Le fait n’est pas nouveau. Et cela fait des années que ça dure en réalité. Sans pour autant qu’une solution appropriée n’y soit trouvée. En effet, se garer au Plateau continu d’être un véritable casse-tête pour les automobilistes. En dehors de l’Assemblée Nationale, du Palais présidentiel, de la Primature de la Cité administrative, ou encore du Conseil économique, social, culturel et environnemental, ainsi que de la Cité Administrative, des hôtels… qui disposent de parkings, il n’existe pas d’autres espaces publics aménagés dans la commune des affaires de la capitale économique, susceptibles de servir au stationnement des véhicules. Même des établissements aussi fréquentés que des banques et supers marchés n’en ont pas. Cette situation amène les conducteurs des véhicules, quand bien même ils le savent, à stationner sur les trottoirs et autres lieux interdits. D’autres par contre l’ignorent. En plus, les panneaux et marquages au sol, pour indiquer la possibilité de garer ou pas, manque à plusieurs endroits. C’est pratiquement la grande débrouillardise pour trouver une place à son véhicule. Mais là encore, que d’embrouilles entre les automobilistes et les poseurs de sabots, qui se terminent très souvent par de vives altercations.
« Il n’y a pas de parkings au Plateau. Mais quand tu stationnes quelque part, la Police municipale te demande de quitter. Décidemment, nous ne savons plus où garer », se plaint Gilbert Konaté. Comme lui, Arlette Bolou en a marre de cette situation « Les poseurs de sabots nous prennent constamment la tête. Ils se ruent sur nos véhicules en longueur de journée. Certains se montrent très arrogants. D’autres ne veulent rien entendre ». Et un autre Serge Amani d’ajouter : « lorsqu’ils te placent le sabot, tu es obligé de te rendre à la régie des taxes de la Mairie pour payer la somme de 10 mille Francs Cfa, avant de pouvoir récupérer ton véhicule. Cela ne peut plus continuer. Que la Mairie fasse quelque chose ». Voilà une problématique que l’on semble avoir oubliée, dans cette grande dynamique de modernisation et de facilitation tous azimuts, de la mobilité urbaine, que vit la Côte d’Ivoire et singulièrement la ville d’Abidjan, depuis ces dix dernières années
Une smart city en devenir
Alors question : qu’est ce qui est concrètement prévu dans cette dynamique de renouveau pour la commune du Plateau, en matière de stationnement ? Nous nous sommes adressés à la Mairie, en vue d’obtenir une réponse. Là, nous avons échangé avec Mme Kourouma Raïssa, Sous-directrice des relations publiques. Selon elle, le Maire travaille à trouver une solution à ce problème. Car, son ambition est de faire du Plateau une smart city c’est-à-dire une commune écologique. « Nous sommes en train de construire des silos parkings .C’est-à-dire des parkings en hauteur. Car, Ceux-ci prennent moins d’espace et beaucoup plus de véhicules. Actuellement, le premier silo parking est en construction au niveau du boulevard lagunaire », nous apprend Mme Kourouma. Un vieux projet en soi, longtemps annoncé qui pourrait enfin voir le jour.
Elle indique que la Mairie prévoit également de construire des stations de co-voiturages équipés de navettes électriques et de taxis, pour transporter tous ceux qui viendront au Plateau avec des véhicules. Cela va désengorger la commune et réduire considérablement les embouteillages. «Le mode de stationnement est aussi en cours de réorganisation. Désormais, les véhicules doivent stationner en file indienne pour ne pas obstruer la voie. Des potelés de séparation (blocs de béton en forme arrondie Ndlr) ont été installés, afin de permettre aux piétons d’emprunter les trottoirs en toute sécurité », précise-t-elle.
Cependant, le manque ou l’insuffisance de parking dit-elle, ne veut pas dire qu’il faut stationner n’importe où et n’importe comment. Par exemple sur les trottoirs, les virages, l’entrée des bâtiments. C’est pourquoi, souligne-t-elle, les sabots ont été conçus pour réguler le stationnement. N’eut été cela, le Plateau se trouverait plongé dans une anarchie totale.
La sous-directrice des relations publiques de la Mairie du Plateau indique par ailleurs, qu’un Call center a été mis en place, dans l’optique de recevoir et gérer les plaintes des populations et visiteurs de la commune. « Si un agent sabot s’est mal comporté à l’endroit d’un usager, ou s’il estime qu’il est dans son droit, nous lui demandons d’appeler aux numéros Whattsap suivants : 0749100100 ou 0709500501 », conseille-t-elle.
Boubakar Barry
Publié le :
17 mars 2022Par:
Forestier de Lahou