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Kibarou

Kibarou . Ces urgences médicales, toujours aussi engorgées à Abidjan.

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Le constat reste récurrent : les Centres hospitaliers universitaires ou CHU d’Abidjan, continuent de refuser du monde. Précisément leurs services d’urgences et leurs pavillons d’hospitalisation de la médecine générale. Est-ce à dire que c’est le nombre de sollicitations de ces formations sanitaires publiques par la population qui est en croissance continue ? Ou bien c’est par ce que jusque –là, ces services affichent des capacités d’accueil, loin d’être suffisantes pour répondre convenablement aux flots de demandes d’accès qui leur sont quotidiennement adressés ? Dimanche dernier, une famille n’a pas réussi à trouver une place aux urgences des différents Chu de la capitale économique, pour y faire admettre leur patient. Un sexagénaire, qui faisait ce que l’urgentiste du Samu a appelé « un coma agité ». Alors qu’il souffrait depuis plusieurs années déjà, d’une hypertension artérielle. Et des séquelles invalidantes d’un accident vasculaire cérébral, assorties de complications cardiaques.

Son état nécessitait une évacuation, après les premiers soins qui lui ont été administrés par les agents du Samu venus le prendre à domicilie. Mais bien habitués qu’ils sont au principal couac de l’insuffisance de places dans les services d’urgence, auquel ils ont moult fois déjà eu à faire face, lors de leurs opérations d’évacuation, ils se mirent avant tout, à appeler ici et là, dans les hôpitaux publics. Pour précisément s’assurer de la disponibilité de lits aux urgences et des pavillons d’hospitalisation, en vue de l’accueillir. Cela, dans l’optique de faire l’économie d’une interminable balade entre les hôpitaux, en quête de lit disponible pour le recevoir .Tous les CHU en fonction à Abidjan ont été contactés sans succès ce dimanche 26 mars. Les éléments du Samu ont même tenté de l’évacuer à l’hôpital général d’Adjamé, en se référant au niveau d’équipement technique actuel appréciable de cette formation sanitaire, récemment réhabilitée. Ainsi que sa proximité d’avec le domicile du patient, vivant au quartier des 136 logements à Adjamé. Mais, aucun des appels téléphoniques effectués n’a abouti non plus. Puisqu’il ne s’est trouvé personne au standard pour les décrocher.

C’est finalement aux urgences de l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA), que ce patient a été admis, aux termes de plus d’une heure de temps fâcheusement passée à tenter de lui trouver un lit, aux CHU de Treichville, Cocody et Angré. Et cela, grâce à l’intervention de ce qu’on pourrait appeler un bienfaiteur. Et dire que, le pire aurait pu se produire avec ce patient qui restait agité, luttant sans cesse pour s’accrocher à la vie. Combien de familles subissent-elles ainsi quotidiennement une telle situation, sans trouver, sans pouvoir au bout du compte s’en sortir ? Elles sont certainement légion, à faire le tour des hôpitaux avec leurs malades sur les bras, à bord de véhicules pas toujours appropriés à cette action. Elles sont aussi obligées dans bien des cas, à abandonner ces malades dans les couloirs des salles médicales de ces hôpitaux publics. Et ce, comme pour implorer la pitié et le pardon du personnel soignant, à admettre de quelle que façon qu’il soit, les patients qu’elles portent. C’est que, les services des urgences et pavillons d’hospitalisation en médecine générale des Centres hospitaliers universitaires d’Abidjan, demeurent régulièrement engorgés. Pourtant, chaque année, l’on apprend que de réels efforts financiers sont déployés pour renforcer les différentes capacités de ces formations sanitaires. Comment rompre donc avec une telle récurrence ? Les Centres de santé urbains, ne peuvent gérer ces cas d’urgence, que du reste ils conseillent de transférer directement dans les Chu, lorsqu’ils sont approchés à l’occasion. Des hôpitaux généraux, également dits de référence, orientent nombre de ces cas d’urgence vers les Chu. Que faire pour tous ces économiquement faibles, qui subissent cet état de fait ; quand on sait que du fait de leurs moyens limités, ils ne peuvent mettre à contribution les formations sanitaires privées ? Au sein desquelles, les exigences de cautions, préalables à toute prise en charge, lorsqu’on ne jouit pas d’une assurance santé, sont rebutantes, mercantilistes, dépourvues de tout humanisme.

Moussa Ben Touré


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