La cérémonie de dédicace du roman intitulé « Rania ou le choix qui a détruit ma vie » de Sarah D. Koffi a eu lieu ce jeudi 27 avril 2023 à la fondation Guirandou à Cocody. Chargé de présenter l'œuvre, le journaliste et critique Michel Koffi a commencé par rappeler l'identité professionnelle de l'auteure avant d'aborder le roman. « Ingénieur en communication d'entreprise, directrice de société, présidente de la fondation Yelen", Sarah D. Koffi « propose un roman qui est avant tout une fiction décrochée de la réalité. Aucune œuvre ne nait ex-nihilo. L'écrivain est le sujet de sa société » a-t-il indiqué.
« Rania ou le choix qui a détruit ma vie, est la description d’un triple échec d'une héroïne. Echec qui peut s'analyser aux plans scolaire, conjugal et social ». a-t-il ajouté. Composé de 19 chapitres, cet ouvrage, estime Michel Koffi peut se lire comme « un roman d'éducation dans un pays comme le nôtre ou les grossesses en milieu scolaire continuent encore de faire la balle. Ce livre peut et doit être un puissant vecteur de sensibilisation de proximité auprès des jeunesses scolaires, les filles notamment » a-t-il indiqué.
Responsable de la maison d'édition « Le biographe », éditrice de l’ouvrage, M. Leba a évoqué quelques faits qui ont marqué sa production. « Notre collaboration a commencé le vendredi 22 février 2022. Aujourd'hui 27 avril 2023, cela fait plus d'un an que nous travaillions ensemble. Environ soixantaine-dix personnes dont des correcteurs, des monteurs, des infographes, ont contribué à l'obtention de ce résultat ».
Après avoir sacrifié à la tradition des civilités, Sarah Diarassouba Koffi a fait savoir qu'elle a écrit l'histoire il y a de cela plusieurs années. Elle fait remarquer également que « le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) a décelé 3415 cas de grossesses en milieu scolaire ivoirien de mai 2021 à septembre 2022. Cela empêche la jeune fille de poursuivre ses études », explique-t-elle en s'appuyant toujours sur les déclarations du CNDH
Rania, dont le thème concerne les grossesses en milieu scolaire, « est donc une histoire pathétique, dramatique et bouleversante liée à ce phénomène de grossesses non désirées ». En précisant « Comme Rania, de nombreuses jeunes filles brisent leur avenir par des choix non matures et peu judicieux. Il est donc temps de veiller à une sensibilisation de proximité auprès de nos enfants, de nos filles encore surexposées sur les réseaux sociaux », a martelé l’auteure qui a conclu en ces termes : « Je suis disponible pour les conférences et causerie-débats dans les écoles, collèges et lycées de Côte d'ivoire en vue de poursuivre la sensibilisation de tous les acteurs du système éducatif ».
De nombreuses personnalités dont le ministre Souleymane Diarrassouba, ainsi que Mme Anastasie D., représente de la ministre de l'éducation nationale, étaient présentes à cette sympathique cérémonie de dédicace.
Trésor DOUDOU
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Publié le :
28 avril 2023Par:
Lago TapeLe Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) de Côte d'Ivoire a annoncé avoir documenté sur la période de septembre 2021 à mai 2022, à travers le pays, 3 409 cas de grossesses en milieu scolaire, dans un communiqué. Déscolarisation, avortement clandestin, rejet de la famille, les conséquences peuvent être dramatiques pour les quelque 4000 à plus de 6 000 mineures qui tombent enceintes chaque année en Côte d’Ivoire. Depuis 2013, l’éducation nationale a fait de la lutte contre les grossesses précoces l’une de ses priorités, mais on dénombre encore autour de 4 000 cas chaque année. Selon la Direction de la mutualité des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS), en 2017, 56,8 % des géniteurs étaient des travailleurs informels et 40 % étaient des élèves. La même année, l’éducation nationale a pointé une autre cause : les NST, pour « notes sexuellement transmissibles ». Un chantage sexuel à la bonne note qui est aujourd’hui sévèrement réprimé. Aujourd’hui encore, entre 2 % et 4 % des grossesses précoces seraient dues à un professeur ou un éducateur, soit entre 70 et 140 cas chaque année. Lorsqu’un viol est dénoncé, l’homme en question disparaît ou s’en sort la plupart du temps. « Tout est réglé à l’amiable. Dès qu’on parle de prison, le père de famille se bloque, il ne veut pas faire de palabres avec quelqu’un de la ville ou de la même ethnie, alors il préfère demander de l’argent et l’histoire est réglée », Et même si la loi sur le viol condamne les fautifs de six mois à quinze ans de prison en fonction de la gravité des faits, « elle n’est pas appliquée »...« Les mesures pour sanctionner et poursuivre les coupables ne sont pas prises. Alors les viols continuent en toute impunité. »...La plupart des grossesses et des mariages précoces entraînent la déscolarisation des jeunes filles. Bien que l’école soit obligatoire jusqu’à 16 ans, seule la moitié des filles inscrites finissent le collège, et un quart le lycée.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
28 avril 2023Par:
Fatou Diagne