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Enquête express. Mototaxi : Ce nouveau moyen de transport qui s’est imposé à Abobo N’Dotré.

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De plus en plus, l’on rencontre à N’Dotré dans la commune d’Abobo, des conducteurs de motos à la recherche de personnes désireuses de se déplacer pour leurs courses. Ce sont les mototaxis. Un moyen de transport, qui semble faire l’affaire de nombre d’habitants de ce quartier.

La gare de ces engins à deux roues, est située quasiment devant la pharmacie carrefour N’Dotré, dans la commune d’Abobo. Mme Touré, que nous avons rencontrée là, alors que le conducteur de la moto qu’elle devait emprunter attendait un deuxième passager pour démarrer, donne les raisons de son penchant pour ce type de transport. « C’est rapide. Une voiture prend au moins quatre personnes. Alors que la moto prend juste deux. Donc avec la moto, on n’attend pas longtemps. En plus, elle va plus vite que les voitures, à cause de la dégradation de la voie qui mène dans mon quartier » .

Hormis cela, à en croire Mlle Koffi Victoire, la moto a l’avantage d’aller plus loin. « La moto va me déposer devant la porte de ma maison. Pourtant les voitures ont une limite qu’elles ne franchissent pas ». Autre chose, précise-t-elle ; « les mototaxis roulent jusqu’au-delà de minuit. Lorsqu’on rentre tardivement, les voitures ne sont plus disponibles. Si vous trouvez un minicar à la gare de Trènou à 22h, c’est que le chauffeur a fini de travailler. En rentrant, il prend dans son véhicule les passagers qui habitent le même quartier que lui. Moi, par exemple, j’ai pris le numéro de l’un des conducteurs de moto. Donc lorsque je rentre tard, il suffit que je l’appelle. Les instants qui suivent, je suis à la maison en toute tranquillité ». précise-t-elle.

Des conducteurs pas toujours prudents

Ainsi, plusieurs passagers rencontrés ne tarissent pas d’éloge pour les mototaxis. Cependant, « il y a des choses à revoir dans le comportement des condusteurs », estime Miézan, habitant du quartier Trènou. « A l’entrée du quartier, la voie est très dégradée. Donc il faut aller doucement à ce niveau-là. Mais ils n’en tiennent pas compte. Cela crée de nombreux désagréments. Notamment lorsqu’il a plu. La partie en question devient boueuse et très glissante. Il arrive que le conducteur et ses passagers se retrouvent à terre, dans la boue ».

L’imprudence est également constatée au niveau de la vitesse pratiquée. « C’est un moyen de transport efficace. Mais ce que je déplore c’est l’excès de vitesse », confie Jean Irié, habitué de ce type de transport. Et d’ajouter « lorsque tu leur demandes d’aller moins vite, ils feignent de comprendre. Mais ils font tout le contraire. Ils vont plus vite. En plus, en faisant les dépassements, ils ne tiennent pas compte du code de la route. Ils les font sur tous les côtés », affirme-t-il

Une activité qui nourrit son homme

« Au-delà des dépenses fixées à savoir le plein du carburant, les taxes des syndicats et la recette du propriétaire de la moto, on peut se retrouver avec la sommes de 5000F les jours ordinaires. Les jours de fête, on peut rentrer avec une somme allant au-delà de 15000FCFA », révèle Michel, conducteur de mototaxi depuis deux ans.

Son collègue Moussa, rencontré à leur gare, a un autre avis sur le sujet. « On ne peut pas dire qu’on s’en sort. On arrive à payer nos loyers et nos factures. C’est tout. Mais on ne peut pas réaliser des projets avec cette activité. Pour moi, c’est juste un tremplin ».

Selon Kobenan qui est l’un des plus anciens conducteurs de ces motos, la rentabilité de l’activité dépend des droits que le conducteur a sur l’engin. « Lorsque c’est le propriétaire de la moto qui la conduit, il n’a pas de versement à faire. Donc tout ce qui entre dans sa poche au cours de la journée est pour lui, en dehors de quelques dépenses fixes. Par contre, celui qui est sous contrat ne jouit pas des mêmes privilèges que le propriétaire. C’est toute la différence. Sinon, on s’en sort bien », a-t-il insisté. D’ailleurs, ajoute –t-il, « ceux qui sont sous contrat, sont répartis en deux groupes. Il y a ceux qui vont déposer la moto chez le propriétaire chaque soir et ceux qui la conserve chez eux. Dans ce dernier cas, le propriétaire n’attend que son argent. On lui fait appel lorsqu’il y a une panne, dont les frais de dépannage atteignent la somme de 5000FCFA ».

Environ 200 motos en service

Ce domaine d’activité occupe de nombreuses personnes. D’après Michel, « un recensement n’a pas été fait. Mais on peut estimer le nombre des motos faisant le transport en commun à deux cent ». Voulant avoir plus de précision à ce niveau, nous avons tenté d’approcher le syndicat des mototaxis. Mais nous avons essuyé un refus poli de sa part.

L’activité des mototaxis génère un flux d’argent important. La recette à verser chaque jour au propriétaire de la moto s’élève à 3000f. Le plein de carburant aussi coûte 3000FCFA. Le syndicat perçoit à lui seul la somme de 2500FCFA par moto chaque jour répartis de la façon suivante : 2000FCFA la journée et 500FCFA à partir de 18h. C’est seulement après toutes ces dépenses fixes, que le conducteur réalise un bénéfice propre à lui.

Hormis la ligne officielle dont le prix est connu, le coût du transport à moto est discuté selon la distance. T moto, comme il veut qu’on l’appelle explique : « notre ligne officielle part de la gare de N’Dotré jusqu’à Trènou (qui est à moins de 3km). Un client paie la somme de 500FCFA par voyage. On remorque deux personnes. Donc le voyage rapporte 1000f. Si le client veut être seul, il paie les deux places ». Puis il précise : « nous allons partout. On fait des courses de 1000F, 1500F ou plus. Si tu veux que je te transporte à Yopougon, on discute du prix et je t’y accompagne », indique fièrement notre interlocuteur.

Trésor Doudou











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