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Kibarou

Le triomphe de la paix par le dialogue et la diplomatie

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Enfin ils sont de retour au bercail. Dans les salons et cercles d’amis en Côte d’Ivoire, cette phrase a été certainement lâchée avec beaucoup de satisfaction et d’émotion par nombre d’Ivoiriens, dans la soirée du samedi 7 janvier 2023. Lorsqu’ils voyaient, en direct de la télévision nationale, débarquer l’un à la suite de l’autre du Transall qui les a transportés, les 46 soldats restés injustement détenus pendant quasiment cinq mois, par la junte militaire malienne. Des images rassurantes et réconfortantes à la fois, qui auront sans nul doute suscité des analyses et commentaires multiples. Aussi bien relativement aux motifs de cette détention, qu’à l’heureux dénouement qui en a résulté.

De tout ce qui a pu être dit et entendu, sur cette affaire sous l’effet d’une quelconque conduite émotionnelle, imputable aux différentes péripéties ou tournures qu’elle a connues, un fait reste indéniable : c’est encore une fois, l’efficacité du dialogue qui aura constitué la trame de fond des initiatives diplomatiques engagées, avec pour ultime aboutissement, le maintien de la paix entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Profitable à toute la sous régions en réalité. Peut-on, un tant soit peu, se faire une idée, de ce qui serait advenu en termes de conséquences, au détriment de ces centaines de milliers de maliens résident en Côte d’Ivoire, si l’on avait choisi une alternative revancharde de nature belliciste ou simplement violente, pour la résolution de ce problème, crée on le sait de toute pièce, par cette junte militaire malienne ? Ce serait manifestement se laisser aller à la politicaillerie de ce groupe de dirigeants militaires maliens. Un dérapage politique que nul ailleurs dans le continent, n’aurait pardonné à la Côte d’Ivoire. Au regard de l’ampleur du désastre qui en résulterait. Et surtout, du haut niveau de considération, de clairvoyance et de compétence politique, que l’on reconnait de par le monde, au leadership d’Alassane Ouattara.

L’option ainsi choisie par la Côte d’Ivoire, exigeant une forte dose de patience et de tolérance, tendant par moment à décourager certaines composantes de sa population, on le voit bien aujourd’hui, n’aura pas été l’expression d’une faiblesse. Comme des esprits malveillants, s’étaient échinés à vouloir le faire croire aux Ivoiriens à un moment donné. Notamment, par le biais des réseaux sociaux. C’étaient des exhortations voilées au soulèvement populaire contre les ressortissants maliens, qu’ils visaient. Mais que les autorités ivoiriennes, réussiront très rapidement à tuer dans l’œuf. La preuve de l’efficacité du dialogue est ainsi établie

L’assurance qui avait aussi été donnée aux Ivoiriens par le Président Ouattara, lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2022, annonçant pour bientôt, la libération des 46 soldats, était venue raviver l’espoir dans les cœurs. Comme annonciatrice d’un cadeau de fin d’année à leurs familles. Mais, ce ne fut malheureusement pas le cas, lorsque la nouvelle année a pointé du nez. Pire, l’on apprenait plutôt que les soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de prison. Le paradoxe que cet état de fait représentait, avait dérouté et amincit les espoirs de plus d’un observateur. Pour autant, cela n’a nullement ébranlé l’ardeur et la conviction du Président Ouattara, qui a continué à s’en remettre, aux vertus du dialogue. Aujourd’hui, le déroulé final de cette crise, lui donne entièrement raison. Et rappelle aussi encore une fois à nos mémoires, cette autre pensée forte du Président Félix Houphouet- Boigny qui disait que : « tous les différends entre les hommes finissent toujours par se résoudre à travers le dialogue ».

La Côte d’Ivoire est engagée à tourner la page, en rétablissant des relations normales avec le Mali, a déclaré Alassane Ouattara, lorsqu’il recevait ses soldats. Exprimant ainsi sa volonté politique de tirer une bonne fois pour toute, un trait sur ce douloureux passé ; dont il a habilement imputé l’origine à des problèmes administratifs ayant entrainé des incompréhensions, entre les deux pays. Qu’en est-il de l’attitude de la junte malienne ? Même si apparemment, elle ne saurait avoir un autre choix, que de continuer à composer avec la Côte d’Ivoire. Elle reste pour l’heure préoccupée, on ne sait trop pourquoi, à vouloir expliquer son attitude dans la gestion de cette crise, qu’elle aura après tout elle-même provoquée, telle l’expression de la souveraineté tous azimuts retrouvée du Mali. Comme si, cette souveraineté avait été une seule fois réellement mise à mal quelque part.

Moussa Ben Touré





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