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Kibarou

Une bien mauvaise semaine pour des transporteurs de Bouaké

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La semaine nationale de sécurité routière, entreprise dans la noble optique d’amener les transporteurs à se mettre en règle des documents qui leur sont exigés, ainsi qu’au respect du civisme sur les routes, aura mis en relief nombre d’irrégularités, au niveau des chauffeurs de taxis et de motos taxis de la ville de Bouaké. L’opération bien menée par les forces de l’ordre, leur aura tout simplement fait passer des moments bien difficiles. Obligeant nombre d’entre eux à immobiliser leurs véhicules, ou à défaut réduire leur champ de circulation à des quartiers, dont ils maitrisent les méandres mieux que quiconque.

En effet, à la faveur d’un bref séjour dans la capitale de la région du Gbêkê, les sept et huit février derniers, les chauffeurs des différents taxis que nous avons empruntés, n’arrêtaient pas, de se plaindre de cette opération de contrôle de grande envergure. Comme si, elle était anormale, ou devait simplement les éviter. C’est que, les policiers et gendarmes qui étaient à la tâche sur le terrain, ne donnaient pas dans la dentelle. Infligeant à ceux qui auront pris l’initiative à la légère, les sanctions et autres contraventions qui s’imposent. Cela, d’autant plus que le lancement de cette opération nationale avait été annoncé à l’avance. Pour ainsi permettre aux uns et aux autres de mettre leurs pièces à jour. Conducteurs de taxis autos, et de taxis motos. Ils étaient légion ceux qui roulaient sans le certificat de la dernière visite technique, devant attester du bon état de leur voiture. Donc apte à circuler. Plus grave, certains n’avaient pas en plus de cela, d’attestation d’assurance non plus. Des défaillances qui ont conduit plusieurs d’entre eux à garer leurs taxis, pendant toute la durée de l’opération. C’est-à-dire, du trois au dix février. Des jours de manque à gagner qu’ils n’arrêtaient pas de déplorer, comme si cela était la faute des pouvoirs publics. Pour ceux qui avaient encore la possibilité de rouler, le port de la ceinture de sécurité était spontanément demandé aux clients, comme dicté par un réflexe qu’ils ont toujours eu. Jamais l’on n’avait vu aussi, autant de motocyclistes de Bouaké, la tête protégée par un casque, de même que les personnes qu’ils transportaient. Donnant ainsi la preuve qu’ils peuvent bien changer. Se conformer quotidiennement aux règles établies.

On le voit bien, cette semaine de contrôle sécuritaire n’aura pas été vaine dans la deuxième plus grande ville du pays. La voirie de Bouaké s’enrichie de nouvelles voies. Et celles déjà existantes, se restructurent surtout, dans le but d’assurer plus de mobilité urbaine à cette ville, dont la population ne cesse de croitre. Cependant, il sera certainement nécessaire pour les forces de sécurité de se montrer plus exigeantes à l’égard des motocyclistes, qui préfèrent traverser les terre-pleins, plutôt que de faire le grand tour pour se retrouver sur la voie parallèle, à celle qu’ils ont quittée. C’est bien là, un manque de civisme qui pourrait très rapidement abimer, les bordures de ces séparateurs de voie, réalisés à coup de centaines de millions de Fcfa et qui à vue d’œil, n’affichent pas de garantie de solidité et de résistance à de telles manœuvres.

Il serait tout aussi convenant d’ouvrer à pérenniser ce changement de mentalité qui semble s’être amorcé chez les transporteurs de Bouaké. Et travailler aussi à discipliner surtout les motocyclistes toujours plus nombreux, mais encore plus dangereux dans la circulation routière. Du fait des nombreux manquements qu’ils font, aux règles les plus élémentaires qui la régissent. Avec en prime le non- respect des feux tricolores, les dépassements inappropriés et autres queues de poisson, aux conséquences désastreuses, bien souvent évitées, grâce à la vigilance des automobilistes. Cette semaine de contrôle, appréciées par nombre de Bouakéens, ne devrait donc pas être ponctuelle dans cette ville, comme partout ailleurs, à travers le pays. Elle devrait plus s’inscrire dans une permanence quotidienne, toujours caractérisée par la même rigueur. Le même sérieux, le même esprit dénué de toute opportunité de profit malsain.

Moussa Ben Touré





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