La présidentielle gabonaise est prévue pour se tenir le 26 août prochain. A quelques jours de ce grand rendez-vous électoral et en pleine campagne, l’opposition politique vient de franchir une étape importante en désignant, à la surprise générale, un porte-étendard unique. Albert Ondo Ossa, ainsi s’appelle-t-il, a été choisi consensuellement par ses pairs pour tenter de barrer la route au président Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession. En fait, la désignation d’un candidat unique de l’opposition était déjà dans les tuyaux depuis quelques mois, mais les égoïsmes et égotismes des uns et des autres avaient fait retarder le projet si bien que beaucoup de Gabonais n’y croyaient plus. Mais c’est désormais chose faite. C’est pourquoi il y a lieu de tresser des lauriers aux adversaires politiques d’Ali Bongo qui, pour une fois, ont réussi à taire leurs divergences en créant un front commun en vue de la conquête du pouvoir d’Etat. C’est tout à leur honneur. Car, en le faisant, ils se donnent plus de chances de remporter la présidentielle face à Bongo fils qui refuse de s’imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. Cette alternance est d’autant plus possible qu’ils ont le soutien de la société civile qui, face aux tribulations et aux turpitudes du régime en place, appelle de tous ses vœux à l’alternance au Gabon. En tout cas, en décidant d’unir ses forces, l’opposition prend de court le président Ali Bongo et ses soutiens qui s’y attendaient le moins ; instruits qu’ils étaient par certaines tentatives qui ont fait flop de par le passé.
Il faudra batailler dur pour que soient transparentes les élections
Certes, la majorité au pouvoir se dit sereine et imperturbable face à l’union dont fait montre l’opposition politique dans la perspective de la présidentielle du 26 août prochain. Mais comme on le sait, la meilleure stratégie pour tenter de déstabiliser l’adversaire en politique, consiste à minimiser son plan. Cela dit, il revient à Albert Ondo Ossa et ses camarades de se donner les moyens pour déloger Ali Bongo du Palais de marbre. La première étape étant franchie, il leur faudra batailler dur pour que soient transparentes les élections. C’est un défi important qu’il faut à tout prix relever pour éviter un hold-up électoral. Car, au Gabon comme dans bien des pays africains, on n’organise pas des élections pour les perdre. C’est une vérité à jamais démentie, surtout au Gabon sous la dynastie Bongo. On se rappelle encore la présidentielle de 2018 dont les résultats sentaient le vol et la fraude organisés avec malheureusement la caution de la Cour constitutionnelle acquise à la cause du prince régnant. Cette année encore, on voit déjà venir les choses ; en témoigne la récente réforme introduite en plein match électoral par Ali Bongo, qui limite désormais le nombre de représentants des partis politiques dans les bureaux de vote. Quand on sait qu’au Gabon, le Haut-Ogoué constitue une variable d’ajustement pour le pouvoir lors des élections, on peut dire sans risque de se tromper que l’opposition, en parvenant à se choisir un candidat unique, a gagné une bataille mais pas la guerre.
Boundi OUOBA
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