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Kibarou

La Zlecaf, cet autre grand espoir africain

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La Zone de libre-échange continental africaine ou Zlecaf en abrégé, est effectivement en marche depuis janvier dernier. Une autre expérience nouvelle de développement communautaire des activités économiques sur le continent dont les mécanismes actuels de fonctionnement, suscitent beaucoup d’espoir dans les cœurs des africains. Mieux, les prévisions de rentabilité et d’intérêts économiques, que les structures internationales depuis toujours impliquées dans le financement des politiques publiques africaines de développement, font sur son compte, sont toutes aussi encourageantes. A la Banque mondiale singulièrement, l’on voit dans la Zlecaf un stimulant économique de grande envergure, à même de générer plus de 570milliards de dollars de richesses d’ici à 2035. Tout comme elle la juge capable de sortir de la pauvreté permanente, plus de 50millions d’africains, et entrainer une réduction notable de 90% des droits de douanes sur les différents produits d’échanges commerciaux. Côté emplois, c’est à la création de 18millions d’emplois supplémentaires qu’il faut s’attendre…..L’on voit bien que, perçu sous cet angle hautement optimiste, parce que rempli de promesses salvatrices, la Zlecaf ne peut qu’incarner un grand espoir pour l’ensemble du continent. Avec en prime ses générations montantes, de plus en plus fortement critiques des politiques publiques qu’initient leurs gouvernants. Une attitude qui ira certainement grandissante, au fil des ans. Dans la noble optique de constituer une réelle opinion publique, ou d’assurer un véritable rôle de contrepouvoir, face aux gouvernants.

Sans pour autant faire preuve d’un certain afro pessimisme sournois, quant au succès de cet autre challenge que l’Afrique entend ainsi relever à travers la Zlecaf, l’on ne saurait tout de même se taire sur cette grosse crainte que constituent la mauvaise gouvernance politique et ses multiples ramifications. Principale pierre d’achoppement à l’épanouissement d’un continent, pourtant riche d’énormes et multiples potentialités. Mais dont, seule une saine exploitation, assortie d’une bonne gouvernance politique, peuvent en assurer une rentabilité efficiente, indispensable au développement de ses pays. En clair la Zlecaf ne serait qu’un autre rêve, si l’on devrait continuer à déplorer ici et là, dans les différentes nations du continent, de bien mauvaises politiques économiques, mal conçues. Et partant, dépourvues de toutes prospectives réalistes, de rigueur absolue dans la gestion des biens publics, de justice. Faisant du coup, le lit des malversations et de la corruption à tous les niveaux de la stratification sociale. Ce sont là, autant de tares, que la société civile africaine admet de moins en moins, ainsi que l’illustrent les récurrents remous sociaux enregistrés dans les capitales du continent. Servant par ce fait même de précieux prétexte à la soldatesque, qu’on aurait dit toujours aussi bien embusqué, pour envahir l’échiquier politique et compromettre ainsi, tout exercice véritable de la démocratie.

Autant dire que, la Zlecaf attendue pour servir de levain au développement des échanges commerciaux intra africains, ne représentant à ce jour que 15%, des activités économiques développées en Afrique, risque fort bien de ne profiter véritablement qu’à un certain nombre de pays. Et cela, sur les cinquante-quatre que compte l’Afrique. Précisément à ceux qui se seront dotés des conditions attractives, garantissant toute la sécurité indispensable au bon déroulement des différentes formes d’échanges commerciaux internationaux. Particulièrement, ceux impliquant des intérêts multilatéraux. D’autant plus que, public comme privé, aucun type d’échange commercial, ne saurait prospérer et rapporter s’il doit s’effectuer dans un climat politique et économique, malsain. Toujours émaillé d’écueils conflictuels pourtant surmontables et évitables à l’origine.

Pour autant, en vue de lui accorder toutes les chances d’emballer le plus grand nombre possible de pays dès à présent, toute réussite, tout succès, petit ou limité soit-il de la Zlecaf, devra être encouragé et soutenu, notamment par les populations. Afin de servir d’exemple et déclencher par ce fait même, les changements s’imposant aux autres pays, qui se trouveraient encore vautrés dans la gadoue de la mal gouvernance politique et économique. Laquelle-disons- le encore une fois- ne saurait leur assurer ou attirer les bienfaits économiques et sociaux tirés du fonctionnement de la Zone de libres échanges commerciale africaine. Gardons tout simplement l’espoir.

Moussa Ben Touré


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