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Politique

Retrait annoncé du M23 : Cette fois sera-t-elle la bonne ?

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Alors que les combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles du M23 dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC), l’on assiste à des chassés-croisés diplomatiques visant à ramener la paix entre les différentes parties. En effet, après la réunion, en urgence, des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC), tenue le 4 février dernier à Bujumbura au Burundi, les chefs d’Etat- major des pays membres de l’organisation se sont retrouvés en conclave, le 9 février dernier, à Nairobi, en vue de tracer une feuille de route pour une sortie de crise au Nord-Kivu. Ladite feuille de route dont copie a fuité, prévoit, en plus du cessez-le- feu, le retrait du M23 des territoires qu’il occupe depuis quelque temps. Selon ce document, ce retrait se fera en trois étapes. La première qui concernera les villes de Kibumba et Rumangabo, interviendra du 28 février au 10 mars prochain. Les localités conquises entre Sake-Butembo seront, elles aussi, rétrocédées à l’EAC à la même occasion. Du 13 au 20 mars, les rebelles doivent quitter les zones centrales du Nord-Kivu, notamment celles situées autour du Parc des Virunga. Quant à la troisième et dernière étape, elle est prévue pour débuter le 23 mars prochain et se poursuivra jusqu’au 30 du même mois. Là, sont concernées les localités du Rutshuru, Kiwanja et Bunagana. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? On attend de voir. Car, le retrait du M23 de plusieurs zones du Nord-Kivu, avait été annoncé à plusieurs reprise mais il n’a jamais été acté sur le terrain. Pour quelle raison ? On ne saurait y répondre.

Seule vaut une solution politique et diplomatique face à ce qui se passe au Nord-Kivu

Mais tout porte à croire que c’est la confiance entre les acteurs, qui manque le plus. Si fait que les uns et les autres travaillent à inverser les rapports de forces en leur faveur sur le terrain. C’est ce qui explique la violation sans cesse répétée du cessez-le-feu maintes fois annoncé. Que gagne en contrepartie le M23 en acceptant de se retirer des zones conquises ? La question reste posée d’autant que considéré comme un « mouvement terroriste », le M23 n’a jamais été admis au sein des différents pourparlers de paix. Or, et loin de vouloir jouer les Cassandre, on voit mal comment ce mouvement rebelle acceptera, sans garantie, de quitter ses positions. A moins qu’il ne soit contraint par les forces est-africaines qui verront bientôt leurs rangs renforcés avec l’arrivée annoncée de troupes burundaises, sud-soudanaises et ougandaises. Et même là, le conflit risque de prendre une autre dimension puisqu’il pourrait dégénérer en une déflagration sous-régionale si le Rwanda que l’on accuse à tort ou à raison d’être à l’origine de tous les malheurs de la RDC, n’accepte pas de jouer franc-jeu. Il en résulte donc que seule vaut une solution politique et diplomatique face à ce qui se passe au Nord-Kivu.

B.O




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