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Politique

Transition de 3 ans au Burkina : Les yeux de Sandaogo rivés désormais sur Abuja

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3-25-71. Si on devait résumer en chiffres les assises nationales sur la transition qui se sont tenues du 28 février au 1er mars 2022 ce serait sans doute ceux-là. 3 ans pour la durée de la transition, 25 ministres au maximum et 71 membres pour la future Assemblée de transition. Ainsi en ont décidé les forces vives de la Nation, qui ont donc retoqué les propositions initiales faites par la commission technique d’élaboration de la Charte et de l’agenda de la transition qui a remis son rapport le 23 février dernier au président Paul-Henri Sandaogo Damiba. Après 15 jours de cogitation, le groupe des 15 avait suggéré respectivement 30 mois, une équipe gouvernementale resserrée de 15 à 20 personnalités et 51 parlementaires.

Les débats, présidés par Tertius Zongo, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré, auront en réalité coincé sur certains aspects, notamment la composition de l’Assemblée législative de transition dont certains ont souhaité que le nombre des membres passe de 51 à 90. En effet, les Organisations de la société civile (OSC), qui y ont droit à 7 représentants, ont milité pour en avoir 25. Certaines voix ont aussi estimé que les 4 sièges accordés à l’ex-majorité présidentielle étaient de trop. La proposition d’un mandat gratuit des futurs « députés » de la transition n’a pas non plus recueilli l’assentiment de tous, comme ce fut le cas de celle excluant tous les membres de la transition aux prochaines consultations électorales (présidentielle, législatives et municipales).

La feuille de route ainsi tracée, il ne reste plus que l’investiture du président de la transition, prévue aujourd’hui même, pour que commence le décompte des 36 mois. 36 mois, est-ce un « délai raisonnable » pour reprendre l’expression du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR) dans sa déclaration de prise de pouvoir le 24 janvier dernier ? Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale.

Il faut espérer donc que ce triennat désormais gravé dans le marbre de la Charte recueille l’avis favorable de Nana Akufo-Addo et de ses pairs ouest-africains. Le problème dans cette affaire est qu’il s’agit d’un cas pour 2, voire pour 3. Depuis que le Pr Alpha Condé a été débarqué en septembre 2021, les Guinéens sont eux aussi toujours dans l’attente du chronogramme du lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya qui pourra lire son sort à la lumière de la décision que prendra l’organisation sous-régionale au sujet du Burkina. On voit mal en effet comment la CEDEAO pourra accorder à l’un ce qu’elle refusera à l’autre. Sans oublier l’inextricable problème malien où, après deux coups d’Etat, le colonel Assimi Goïta réclame un mandat de 4 à 5 ans pour accomplir la refondation qu’il entend mettre en œuvre. Autant dire que les yeux de Damiba sont désormais tournés vers Abuja et Accra pour voir quel accueil les chefs d’Etat vont réserver à la décision matricielle des Etats généraux ; lesquels ont réuni 350 participants qui ont, du reste, proposé aux nouvelles autorités de « se rapprocher également de nos partenaires techniques et financiers pour nous assurer que ce délai convienne à tout un chacun et que cela doit pouvoir se conduire avec beaucoup d’intelligence et sans heurts », a indiqué Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Wait and see donc !

Aboubacar Dermé




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