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Pluies sur Abidjan: Des populations veulent encore braver le danger dans les zones à risques

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Ces maisons sont situées au versant d'une colline

Des maisons construites sur des collines. D'autres dans des zones marécageuses. Et lorsque vient la saison des pluies, leurs habitants sont exposés aux risques d’éboulement de terrain, d’effondrement de maisons et autres dangers. Des catastrophes que certains continuent d’affronter ou de subir à ces endroits critiques, malgré les nombreuses actions du gouvernement en vue de les en dissuader.

A notre arrivée à Dinde l'un des quartiers précaires de la commune d'Attecoubé, des habitants s'attelaient à renforcer la solidité de leur bâtiment, plutôt que de l’abandonner. La maison en question construite sur le flanc d’une colline s’était partiellement effondrée, laissant apparaître des fissures par endroits. Les propriétaires l’entretenaient pour qu’elle résiste à la saison des pluies qui s’installe progressivement. « Nous n’avons pas le choix. Les loyers sont très élevés », expliquent-ils, espérant que le pire n’arrive pas. Un peu plus loin, des maisons sont situées au pied des collines. Des riverains ont dû creuser dans ces collines, pour gagner de la place et construire leurs maisons, sans se soucier des dangers auxquels ils s’exposent. A cela, il faut ajouter le fait que, pendant la saison des pluies, le manque de canalisation entraîne l’inondation des ruelles et des habitations. Et ce sont des cas d’effondrements, d’éboulements de terrains occasionnant souvent mort d’hommes qui en résultent. Mossikro, Boribana , Nemantoulaye et autres quartiers précaires de la commune d’Attecoube sont bien coutumiers de cette situation. Tout comme plusieurs autres quartiers semblables, dans la ville d’Abidjan. Notamment à Abobo, Yopougon et Adjamé.

Des drames chaque année

Chaque année, pendant la saison des pluies, l’on déplore malheureusement des cas de décès dans ces quartiers précaires. En cause, les constructions de fortune, le manque d’infrastructures d’assainissement plublic, etc. Il y a quelques années, à Sebroko dans la commune d’Attecoube, six personnes ont perdu la vie dans un éboulement. Une boue épaisse s’est abattue sur une construction située au pied d’une colline. En 2022, un mur a cédé faisant cinq blessés. Au cours de la même année le quartier de Mossikro a enregistré six morts, dans un éboulement de terrain.

Des drames qui peuvent être évités, si les populations respectent les injonctions des pouvoirs publics, les invitant à quitter ces endroits critiques. « Il est très difficile de sensibiliser l’africain. Ils veulent vivre le danger d’abord avant de croire. J’étais à l’extérieur du pays, quand j’ai entendu à la radio qu’il y a eu un drame dans ce quartier », explique un vieil homme habitant de Mossikro. Il déplore le comportement de ces personnes qui font la sourde oreille et refusent de respecter les consignes du gouvernement. « Alors que les dons qu’on vous fait après le drame ne réveilleront pas vos morts », poursuit-il indigné.

L’opération de déguerpissement lancée

Comme chaque année, en 2023, l’Etat a encore une fois décidé de déguerpir les populations des zones à risques. Patrick Achi, le Premier ministre a présidé une réunion stratégique avec les maires et leurs services techniques le 9 mai 2023. Au cours de laquelle, il a ordonné la destruction d’urgence des zones critiques du district d’Abidjan. Le 11 mai 2023, Bouaké Fofana, ministre en charge de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité a choisi le quartier de Mossikro dans la commune d’Attécoubé, pour lancer officiellement le démarrage des opérations de déguerpissement des zones à risques. Pour le ministre l’opération baptisée : « Saison des pluies, zéro victime, c’est possible », doit être une réalité cette année. Mais pour y arriver, les populations concernées, doivent respecter les instructions qui leur sont données en la matière..

Notons que cette année, la Direction de la Météorologie d’Abidjan, prévoit de fortes précipitations, avec des inondations accrues. Une prévision qui en réalité interpelle toute la population de la capitale économique.

Diomandé Karamoko









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