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Kibarou

Kibarou. Les candidats indépendants, ces « récalcitrants » qui dérangent, inquiètent

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On les retrouve dans toutes les circonscriptions électorales de la Côte d’Ivoire, ces candidats qui ont décidé d’aller à ces élections municipales et régionales, sans aucune étiquette politique. Un fait qui en soi, ne souffre d’aucune illégalité. Dès lors qu’ils remplissent les critères de participation auxquels sont soumis tous les candidats, conformément aux dispositions prévues par le code électoral. On distingue deux types de candidats indépendants. Ceux qui ont transgressé l’interdiction de leur formation politique en la matière pour se présenter et qui sont perçus pour cette raison, comme des indisciplinés, récalcitrants. Et ceux qui ne se réclament d’aucune obédience politique.

Les premiers cités semblent être les plus nombreux. Ils motivent leur candidature par les exhortations à eux faites ici et là, de la part d’importantes franges des populations communales. Qui, par ce fait même expriment tous leurs désaccords avec leur parti, pour le candidat qu’il aura choisi. La motivation des candidatures indépendantes à ces municipales et régionales résultent aussi, du bon vouloir des électeurs à opérer le changement. Que motiverait une certaine sclérose de l’équipe municipale et régionale sortante. Puis l’on a ceux qui veulent faire leur entrée en politique, en commençant par devenir le maire d’une cité. Ce sont là, des raisons pour lesquelles ils bénéficieraient même du soutien dit-on ici et là, de ministres, responsables politiques locaux, jouissant d’une grande influence, de chefs de communautés etc. Lesquels ne manqueraient pas de leur apporter des soutiens financiers et matériels, dont ils ont besoin. Des sacrifices parfois énormes, susceptibles de les conduire à la victoire.

Il est indéniable que ces indépendants qui suscitent l’admiration de nombre de personnes, pour leur courage à vouloir braver leurs partis politiques, dérangent et inquiètent à la fois. Au RHDP, ils sont au nombre de 21 candidats, régulièrement inscrits au sein de ce parti, qui donnent du fil à retordre dans cette compétition électorale. En dépit des mises en garde et autres menaces de leurs probables suspension ou renvois du parti en cas de victoire, ces candidats ont maintenu leur participation à ces élections municipales et régionales. Certainement convaincus des chances qui sont les leurs, à ravir le fauteuil. Dans la campagne en cours depuis le 25 août, l’ensemble des candidats du RHDP, opposés à ces indépendants, fondent l’argumentaire de leur participation et de la nécessité pour les militants de les choisir, sur le fait qu’ils sont, bel et bien le choix du parti. Un choix pourtant très décrié, voire rejeté dans certains cas, par la base. Ainsi que l’atteste la présence des indépendants dans cette course à la mairie notamment. Ils s’accrochent fortement au nom du président du RHDP, en l’évoquant à tout bout de champ, en vue de s’attirer le maximum de suffrages dans les urnes. Cela est beaucoup plus vrai pour les maires sortants. Surtout ceux dont le bilan n’est guère reluisant, à la tête d’une équipe toute aussi sclérosée.

Moult fois déjà, l’on a proposé comme solution à cet état de fait, l’organisation d’élections primaires au sein des partis politiques. En vue de choisir celui que la base aura désigné, pour assurer la gouvernance communale. L’idée n’a malheureusement jamais gagné le cœur des dirigeants des partis. Pourtant, elle n’est guère mauvaise. Est- ce parce que l’organisation de ces primaires a un coût que l’on n’est pas prêt de supporter, que l’idée qui la sous- tend reste négligée ?. Sinon en la matière, il existe à travers les pratiques démocratiques, plusieurs modèles. L’usage des grands électeurs par exemple en est un. Qui voudrait que les candidats soient choisis par des personnes, elles- mêmes désignées par la base, avec des consignes de vote bien précises. Comme il existe aussi, la désignation du candidat directement par les sections locales des partis. Des indépendants, il y en aura toujours dans les partis politiques. Tant que, tout en appelant les uns et les autres au respect de la discipline, les formations politiques ne s’emploieront pas convenablement à proposer des candidats, en tenant surtout compte du point de vue de la majorité de leurs militants. Et non de celui de groupuscules de personnes bien écoutées par le parti. Mais qui, pour des intérêts personnels, parviennent toujours à induire ses responsables en erreur. En les amenant à jeter leur dévolu sur des personnes bien souvent loin de faire l’unanimité auprès des militants de base.

Moussa Ben Touré






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