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Politique

Mali : grève générale dans la ville de Gao suite à l’insécurité grandissante

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Pour dénoncer l’insécurité qui prend des proportions inquiétantes, toutes les forces vives de la ville Gao ont déclenché une grève générale ce mardi. Elle est marquée par la fermeture des services publics, privés et l’arrêt de tous les transports.

Cette grève générale que certains habitants qualifient de « désobéissance civile » traduit un grand malaise dans la plus grande ville des régions du Mali traverse aujourd’hui : l’insécurité. Elle sévit dans les cercles et dans la ville de la cité des Askia. Des sources concordantes rapportent que les populations font l’objet de braquages spectaculaires, des enlèvements et des assassinats ciblés. Des témoins dénombrent de nombreux cas de braquages par semaine dans la ville de Gao contre les commerces et les domiciles des particuliers.

Souvent nuit et jour, les bandits armés attaquent les paisibles citoyens, dépouillent de leurs biens avant de disparaître. Des scènes similaires, selon toujours les témoins, sont monnaie courante sur les grands axes qui mènent dans la ville transformant les routes de Gao-Ansogo et Ansogo-Labbezanga à un véritable enfer pour les usagers. Au-delà du dépouillement des usagers de leurs biens, l’on indique que les forfaitaires n’hésitent plus à ouvrir le feu sur les passagers si jamais les chauffeurs des camions n’obtempèrent pas.

C’est la somme de tous ces problèmes susmentionnés qui justifient cette grève générale dans la ville de Gao. Les organisateurs soutiennent que l’objectif est d’interpeller les autorités sur la situation de climat délétère dans la ville de Gao, qui est devenue un lieu de refuge pour de nombreuses populations fuyant les affres des groupes armés terroristes. Ce sont entre autre, les syndicats et la société civile de la ville qui ont appelé à l’observation de cet arrêt de travail qui devrait, selon nos sources, s’étendre jusqu’à demain. Commerces, boutiques, services publics, les écoles publiques ou privées resteront fermées en guise de protestation de cette insécurité grandissante.

La zone géographique de Gao et de Ménaka est sous le coup de menace terroriste. Depuis mars dernier, l’Etat Islamique dans le Grand Sahara a multiplié les exactions et les expéditions meurtrières contre les populations civiles obligeant des centaines de personnes à fuir les villages au profit des villes de Ménaka et Gao. Dans les deux localités, le Haut-commissariat pour les réfugiés dénombre des centaines de personnes dans les camps de fortune.

La recrudescence de l’insécurité et l’avance de l’EIGS ont obligé pour la deuxième fois en un an, le général El hadji Gamou a appelé les populations à regagner les grandes villes, puis aux jeunes à se mobiliser pour contrer les groupes terroristes. Récemment, l’on apprend de sources concordantes que les combattants du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) et du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dépassés par l’offensive meurtrière de l’EIGS se battent aujourd’hui avec le JNIM de Iyad Ag Ghaly. Dans la région de Ménaka, les combats auraient permis la reprise de plusieurs localités comme Tamalat, Inchinanane ou Anderamboukane.

Siaka DIAMOUTENE




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