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Kibarou

Une opportunité à saisir pour l’Afrique

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Où va le monde en ce début d’année ? Cette interrogation s’impose de plus en plus aux consciences à travers le monde. C’est que l’on assiste à une modification progressive, des rapports de toute nature, entre les différents centres d’intérêts, dominateurs de ce monde. Ce changement amorcé depuis quelques années déjà, aux plans géopolitique et économique, connait une accélération encore plus expressive et significative, que nul ne saurait ignorer. Et cela, du fait de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Une nouvelle configuration des rapports et interdépendances économiques et politiques, est désormais établie. Déstabilisant par ce fait même, des modèles d’échanges économiques, avec des corolaires toujours préjudiciables à tous, mais beaucoup plus aux plus vulnérables, aux plus fragiles. Des alliances sont en cours de formation ou de consolidation, soutenues par des engagements politiques, qui font fortement penser à un retour à la guerre froide. En fait, si l’alliance Russie, Inde, Chine, Iran était déjà une réalité profitable à la Russie pour une domination stratégique dans l’Eurasie, contre les Etats Unis d’Amérique et par ricochet l’Union Européenne, surtout en termes d’intérêt essentiellement économique, il apparait qu’aujourd’hui, s’y ajoutent les intérêts purement militaires.

Que devient l’Afrique dans tout ce chamboulement situationnel planétaire ? Sans faire montre de division véritable vis-à-vis de ce fait, elle joue beaucoup plus la carte de la diplomatie, pour ne pas certainement s’attirer le courroux des grands qui se battent par pays interposés en Europe. Pas de déclarations solennelles, fracassantes. Pas non plus d’expressions précises d’opinions pour la plupart de ses pays, sur le sujet. Notamment, en ce qui concerne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pour laquelle elle est pourtant bien souvent aiguillonnée à prendre position. Pourtant, elle subit au quotidien, les affres de ce conflit, s’efforçant sans cesse de revoir ses dispositions économiques. En vue de mieux protéger ses populations de ses conséquences économiques néfastes.

Mais, s’il y a un fait rationnel en soi, que les dirigeants africains réunis au 36 sommet de l’Union africaine semblent avoir bien compris, c’est l’absolue nécessité pour le continent de tirer grand profit de cette recomposition géopolitique et économique mondiale. En donnant plus d’allant à son projet de construction d’une Zone de Libre Echange Continental Africain ( ZLECAF). Pour ainsi parvenir à constituer un vaste marché économique, qui ambitionne de servir les 1 milliard et 400 millions de consommateurs, que représente la population africaine. Et prétendre se comparer par la suite, aux autres grands marchés mondiaux. Performer les économies locales africaines, encore fortement dominées par un secteur agricole souffrant des méfaits du changement climatique et de la tendance baissière constante du coût de ses produits d’exportation agricole, sur les marchés internationaux ; offrir plus d’opportunités d’écoulement aux productions industrielles locales, qui ont beaucoup de mal à accéder aux marchés internationaux… C’est bien là, ce que le continent devrait réussir à réaliser avec le développement des échanges commerciaux entre ses Etats. Que l’ensemble des dirigeants africains aient donc de nouveau réaffirmé récemment à Addis-Abeba leur engagement à le faire, en évaluant le niveau des initiatives menées dans ce sens, à ce jour, démontre qu’ils ont bien perçu, toute l’opportunité qu’offre à ce titre, la situation politique et économique actuelle du monde. Très vieux rêve africain, effectivement rentré dans sa phase active en 2021 seulement, la ZLECAF doit booster le taux des échanges commerciaux interafricains. Avec un caractère de complémentarité et d’interdépendance. En les faisant passer de 16% actuellement à 60% d’ici à 2035, dans un premier temps. Pour ce faire, il va bien falloir que chacun de ses Etats s’y engagent résolument, en se débarrassant de ses barrières douanières les plus significatives. Une action déterminante pour le bon fonctionnement de la ZLECAF, mais qui n’est toujours pas une pleine réussite, au niveau des organisations économiques sous –régionales que sont :l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( Cedeao), la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale( (Cemac), la Communauté d’Afrique de l’est (Cae ) etc. L es succès et échecs vécus jusque-là par celles-ci, serviront on l’espère bien en tout cas, à asseoir ici et là, les bases naissantes de la ZLECAF. Il en est de même, de la noble ambition que caressent les quinze Etats membres de la Cedeao, de se doter d’une monnaie commune. Moyen hautement facilitateur de toutes transactions commerciales et financières pour ses plus de 400 millions d’habitants. Et dont la mise en circulation, gagnerait bien à être plus que jamais accélérée. Afin de venir contribuer à soutenir et faciliter les activités commerciales au sein de la Zone de libre-échange continental africain.

Moussa Ben Touré


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