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Kibarou

Et si chacun de nous s’y engageait en sa manière

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Vérité de la palisse : la vie coûte chère à Abidjan. Une réalité quotidienne qu’entretiennent chaque jour un peu plus, différents facteurs dont les plus expressifs sont bien ces tendances toujours haussières des coûts des denrées de consommation courante. Avec en prime les produits alimentaires, aux prix affichant désormais, une sensibilité des plus inquiétantes à toutes fluctuations économiques. Que celles-ci soient d’origine endogène ou exogène. Le fait est devenu si courant, voire manifeste que désormais le consommateur se perd dans la foultitude des explications techniques, mécaniques, données à titre justificatif. Avec pour seule évidence quant à leur certitude, l’application des traditionnels principes de la loi de l’offre et de la demande, des conséquences des diverses crises financières, sanitaires et autres, qui viennent modifier, à défaut de la compromettre, le fonctionnement normal et régulier des activités économiques. Mais, on aurait dit ici à Abidjan, que tous les six mois, les prix prennent l’ascenseur, avec à la clé, toujours les mêmes explications ennuyeuses. Assorties surtout de cette phrase lapidaire, avec un relent parfois goguenard que le boutiquier du coin vous lance à la face : « chef c’est parce que tout a augmenté… » Et sans plus.

En réalité, il y a bien dans cette situation du faux et du vrai. Que l’on ne semble pas toujours prendre le temps ou la peine de discerner. Certes, les prix des produits d’usage courant subissent des augmentations, imputables aux facteurs que nous avons évoqués plus haut. Cependant, il y a comme un effet de mode, auquel s’adonnent subitement dans les marchés, tous les vendeurs, revendeurs et boutiquiers au sein des quartiers, dès qu’ils apprennent qu’il y a eu augmentation de ceci ou de cela. Les vieux stocks dont ils disposent en sont aussitôt frappés. Simplement « parce que tout a augmenté ». Et chacun y va de sa proportion, dans cette vague de majoration incontrôlée. Triste réalité, contre laquelle, il est assez malaisé de s’attaquer efficacement. Et ce, quelle que soit l’organisation que l’on aura mise en place pour traquer ces autres types de fraudeurs. Pour autant, sans en faire non plus une excuse, l’on ne saurait laisser les choses évoluer en l’état. Autrement dit, nous pourrions tous nous impliquer dans cette recherche de la vérité des prix. Par l’entremise notamment de nos mouvements consuméristes, qui ont ainsi l’occasion ici de jouer plus remarquablement et fort opportunément le rôle qui est le leur. Actuellement, un certain nombre de produits alimentaires, quotidiennement consommés dans les familles, ont leurs prix plafonnés par les pouvoirs publics, pour une durée de trois mois. Il n’est pas du tout certain que nombre de vendeurs desdits produits, se conforment à cette disposition, qu’apprécient pourtant plusieurs Ivoiriens, suffisamment éprouvés à ce jour, par la cherté de la vie. C’est dire que les contrôles des prix, effectués par les agents du ministère du commerce, ne suffisent pas et ne peuvent non plus toucher, tous ces vendeurs des produits concernés par ladite mesure. Lesquels continueront allègrement de pratiquer ces augmentations, jusqu’à ce que, en toute impuissance, les ménages finissent par s’en accommoder, comme ils l’ont déjà fait, les autres fois. Et même si la situation redevenait normale, favorisant en cela, le retour aux anciens coûts, ils sont légion ceux qui ne feraient pas machine arrière pour autant. Cette implication de tous en appui aux contrôleurs des prix, pourrait aussi être individuelle, par la dénonciation des contrevenants aux autorités du ministère du commerce. A ce propos, la mise à disposition d’un numéro vert, serait tout à fait bienséante. Pensons-y.

Moussa Ben Touré

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