Le refus des employés de la société de ramassage des ordures ménagères, de s’acquitter de leur tâche quotidienne, portant sur la collecte de ces déchets dans des communes d’Abidjan, nous interpelle tous. Avec en prime les décideurs politiques. Tant il est vrai, que pour les observateurs que nous sommes, la grève de ces travailleurs, ravive dans la mémoire collective, la situation qui a prévalu en 2004. Lorsque pour non- paiement de leurs prestations, les multiples entreprises locales, qui pratiquaient cette activité, ont pendant des semaines décidé d’arrêter le travail. Transformant du coup, Abidjan en un dépotoir géant, envahi par d’insupportables odeurs. Assorties d’épidémies de fièvre typhoïde, constatées ici et là. La mauvaise gestion des fonds étatiques alloués au paiement des prestations de ces entreprises locales en était la cause principale.
On comprend donc, toute la grande satisfaction des ménages d’avoir constaté pendant ces dernières années, que les risques de replonger à nouveau dans une telle situation, étaient devenus bien minimes. Du fait des remarquables efforts financiers et matériels consentis par l’Etat. Et surtout de l’ouverture de la filière de collecte et de traitement des déchets, à des opérateurs étrangers, ayant déjà fait en la matière, leurs preuves ailleurs. Mais voilà que, ce débrayage des employés d’ Eco Eburnie, qui s’est étendu sur plusieurs jours, nous révèle une autre réalité sur laquelle il convient pour les pouvoirs publics, de se montrer beaucoup plus regardant. Il s’agit précisément du traitement infligé aux nationaux employés par certaines entreprises d’origine étrangère, venant opérer en Côte d’Ivoire. Combien de fois déjà, n’a-t-on pas entendu et vu nombre de compatriotes brandir l’étendard de la révolte, contre ces entreprises, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à Abidjan, pour protester contre les injustices et autres maltraitances professionnelles dont ils sont l’objet ?Cela s’est déjà passé à Bondoukou, à Yamoussoukro, pour ne citer que ces deux villes. Dans d’autres cas, c’est la subtile agitation permanente de l’épouvantail du licenciement par leurs employeurs, ainsi que la méconnaissance criante du code du travail par eux-mêmes, qui empêchent de nombreux travailleurs, de dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Une situation récurrente, que rien ne saurait justifier ou faire tolérer.
Dans le cas précis de l’enlèvement des ordures, opération quotidienne indispensable au bien- être des populations et à laquelle, celles-ci contribuent désormais financièrement, il devient plus que bienséant, de prendre des mesures idoines. En vue surtout d’empêcher des grèves et autres mécontentements imputables aux mauvaises conditions de travail des employés, hautement préjudiciables à l’environnement Un fait qui tient dans bien des cas, aux difficultés de gestion que rencontrent les dirigeants de l’entreprise concernée. Et que les travailleurs imputent pour la plupart, au manque de maitrise des règles de la gestion. D’autant plus que, l’Etat de son côté s’acquitte plus ou moins convenablement et régulièrement, du règlement des factures relatives aux prestations à lui présentées. Et dire que ce sont aussi les mêmes responsables qui tiennent les rênes de la société Clean Eburnie, gestionnaires du Centre d’enfouissement technique de Kossihouen. Où, selon certaines indiscrétions, une autre grogne serait en gestation. Ce sont encore eux que l’on retrouve dans l’exécution d’importants ouvrages que sont la rénovation du stade Félix Houphouet- Boigny, du stade de la paix à Bouaké, ainsi que la reconstruction du grand marché de ladite ville. Espérons simplement que tout se passe bien au niveau de ces différents chantiers.
Moussa Ben Touré
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