contentées d’apprécier l’initiative du Président français, que d’ouvrir véritablement leurs portefeuilles.

Quel intérêt sera alors accordé aux différentes propositions africaines, contenues dans la Déclaration de Nairobi, au cours de la prochaine Cop ? Il faut croire que, la courtoisie sera encore une fois faite à l’Afrique, de l’écouter, de se montrer faussement sensible à ses préoccupations ; puis probablement de prendre encore de nouveaux engagements à son profit. Mais sans aucune certitude ou garantie de les respecter. Disons- le encore une fois, les pays africains ne devraient compter que sur leurs propres ressources, aussi insuffisantes soient –elles, pour s’assurer le développement durable auquel ils aspirent légitimement. Le continent regorge pour ce faire de multiples potentialités, en matière d’énergies renouvelables notamment. Dont l’exploitation par le Kenya à ce jour, est un bel exemple de réussite à imiter.

Moussa Ben Touré




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