publicité

Politique

Donald Trump de retour devant la justice

Publié le :

La comparution de Donald Trump devant un tribunal de Miami, mardi, pour avoir conservé illégalement une centaine de documents secrets dans sa résidence privée de Mar-a-Lago et pour avoir refusé de les restituer à l’État risque de mettre en péril les intentions du milliardaire de reprendre la route vers la Maison-Blanche en 2024, estime son ancien conseiller à la sécurité nationale.

Lundi, John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale sous Trump, a qualifié les accusations que la justice fédérale se prépare à porter contre l’ancien président des États-Unis de « dévastatrices ». « C’est vraiment un tir franc [contre Donald Trump], a-t-il dit sur les ondes de CNN. Je parle en tant qu’ancien du ministère de la Justice. L’inculpation n’est pas seulement forte. Elle est aiguisée. [Les procureurs fédéraux] n’ont pas tout jeté contre le mur pour voir ce qui allait coller. Et je pense que cela devrait mettre fin à la carrière politique de Donald Trump. »

Lundi après-midi, Donald Trump a quitté le New Jersey pour se rendre en Floride, où, pour la deuxième fois en deux mois, il va devoir comparaître devant la justice de son pays, et ce, alors qu’il aspire à redevenir le candidat du Parti républicain, en vue de la prochaine présidentielle. Il mène actuellement une course dans laquelle sont entrés plus d’une dizaine de candidats.


Au terme d’une instruction de plusieurs mois, l’avocat spécial du département de la Justice, Jack Smith, a décidé d’inculper l’aspirant à la présidence, qui fait face à 37 chefs d’accusation, dont 31 selon lesquels il a délibérément gardé des documents classifiés en sa possession après avoir quitté la Maison-Blanche. L’acte d’accusation dévoilé la semaine dernière précise que les documents contenaient des informations sur les programmes nucléaires du pays, sur les capacités de défense et d’armement du gouvernement américain et de gouvernements étrangers ainsi que sur un « plan d’attaque » du Pentagone qui cible un autre pays. Le matériel ainsi conservé, en contravention avec plusieurs lois, dont celle sur l’espionnage, se serait retrouvé dans une salle de bain, une salle de bal, une chambre et une toilette de la résidence de l’ex-président, selon les procureurs fédéraux.


Preuves « assez solides »

Sur les ondes de Fox News, lundi, l’analyste juridique Jonathan Turley a indiqué que les preuves rassemblées contre l’ex-vedette de la téléréalité étaient « assez solides » et que Donald Trump pourrait finir ses jours en prison s’il devait être reconnu coupable que d’un seul des 37 chefs d’accusation. « Tout ce que le gouvernement a à faire, c’est de se concentrer sur un chef d’accusation, et il pourrait être condamné à une peine privative de liberté. Il est question ici de crimes qui s’accompagnent de peines pouvant aller de 10 à 20 ans », a-t-il dit, en évoquant l’âge de l’ex-président : 76 ans.

Or, « certaines des preuves proviennent de son ancien avocat » Evan Corcoran, dont les notes obtenues par la justice américaine et le témoignage pourraient être cruciaux dans la procédure judiciaire qui s’amorce, a poursuivi M. Turley. « Cela va être difficile à repousser. » L’acte d’accusation allègue aussi que Donald Trump a violé la loi sur l’espionnage, mais également qu’il a mis « la sécurité nationale des États-Unis, les relations étrangères, la sécurité de l’armée américaine et des sources humaines et la viabilité continue des méthodes délicates de collecte de renseignements » à risque.

Depuis la semaine dernière, Donald Trump crie à la campagne politique et à la chasse aux sorcières, tout en attaquant la crédibilité de l’avocat spécial, Jack Smith, qu’il a qualifié de « malade mental » il y a quelques jours. Lundi, il en a rajouté en promettant à ses fidèles d’utiliser la justice américaine contre Joe Biden et sa famille s’il est élu président en 2024. « Je nommerai un véritable “procureur” spécial pour poursuivre le président le plus corrompu de l’histoire des États-Unis, Joe Biden, toute la famille du crime Biden et tous les autres impliqués dans la destruction de nos élections, de nos frontières et du pays lui-même ! » a-t-il écrit en lettres capitales sur son réseau Truth Social, quelques heures à peine avant d’être déféré devant un juge de la Floride, mardi.

« Notre pays doit protester »

Lundi, les autorités de la Floride et les services de police de Miami ont mis en garde la population contre des « perturbations » que pourrait induire la comparution de l’ex-président des États-Unis dans un palais de justice de la ville. Dimanche, le républicain a appelé ses troupes à bomber le torse. « Nous avons besoin de force dans notre pays maintenant », a-t-il dit samedi sur les ondes de la WABC Radio, aux côtés de son ami et conseiller Roger Stone, qui y tient un des micros. « Et ils doivent sortir et ils doivent manifester pacifiquement. Ils doivent sortir », a ajouté l’ex-président en interpellant les personnes outrées par cette nouvelle affaire incriminante. « Écoutez, notre pays doit protester. […] Nous sommes en train de tout perdre. »

Lundi soir, des partisans se sont rassemblés devant le Trump National Doral, son club de golf de l’ouest de Miami, où il devait passer la nuit, afin de lui témoigner leur soutien.

« Nous espérons que [mardi] sera une journée paisible », a dit Francis Suarez, maire de Miami. Hasard des calendriers, le politicien pourrait annoncer cette semaine son intention de se lancer, lui aussi, dans la course à l’investiture républicaine, dans laquelle il se retrouverait alors face à Donald Trump. « Nous devrions encourager les gens à être pacifiques et nous allons avoir les forces adéquates pour assurer cette paix. »

En avril dernier, la comparution de Donald Trump devant un tribunal de New York pour des accusations de versement de pots-de-vin en vue de faire taire un témoin dans une affaire des moeurs avait attisé les craintes de manifestations violentes. Elles ne se sont finalement pas matérialisées.

Fabien Deglise





publicité

FIL INFO

22 octobre 2024

Coup de maître économique : Le Gabon lance une offre publique pour racheter 50% de sa dette !

22 octobre 2024

Arrivée des combattants Wazalendo en Ituri « pour neutraliser les ADF »

22 octobre 2024

L'Algérie expulse de Tinzaouatène des familles touaregs qui avaient fui le Mali

22 octobre 2024

Cameroun: le président Biya de retour après plusieurs semaines d’absence

22 octobre 2024

Israël dit avoir frappé 300 cibles du Hezbollah au Liban, Washington veut "vite" la fin de la guerre



Fanico

Jean Bonin 3 octobre 2024
Dérives meurtrières de la FESCI et violences dans le système éducatif ivoirien ; j’accuse…
Ali Bongo 19 septembre 2024
Lettre d’adieu politique : Ali Bongo appelle à la réconciliation nationale
Dr. Issa Sangaré Yeresso 19 septembre 2024
Abus- Les retraités ivoiriens paient deux fois l'impôt général sur le revenu
Gyldas Ofoulhast-Othamot 12 septembre 2024
une réorientation de la transition afin d’éviter que le Gabon ne remplace “une dictature par une autre"

publicité