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Politique

Sauver la terre

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Des représentants des Etats du monde entier sont réunis à Charm el-Cheikh, en Egypte pour tenter de trouver une solution à la destruction de la nature et au réchauffement du climat qui risquent, à terme, de détruire la vie sur terre. Oui, il s’agit bien de cela : détruire la vie sur terre. Depuis qu’elle est arrivée sur terre, toutes les activités de l’espèce humaine ont consisté à détruire les autres espèces vivantes, à la fois pour ses besoins et aussi pour son simple plaisir. Selon le professeur d’histoire israélien Yuval Noah Hariri dans son ouvrage « Sapiens », chaque fois que l’homme mettait les pieds sur un continent, il massacrait toutes les espèces qu’il y rencontrait : « Au moment de la Révolution cognitive, la planète hébergeait autour de deux cents genres de gros mammifères terrestres de plus de cinquante kilos. Au moment de la révolution agricole, une centaine seulement demeurait. Homo sapiens provoqua l’extinction de près de la moitié des gros animaux de la planète, bien avant que l’homme n’invente la roue, l’écriture ou les outils de fer. » Depuis lors, l’homme n’a pas arrêté de détruire toutes les espèces et créatures qu’il rencontre, y compris ce qui lui permet de vivre. Y compris ses semblables qui ont le malheur d’être plus faibles que lui. Lorsqu’il ne peut les massacrer, il les utilise comme esclaves à son service. Les autochtones des Amériques ont ainsi été exterminés, parce qu’ils n’avaient pas assez de forces pour être utilisés comme esclaves. Les Aborigènes d’Australie ont aussi été presqu’entièrement massacrés. Les Africains eux, étaient utilisés comme esclaves, par leurs propres semblables, mais aussi par les Arabes et les Européens et leurs vies ne valaient pas grand’chose.

Nous savons tous que les forêts servent entre autre à purifier l’air que nous respirons, à réguler les saisons, à fixer les sols pour éviter les érosions. Sans arbres, il n’y aurait plus de vie. Nous voyons ce qu’il en est des endroits où les arbres ont disparu. C’est le désert, où il n’y a plus de pluie, plus d’agriculture, où la vie est très difficile. Nous le savons. Et pourtant nous continuons de détruire les forêts qui nous restent. En Côte d’Ivoire nous faisons chaque jour le constat des dégâts de la déforestation sur nos vies. Nous voyons tous que là où les forêts sont détruites le désert avance et la pauvreté s’installe. Nous le savons, et pourtant, nous continuons de détruire les dernières forêts qui nous restent. Est-ce que l’homme a besoin de détruire ces forêts pour vivre ? Non. Il le fait parce qu’il a inventé quelque chose qui s’appelle argent et enrichissement, et chacun s’impose d’en gagner le maximum. Et détruire les forêts permet de gagner beaucoup d’argent et de s’enrichir. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire c’est la fièvre de l’or. On cherche de l’or partout. On détruit pour cela des forêts, des sols, des rivières, des fleuves. On ne se préoccupe plus de savoir comment on fera demain pour cultiver de la nourriture, pour pêcher des poissons qui sont tous en train de mourir ou simplement pour boire de l’eau potable.

Les grandes forêts qui permettent à l’humanité toute entière de respirer et de vivre correctement sont en Amazonie et en Afrique centrale. L’homme est-il en train de les préserver ? Que non ! Il continue de les détruire. Pour gagner beaucoup d’argent. Il continue de tuer les éléphants et les rhinocéros. Pour se nourrir ? Non. Pour utiliser les défenses de l’éléphant à fabriquer des bijoux ou des boules de billards pour jouer, et les cornes des rhinocéros lui servent à fabriquer des aphrodisiaques. Son plaisir et sa virilité sont plus importants pour lui que la vie de ces animaux. Dans les sociétés dites primitives, on tuait les animaux uniquement par nécessité, c’est-à-dire pour se nourrir ou pour utiliser leurs peaux pour se protéger contre le froid par exemple. L’homme dit moderne a inventé la chasse sportive qui consiste à aller tuer le gros gibier juste pour le plaisir de les exhiber comme trophées.

L’homme a lui-même mené des études qui concluent tous que ses activités conduiront inéluctablement à la destruction de la vie sur terre. Va-t-il pour autant changer de cap ? Certainement pas. Il organisera de temps à autre des rencontres comme celle qui se tient actuellement en Egypte pour se donner bonne conscience et il continuera. Quel Etat acceptera de voir son économie chuter parce qu’il refuse d’exploiter un gisement de pétrole ? Alors ? Alors, après Charm el-Cheikh, le pétrole de l’Ouganda sera exploité et l’oléoduc controversé sera construit, peu importe les risques écologiques que cela entrainera. On continuera d’exploiter le charbon et toutes les énergies disponibles, nous continuerons de détruire nos forêts pour trouver de l’or et gagner beaucoup d’argent, jusqu’à ce que l’inéluctable se produise.

Venance Konan





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