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Politique

Edito | Force conjointe de l’Initiative d’Accra : Au nom de la solidarité africaine !

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Question pour un cedi : Des soldats ouest-africains vont-ils être vraiment déployés au Burkina pour endiguer la progression de la vague terroriste qui menace de submerger les pays du Golfe de Guinée ? Entre les annonces parfois contradictoires, bien malin qui pourrait y répondre, pour le moment !

Au cours du sommet de l’Initiative d’Accra qui s’est tenu le 22 novembre dernier dans la capitale ghanéenne, les États membres de l’organisation ont annoncé en tout cas vouloir envoyer au front dans un mois 2 000 éléments de la force conjointe qui doit à terme en compter 10 000.


L’initiative d’Accra, faut-il le rappeler, est un forum créé en 2017 et regroupant le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et le Burkina Faso (le Mali, le Niger et dernièrement le Nigeria ont la qualité de pays observateurs). L’objectif est de mutualiser les efforts entre États membres pour mieux lutter contre le terrorisme qui a mis pied au Sahel et avance dangereusement vers la côte.

Mais l’Initiative avait manqué quelque peu d’initiatives, se contentant jusque-là de quelques réunions et opérations ponctuelles sans impact réel sur le terrain. La décision de mettre en route une task force apparaît comme un début de mise en œuvre de ses ambitions. Un premier pas dans le bon sens ! Mais pour voir les 2 000 premiers hommes de la force conjointe sur le terrain, aux trousses des terroristes, il faudrait réunir 550 millions de dollars d’ici-là.

Le rétropédalage des autorités

Pour régler ce problème de trésorerie, les Etats semblent, pour l’heure, avoir choisi de tendre la sébile vers les bailleurs de fonds, notamment l’Union européenne (UE) et l’Angleterre, au grand dam du Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, qui a plaidé à Accra pour un financement endogène de l’organisation pour ne pas subir les états d’âme de « généreux donateurs ».

Pour ce faire, Me Kyelem de Tambela a suggéré le prélèvement d’une taxe sur la vente de certains produits comme le coton, le café et le cacao. Plus facile à dire qu’à faire dans l’immédiat, même si l’idée semble généreuse et aurait permis à l’Initiative d’Accra d’éviter le syndrome du G5 Sahel. Cette organisation qui a fait long feu avait souffert des engagements non tenus des partenaires financiers avant que le Mali ne signe définitivement son acte de décès en se retirant de l’institution.

Au-delà du nerf de la guerre qui reste donc une équation irrésolue, on n’est pas plus avancé quant à la composition des éléments de la force conjointe. La télévision nationale burkinabè (RTB) et la Primature ont dans un premier temps annoncé l’envoi de 2 000 soldats étrangers au Burkina avant de faire un rétropédalage. Face au tollé soulevé par cette première information sur les réseaux sociaux, le gouvernement s’est fendu d’un communiqué dans lequel il a assuré qu’« il n’a jamais été question de déployer des troupes étrangères sur le sol burkinabè ».

L’essentiel est de contrer le terrorisme

Finalement on se demande si le projet de force conjointe est mort-né ou si l’Exécutif veut par-là signifier que les soldats déployés sur le territoire burkinabè dans le cadre de l’Initiative d’Accra seront exclusivement des Burkinabè. Mystère et boule de gomme ! Mais tout se passe comme si le gouvernement réagit par rapport à la réaction sur les réseaux sociaux.

Fierté nationale pour fierté nationale, s’indigner que des Ivoiriens, des Ghanéens, des Togolais ou des Béninois, quand on se dit surtout panafricanistes, viennent se battre sur le sol burkinabè, cela peut paraître paradoxal. N’y a-t-il pas des soldats burkinabè au sein de la Mission des Nations-Unies au Mali ? L’idée d’une force 100% africaine qui tiendrait compte des erreurs du G5 Sahel devrait être envisagée.

Mais que ce soit des soldats Burkinabè mis à la disposition du QG de l’Initiative d’Accra qui sera basé à Tamalé, au nord du Ghana, ou des soldats de pays frères, l’essentiel est que cette collaboration entre pays embarqués dans le même bateau puisse permettre de contrer les ambitions de ceux qui veulent semer le chaos et la désolation dans toute l’Afrique de l’Ouest.




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