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Politique

Trêve de tabaski au Soudan : Puisse le mouton sacrificiel immoler la guerre !

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Dans un enregistrement audio rendu public sur une des radios locales, le général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de « Hemedti », a déclaré une trêve unilatérale pendant la fête de l’Aid–el Kébir. Un geste d’une extrême mansuétude qui, s’il est respecté par ses soldats, devrait un tant soit peu, soulager les populations en détresse, en majorité musulmanes. L’horreur devrait, en principe, baisser d’un cran, toute chose qui pourrait permettre à ces populations de vivre la fête plus ou moins normalement. La proposition du général Hemedti n’étonne guère dans la mesure ou depuis le déclenchement de cette crise au Soudan, il s’est toujours érigé en défenseur de ce peuple, même si l’on pourrait trouver à réduire sur ce statut revendiqué. Dans tous les cas, on espère que cette trêve souhaitée par le général, sera acceptée par l’autre camp, celui des forces armées fidèles au général Al- Burhan. Puisse le mouton sacrificiel immoler cette guerre qui a fait des milliers de morts. Qu’Allah exauce nos prières ! Pour concilier les deux parties et mettre fin à ce conflit, plusieurs médiations ont été faites. Malheureusement, aucune d’elles n’a jusque-là abouti.

Vivement un cessez-le-feu rapide et durable !

Plaise donc au Ciel que cette trêve souhaitée par l’un des protagonistes à la veille de la fête musulmane, contribue à mettre un terme à cette crise. Dans cette guerre que se livrent les deux généraux depuis deux mois, aucun des deux camps n’arrive à prendre le dessus sur l’autre et c’est pourquoi celle-ci s’est étendue à d’autres villes. La preuve, de nouveaux fronts se sont ouverts dans la région du Nil ou de violents combats opposent l’armée régulière fidèle au Général Al– Burhan au Sudan people’s liberation movement–north, un groupe armé local signalé le 25 juin dernier dans la région du Nil bleu, à la frontière avec l’Ethiopie. Qui arrêtera celle spirale infernale ? Au train où vont les choses, il faut craindre une guerre civile. Le peuple soudanais ne mérite pas cela. Vivement donc un cessez-le-feu rapide et durable !

Ben Issa TRAORE




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