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Kibarou

Kibarou. Ces choix qui divisent et dérangent

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L’échiquier politique ivoirien est en agitation depuis l’annonce récente de la date des élections régionales et municipales, fixée au 2 septembre prochain. Réaction normale en soi, qui démontre l’intérêt que les différentes formations politiques portent, à la démocratie de proximité, dont les élus locaux sont les acteurs. En vérité, pour prétendre à la magistrature suprême, toute formation politique digne de ce nom, devra s’assurer de jouir d’une excellente et prépondérante notoriété à la base. Une base essentiellement localisée dans l’arrière-pays, où prend aussi véritablement forme, le développement, tous azimuts. Celui auquel on aspire depuis plus de six décennies déjà dans ce pays. Et qui justifie tous les cinq ans, la compétition à laquelle s’adonnent les différents partis politiques. Pas de boycott annoncé cette fois. Faut-il croire que les uns et les autres auront donc appréhendé comme il se doit, l’importance de l’enjeu ? Certainement.

Pour autant, la participation à ces élections, au titre des partis politiques, ne se fait jamais sans grincements de dents, comme si cela était inévitable. Pour la simple raison que, les critères observés par les instances du parti, pour retenir Pierre ou Paul, en vue d’assurer sa représentation à ces élections régionales et municipales, ne rencontrent jamais parfaitement l’adhésion des militants. Et là-dessus, aucun parti ne peut vraiment se targuer d’être un modèle de réussite. Qui parvient à éviter des frustrations chez ses militants. C’est le temps d’une politique dans une autre, dont les politologues se perdent très souvent dans les analyses explicatives. Les personnes choisies, pour représenter le parti à ces élections sont frappées d’un jugement défavorable d’une majorité d’électeurs. Pour avoir eu le temps de les évaluer à l’œuvre et de leur infliger par ce fait même, une note qui les disqualifie, au titre du renouvellement de leur mandat. Ou même pour une première candidature. Mais, à leur jugement, n’accèdent jamais, sinon rarement les instances dirigeantes. Auxquelles parviennent plutôt, un profil surfait du candidat choisi par la formation politique.

Ce qui se passe dans la commune de Treichville par exemple depuis plusieurs mois, est assez symptomatique de cette situation. En effet, une grogne est exprimée par une frange non négligeable de la population, que conduit un groupe organisé à cet effet. Celui-ci s’insurge ouvertement, contre le choix du RHDP, porté sur Amichia François, à propos des municipales à venir. Pour ce groupe, le maire sortant serait à présent sclérosé. Il n’aurait plus les capacités requises de gérer la commune, ainsi que le témoigne à leurs yeux, l’état de délabrement dans lequel se trouve celle-ci. Aussi, ce groupe entend-il, lui opposer dans les jours à venir un autre candidat, qui se présentera en indépendant. Un fait qu’on pourrait voir se produire ailleurs, dans bien d’autres communes du pays et au niveau de tous les grands partis, d’ici à la fin du temps imparti pour la réception des candidatures. Tant il est vrai que les fameux parachutages de candidats ici et là, sont perçus par nombre de cadres de partis, tels des impositions à eux faites. Et dont les justifications sont de nature plutôt secrètes. En tout cas, loin de faire l’unanimité, au sein des populations.

Il s’est toujours avéré que dans l’expression de la démocratie de proximité, l’avis et le choix des acteurs à la base, a été déterminante, contre les calculs politiques. Ou autres accords servant des intérêts individuels ou claniques des partis. D’où l’importance des primaires, à organiser au sein même des formations politiques, que certaines réflexions politiques ont moult fois déjà tenté de promouvoir. Mais, cette solution a constamment été écartée du revers de la main. Alors que le consensus privilégié en lieu et place, qui modélise les choix actuels des candidats, est en réalité mal utilisé, mal mené.

Moussa Ben Touré




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