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Une piste génétique pour mieux traiter le cancer colorectal

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Une équipe de recherche de l'EPFL a découvert la présence d'un gène rare dans certaines tumeurs de personnes atteintes de cancer colorectal. Sa détection pourrait permettre d'émettre des diagnostics plus précis, voire même, en ciblant la protéine qu'il exprime, ouvrir des possibilités de traitement personnalisé.

Le cancer colorectal (CRC), ou cancer du côlon, est l'un des cancers les plus courants dans les pays occidentaux, touchant près de 4500 personnes chaque année en Suisse, en particulier à partir de 50 ans.


Malgré de grandes avancées ayant significativement réduit la mortalité au cours des dernières décennies, les scientifiques ont toujours du mal à comprendre les causes exactes de son déclenchement.

Les symptômes apparaissent à un stade avancé de la maladie, et il n'existe pas de thérapie réellement efficace en cas de dépistage tardif, a indiqué mardi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Le cancer colorectal résulte de l'altération de l'ADN de certaines cellules de la muqueuse du côlon et du rectum, qui deviennent cancéreuses et prolifèrent dans l'organe. En épluchant une étude danoise ayant analysé les tumeurs de plus de 300 personnes atteintes du CRC, des scientifiques du Laboratoire de virologie et génétique de l'EPFL ont découvert l'existence d'un gène favorisant la croissance et les métastases de la maladie.

Tumeurs plus graves

Le laboratoire s'intéresse aux transposons, ces cousins des virus qui se propagent dans notre génome depuis la nuit des temps et qui peuvent occasionnellement influencer l'expression de certains gènes. Chercheuses et chercheurs ont remarqué que l'activation aberrante d'un de ces éléments déclenchait l'expression du gène POU5F1B, et que ce phénomène était associé avec des tumeurs plus graves.

"Nous savons à présent que si la tumeur d'un patient atteint du CRC exprime POU5F1B, il y aura de mauvaises conséquences. Le pronostic vital sera plus mauvais que celui d'un patient qui a une tumeur n'exprimant pas ce gène", explique Laia Simó Riudalbas, première autrice de l'étude, citée dans le communiqué.

L'analyse des données de l'étude danoise a montré que cet oncogène était présent dans 65% des tumeurs cancéreuses, mais dans seulement 3,8% du tissu non-cancéreux adjacent. La fonction physiologique de ce gène qui n'existe que chez l'être humain et les grands singes, si elle en a une, reste inconnue.


Pour expliquer son effet oncogène, les scientifiques soupçonnent que la protéine exprimée par POU5F1B s'associe à des protéines importantes dans la formation et la mécanique des cellules cancéreuses. Outre les études in vitro sur des cultures de cellules, Laia Simó Riudalbas a démontré le caractère oncogène de POU5F1B avec des souris de laboratoire, auxquelles ont été greffées des cellules tumorales humaines exprimant ou pas le gène en question.

Prometteuses implications médicales

Les implications médicales de cette étude sont diverses, note l'EPFL. Premièrement, la détection du gène POU5F1B dans la biopsie de la tumeur cancéreuse d'un patient pourrait justifier un traitement plus rapide et agressif contre la maladie.

Ensuite, vu que la protéine exprimée par ce gène est très peu présente dans les tissus adultes "normaux", et que certaines personnes dans le monde en sont complètement dépourvues sans effet apparent sur leur santé, une thérapie ciblée pour l'inhiber semble prometteuse.

"La prochaine étape est d'identifier des approches permettant d'inhiber POU5F1B", conclut Laia Simó Riudalbas, qui souligne que, comme ce gène est exprimé dans d'autres types de tumeurs, un médicament développé dans le cadre du CRC pourrait s'avérer efficace chez des patients atteints d'autres cancers. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications.

rts.ch



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