Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a fêté le lundi 17 octobre dernier son premier anniversaire. D’après ce que j’ai entendu et lu ici et là, ce parti se porterait bien, très bien même, et donnera bientôt du fil à retordre à son principal adversaire qu’est le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Comment un parti qui est né seulement l’an dernier a-t-il réussi à s’imposer aussi vite ? Je vous épargne tous les chiffres. Ecoutons plutôt un expert qui s’est prononcé sur la question dans l’édition du journal « Le temps » du lundi 17 octobre : « c’est un secret de Polichinelle, de dire que la force de Laurent Gbagbo, c’est sa capacité à mobiliser du monde et surtout sa maestria à fédérer les plus grandes intelligences du moment à sa cause. Lorsque l’on voit la nomenclature du PPA-CI, on sait tout de suite que c’est un condensé d’expertises, d’intelligences et de sciences. D’abord, tel que ce parti est structuré est une innovation. Un président élu. Un président exécutif, un Conseil stratégique et politique, un Secrétaire général et des structures spécialisées qui gravitent et qui s’imbriquent, pour former avec la base militante, un ensemble homogène. Le parti prend à son compte les luttes continentales. De sorte que toute disparité puisse être rattrapée chemin faisant. C’est un parti systémique qui s’autorégule et s’auto-régénère pour les batailles futures et présentes. » Eh oui ! Je ne vois pas du tout comment le RHDP ou le PDCI vont s’y prendre face à un parti systémique qui s’autorégule, et mieux, s’auto-régénère tout en prenant en compte les luttes continentales afin que toutes les disparités soient rattrapées. De plus, il a concentré chez lui toutes les intelligences et expertises du pays. Et depuis un an, tout le monde voit que les disparités entre le Maroc et le Burkina Faso sont en train d’être rattrapées. Rien de tout cela n’a échappé aux yeux perspicaces des meilleurs analystes politiques de notre pays que le journal « Le Temps » a interrogés. Ainsi, M. Abraham Denis Yaurobat, président du Groupement de plaidoyer et d’actions pour la transparence électorale (GPATE) souhaite-t-il que le PPA-CI concoure à la promotion de la démocratie et des libertés en Côte d’Ivoire et travaille à la promotion de la liberté d’opinion. M. Marc Dossa, président de l’organisation de la presse diplomatique et politique de Côte d’Ivoire estime lui que « le PPA-CI, grâce au leadership de son fondateur et par le travail de ses cadres, a réussi à se faire une place sur l’échiquier politique national. Il reste pour le parti de Laurent Gbagbo à capitaliser cet acquis lors des prochaines élections locales. » Enfin, Tamia Eloé, étudiante, pense pour sa part que ce parti « a démontré en un an sur le terrain, qu’il est véritablement bien implanté et représenté en Côte d’Ivoire. Il fait preuve de vitalité, de dynamisme et d’actions sur le terrain. C’est indéniable que c’est l’un des plus grands partis politiques ivoiriens. » Je crains que les carottes ne soient cuites pour les autres partis lors des prochaines élections locales. Et devant de telles perspectives, il n’y a aucune raison pour que ce parti s’arrête en si bon chemin. Il est donc tout à fait naturel que Damana Pickass, l’une des plus grandes intelligences de ce parti, donc de ce pays, ait déjà annoncé que Laurent Gbagbo est leur candidat naturel en 2025, et on peut être certain qu’avec un homme doué d’une telle maestria et qui a un parti systémique qui s’autorégule et s’auto-régénère comme le PPA-CI derrière lui, il gagnera les doigts dans le nez. Et vu que c’est un parti des peuples africains qui prend en compte toutes les luttes continentales, on peut raisonnablement espérer que son dirigeant prenne un jour la tête de toute l’Afrique.
Dans tous les cas, je souhaite un très joyeux anniversaire au Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire et lui souhaite d’autres succès.
De l’autre côté, le Parti démocratique de Côt e d’Ivoire qui lui n’est pas systémique, ne s’autorégule pas et ne s’auto-régénère pas non plus, veut très modestement aller à l’assaut du Grand Nord de notre pays. Comme on est lucide dans ce parti, on a fait le constat que « le Grand nord, jadis bastion du PDCI-RDA a totalement échappé au contrôle du parti vert-blanc. La preuve, le parti n’y compte aucun président de conseil régional, aucun maire, un seul député, Jean Louis Billon. » Comme on est vraiment modeste dans ce parti, leur stratégie est seulement de « semer quelques victoires à travers le Grand Nord. » Courage, camarades ! C’est peut-être pour peaufiner cette stratégie que le grand chef a quitté sa chère terre de Daoukro pour rentrer à Abidjan où il a été accueilli par toutes les sommités de son parti dans une joie indescriptible. Selon le journal « Le Nouveau Réveil », « guide éclairé du navire Ivoire, le président Henri Konan Bédié porte aujourd’hui tout l’espoir des Ivoiriens qui ont soif de changement et qui rêvent de voir l’avènement d’une Côte d’Ivoire libre sur tous les plans. »
Venance Konan
