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Politique

L’ancien pape Benoît XVI s’éteint à 95 ans

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Le pape émérite Benoît XVI, dont la renonciation en 2013 avait pris le monde entier par surprise, s’est éteint samedi à 95 ans dans le monastère des jardins du Vatican où il s’était retiré.

« J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 09 h 34 [heure locale], au monastère Mater Ecclesiae, au Vatican », a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Son corps sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de le saluer.


La santé du théologien allemand — né Joseph Ratzinger — s’était dégradée ces derniers jours, mais le Vatican avait indiqué vendredi que son état était « stationnaire » et qu’il avait participé à la célébration de la messe dans sa chambre jeudi.


La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, dirigeante d’extrême droite de confession catholique, a salué la mémoire d’un « géant de la Foi et de la Raison ». Le président français, Emmanuel Macron, a rendu hommage à un homme « qui oeuvra avec âme et intelligence pour un monde plus fraternel » et le chef du gouvernement britannique, Rishi Sunak, a évoqué un « grand théologien ».

Le président polonais, Andrzej Duda, a rappelé que Joseph Ratzinger avait été « un proche collaborateur du Saint Jean Paul II », le pape polonais mort en 2005 auquel il avait succédé.

Funérailles le 5 janvier

Les funérailles du 265e pape seront célébrées jeudi matin par son successeur François au Vatican, a précisé Matteo Bruni lors d’une conférence de presse. Un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Église catholique, en présence de dizaines de milliers de fidèles, mais aussi de chefs d’État ou de gouvernement et de têtes couronnées.

Samedi matin, l’annonce de sa mort a pris par surprise les fidèles se trouvant place Saint-Pierre. « Nous sommes vraiment anéantis », a ainsi confié à l’AFP un Italien âgé de 30 ans, Davide Di Tommaso.

Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, et l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Église.

Après huit ans d’un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l’Église. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n’avoir jamais couvert de pédocriminel.

Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait-il assuré dans un livre de confidences paru en 2016.

Par ce geste, inédit en six siècles, le premier pape allemand de l’Histoire moderne a ouvert la voie à ses successeurs dont les forces viendraient à décliner. François, âgé de 86 ans et souffrant de douleurs au genou, a lui-même laissé « ouverte » cette possibilité.

Prière « spéciale »

Benoît XVI était apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante, mais il continuait de recevoir des visiteurs. Les photos de sa dernière visite reçue, datant du 1er décembre, montraient un homme frêle et visiblement affaibli.

Mercredi, le pape François avait appelé à une « prière spéciale » pour son prédécesseur « gravement malade » et était allé à son chevet au monastère Mater Ecclesiae.

Le Saint-Siège avait ensuite confirmé l’« aggravation » de l’état de santé du théologien allemand en raison de son « âge avancé », précisant qu’il restait sous surveillance médicale permanente.

« Ce sont ses fonctions vitales qui lâchent, y compris le coeur », avait précisé à l’AFP une source vaticane, ajoutant qu’aucune hospitalisation n’était prévue, la résidence de Benoît XVI disposant du matériel médical nécessaire.

VIH et Vatileaks

Né en 1927, Joseph Ratzinger a enseigné la théologie durant 25 ans en Allemagne avant d’être nommé archevêque de Munich.

Il est ensuite devenu le strict gardien du dogme de l’Église durant un autre quart de siècle à Rome à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi, puis pape pendant huit ans (2005-2013), succédant à Jean Paul II.

En tant que chef de l’Église catholique, il a défendu une ligne conservatrice, notamment sur l’avortement, l’homosexualité ou l’euthanasie.

Ses déclarations ont parfois choqué, comme sur l’islam ou l’utilisation du préservatif contre le VIH.

Son pontificat fut également marqué en 2012 par la fuite de documents confidentiels (« Vatileaks ») orchestrée par son majordome. Le scandale avait mis en évidence une Curie romaine (gouvernement du Vatican) minée par les intrigues et dénuée de rigueur financière.





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