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Inauguration du stade Abdoulaye Wade.Un Acte Qui Vaut Son Pesant….De Décrispation

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C’est devant un parterre d’invités de marque au nombre desquels l’on comptait plusieurs chefs d’Etat, notamment celui de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, du Rwanda, Paul Kagame, de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo et du Libéria Georges Weah, que le président Macky Sall a procédé, le 22 février, à l’inauguration du nouveau stade du Sénégal, construit dans la ville émergente de Diamniadio sise à quelques encablures de Dakar. N’ont pas voulu aussi se faire conter l’évènement de nombreuses personnalités issues du gotha du football mondial comme le président de la Fédération internationale de football et associations (FIFA), Gianni Infantino, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe ainsi que plusieurs légendes africaines comme l’Ivoirien Didier Drogba, les Camerounais Samuel Eto’o Fils et Patrick Mboma, le Marocain Mustapha Hadji, les Nigérians Jay-Jay Okocha et Emmanuel Amunike ou encore le Togolais Emmanuel Sheyi Adebayor.


Le pays de la Teranga ne pouvait offrir meilleur cadeau à son équipe nationale


Et il faut le dire, l’événement vaut bien ce mouvement de toute la galaxie du football. En effet, le nouveau stade, bâti sur une superficie de 88 000 m2 avec une capacité d’accueil de 55 000 places, est un véritable joyau architectural ultramoderne inspiré du stade du club russe Spartak de Moscou qui avait accueilli certains matchs du dernier mondial. Il a coûté la bagatelle de 155 milliards de F CFA. Mieux, le pays de la Teranga ne pouvait offrir meilleur cadeau à son équipe nationale qui vient de se hisser sur le toit de l’Afrique en remportant le trophée de la dernière Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Ce nouveau temple du football sénégalais, unique en son genre sur le continent, constitue aussi la matérialisation de toute la politique sportive mise en place par les autorités du pays dont les fils toisent les meilleurs du football mondial dans les championnats européens. Il faut donc tresser des lauriers, non seulement à Macky Sall, mais aussi à ses prédécesseurs qui font du Sénégal, un pays prospère. En effet, le Sénégal s’illustre très positivement sur la voie de l’émergence avec les infrastructures modernes réalisées ces dernières années, au nombre desquelles l’on peut compter le nouvel aéroport international Blaise Diagne desservi par une belle autoroute dotée de stations de péage à la pointe du progrès, le monument de la renaissance africaine ou encore le Train express régional (TER) de Dakar. Ces pas de géant sont à mettre à l’actif non seulement des dirigeants sénégalais que l’on peut, sans risque de se tromper, qualifier de visionnaires, mais aussi de la stabilité politique du pays. En effet, le Sénégal n’a pas une tradition de coups d’Etat comme l’on en voit dans l’espace sous-régional avec pour conséquence, l’interruption des programmes et projets de développement. Et cela vaut au pays son statut de phare démocratique du continent ; lequel statut se double aussi de celui de leader économique et sportif.


On peut se féliciter de la valeur pédagogique de cet exemple sénégalais


Cela dit, l’événement dans l’évènement est sans doute le nom de baptême du nouveau stade. Le stade du Sénégal prend le nom de « Stade Abdoulaye Wade », une dénomination qui aurait pu surprendre plus d’un dans le pays quand on connait la fréquence des escarmouches entre le président Macky Sall et son prédécesseur. Mais c’est tout cela qui fait le charme de la démocratie qui devrait rester avant tout une guerre d’idées et non une inimitié entre des individus. Du reste, le baptême du stade de Diamniadio au nom d’Abdoulaye Wade, n’est pas immérité dans la mesure où l’homme qui est resté près de trois décennies dans l’opposition, est l’un des artisans de la démocratie sénégalaise. Dans la même dynamique, son passage à la tête de l’Etat lui a aussi permis d’apporter sa pierre à l’œuvre de construction nationale même si, l’on peut déplorer sa sortie par la petite porte des arcanes du pouvoir. Pour tout cela donc, Abdoulaye Wade mérite bien l’immortalité. Mais ces arguments, bien qu’objectifs, ne convainquent pas certains observateurs de la scène politique sénégalaise qui voient dans ce nom de baptême, une manœuvre politique de Macky Sall à des fins inavouées. Pour les uns, le Chef de l’Etat fait un retour de l’ascenseur à l’ex-président qui avait fait voler la coalition de l’opposition contre lui à la dernière élection présidentielle, lui ouvrant ainsi le boulevard pour son second mandat. Pour les autres, Macky Sall est en train de se constituer un capital de sympathie pour se frayer un chemin vers un troisième mandat. Mais l’un dans l’autre, une chose est certaine : l’on s’achemine avec ce nouveau palier de franchi, vers l’enterrement de la hache de guerre entre les deux hommes qui, d’ailleurs, appartiennent, à l’origine, à la même famille politique. Du reste, ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle que des négociations secrètes engagées entre les deux alliés d’antan, avaient déjà permis une réconciliation officielle entre eux. Toute chose qui avait permis la libération de Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar. Il reste, il est vrai, le cas Karim Wade, mais qui sait de quoi sera fait demain ? Cela dit, en attendant, l’on peut déjà se féliciter de la valeur pédagogique de cet exemple sénégalais qui devrait faire école sur tout le continent.



« Le Pays »





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