Dans cette interview réalisée via internet, Yacourwa Koné, ex-vice-président de Liberté pour la démocratie et la République (Lider), qui se trouvait à Lomé au Togo, parle de son mutisme depuis quelque temps au plan politique. Il se prononce, par ailleurs, sur le prix qu’il a instauré à l'Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC-Polytechnique) à travers la Fondation Kélémou dont il est le fondateur, et sur la sortie prochaine d’une œuvre littéraire.
M. Yacourwa Koné, cela fait plusieurs semaines qu'on ne vous lit plus dans la presse. Qu'est-ce qui explique ce silence ?
Vous avez raison, mes activités politiques m'ont amené à réagir sur l'actualité nationale assez régulièrement dans la presse. Depuis quelques semaines, j'ai pris quelques distances mais ne dit-on pas que « le silence est d'or » ? Je fais mon mea-culpa, je médite, je consulte et tout cela sera bientôt condensé dans un livre. Par ailleurs, n'oubliez pas qu'à la base je suis chef d'entreprise. Voici en quelques mots les raisons de ma réserve, ça n'a rien de définitif : je reviens.
Quand ?
Cela ne saurait tarder. Soyez patient, et vous verrez.
Quelle analyse pouvez-vous faire de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest africaine ?
Comme je l’ai dit, soyez patient. Je reviens bientôt avec mes analyses sociopolitiques et économiques. Pour l’instant, je me consacre à autres choses.
Comme quoi par exemple ?
Cela est d’ordre purement professionnel.
C’est vrai que vous observez un silence depuis quelque temps mais vous en êtes un peu sorti récemment. Bien qu’absent, votre ombre a plané sur l'Istc Polytechnique, le 21 février dernier, à l’occasion…
Vous voulez parler du prix graine d'excellence dont j'ai pris l'initiative en 2020 quand l'Istc m'a choisi comme parrain de la 9è édition du Forum des Étudiants (Feji) ?
Oui, effectivement. Dans quel but avez-vous initié ce prix ?
Je l'ai souvent dit, je suis issu d'une famille modeste, je préfère ce qualificatif, un autre pourrait être blessant pour mes parents qui nous ont élevés miraculeusement. Ça n'a pas été facile pour eux comme pour nous. Une fois devenu ce que je suis, j'ai noté que les parents continuent de se saigner pour scolariser et éduquer leurs enfants. Chose normale, me direz-vous, en fait, pas tant que ça. Voyez-vous, l'école, les universités et les centres de formation sont des lieux d'enrichissement du réservoir de compétence nationale. Si on forme le citoyen, c'est pour les défis nationaux, et les parents ne peuvent pas être les seuls sur la ligne de front. Ailleurs, l'Etat, les collectivités décentralisées, les grandes entreprises, les institutions bancaires, par des crédits spécifiques, les mécènes, donnent des moyens pour la formation des jeunes. C'est l'absence d'un tel système ici qui favorise le fort taux de décrochage, la prostitution en milieu estudiantin et les grandes dépressions qu'on voit. Le prix que j'ai initié est un appel à tous, pour regarder avec attention cette problématique. Je fais ma part.
La lauréate de cette année est Mlle Chigata Coulibaly, une étudiante inscrite en licence 3 de journalisme à l'ISTC. Avez-vous des conseils à lui prodiguer ?
Je n'ai pas encore vu Mlle Coulibaly, je suis en mission hors du pays. J'ai été représenté à la cérémonie, comme vous savez. Par ailleurs, je dois dire que je n'interfère pas dans le choix du récipiendaire, tout ça pour dire que vous m'offrez une occasion pour parler à Mlle Coulibaly que je ne connais toujours pas et dont on m'a parlé en termes fort élogieux. Je la recevrai dans les prochains jours. D'ores et déjà, je lui dis toutes mes félicitations et lui adresse mes compliments pour la résilience, le courage dont elle fait preuve au quotidien.
Source : Soir Info
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