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Politique

Edito : Le patriotisme ne se mesure pas à l’aune des beaux discours, mais par le nombre d’actes concrets et positifs posés

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Depuis l’avènement du tandem Assimi Goïta / Choguel K Maiga au pouvoir, les maliens sont embastillés entre espoirs et désillusions, ils n’ont pour l’instant eu droit qu’à des discours au relent patriotique, mais très peu d’actes concrets et positifs permettant non seulement d’oublier les déboires du régime qu’ils ont déchu, mais aussi espérer sur un lendemain enchanteur. En effet, depuis la rectification de la transition avec le renversement du Président M’Bah Daou et de son premier ministre Moctar Ouane, hors mis les quelques prouesses de l’armée au centre, les maliens n’ont été servi que par des discours à la fois va-t’en guerre vindicatifs, vexatoires et populistes, à l’image de ceux de la 76ième et de la 77ième Assemblées Générales des Nations Unies, dont le PM Choguel K Maiga et le PM intérimaire Abdoulaye Maiga, sont respectivement les auteurs. Ces deux discours avaient le même fond et étaient tous centrés sur la France et ses collabos. Les préoccupations majeures du peuple malien ont été soit mises à la touche ou ont occupé très peu de place dans ces deux discours. Comme si le seul fait de critiquer la France suffisait pour résoudre les multiples et complexes problèmes auxquels le Mali est confronté. Après ce fut le tour du ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop de prendre le relais en portant plainte contre la France au conseil de sécurité des Nations Unies pour comportements subversifs, atteinte à l’intégrité territoriale, soutiens multiformes aux groupes terroristes. Même si les faits reprochés s’avèrent justes, cette plainte a moins de chance d’aboutir, faute de soutien et de porteur. Donc une autre occasion pour les autorités de détourner l’opinion sur les vrais problèmes du pays. Vraiment avec Abdoulaye Diop la diplomatie malienne, loin de défendre les intérêts du Mali à l’extérieur, l’isole davantage.

En effet, les autorités doivent savoir qu’un peuple ne vit pas que de discours, il faut également des actions concrètes allant dans le sens du développement, du bien-être social, de l’épanouissement, or aujourd’hui on peut parler de tout sauf du développement.

Pour rappel, le régime IBK a été chassé du pouvoir parce qu’il ne répondait plus aux attentes et multiples aspirations du peuple malien. Donc l’insurrection populaire a été la conséquence de la mal gouvernance. Les mêmes pratiques ne continuent-elles pas sous la transition ? Aujourd’hui en faisant une évaluation sans complaisance de la situation post IBK, le constat est ahurissant, le Mali Kura tant scandé est devenu une grande illusion, la situation socio-politico-sécuritaire s’est fortement dégradée. L’Eldorado tant rêvé est devenu une chimère ; le développement, une utopie. Ce qui a pignon sur rue c’est l’extrême pauvreté, une insécurité généralisée qui a engendré une crise sociale voire alimentaire aiguë, un chômage endémique, un déplacement massif des populations vers les centres urbains, créant un engorgement. Que dire du manque d’infrastructures routières, ou du moins d’une dégradation continue de celles qui existent, poussant l’enclavement à des proportions inquiétantes. Les populations, dans certaines zones du Mali sont abandonnées à leur triste sort, elles manquent d’eau potable et d’infrastructures de développement. Quant à l’administration, si elle n’est pas déficiente, elle est quasi inexistante par endroits. A ces maux il faut ajouter une gestion approximative caractérisée par une corruption généralisée et une dilapidation des maigres ressources de l’Etat. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir si ce n’est parce que les autorités sont incapables de faire face aux besoins de plus en plus nombreux, qu’elles se cachent derrière tous ces discours dont le but recherché est d’endormir la conscience du peuple ou du moins de le détourner de l’essentiel. En tous les cas elles doivent comprendre qu’on peut tromper une partie du peuple tout le temps, on peut tromper tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut jamais tromper tout le peuple tout le temps.

Youssouf Sissoko




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