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Kibarou

Sommet Ua-Ue : Les conditions d’un partenariat à la hauteur des attentes africaines

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Partenariat par ci, partenariat par là. Le partenariat dans toute l’acception du terme, sans fioritures. Sans en altérer le sens premier de ce vocable qui est moult fois revenu sur les lèvres des différents intervenants au 6e sommet international de l’Union africaine et de l’Union européenne, tenu à Bruxelles dans la capitale de la Belgique. C’est que l’Afrique par l’entremise de ses dirigeants actuels, n’est assurément pas satisfaite de l’esprit et de la considération qui sous-tendent les relations entre les Etats africains et ceux membres de l’Union européenne. Une réalité qu’attestent aussi quasi régulièrement, les soubresauts et autres plaintes bruyamment exprimées par d’importantes fractions de la société civile africaine, interpellatrices de leurs dirigeants. Du coup, elle marque ainsi et progressivement, la naissance de ce que certains sociologues et politologues du continent appellent, « une véritable opinion publique africaine naissante ». Dont il est souhaitable qu’elle existe véritablement, sans toutefois se laisser en fin de compte happer par un quelconque courant politique, manipulateur des consciences collectives.

Pour autant, l’avènement d’un partenariat vrai, défaits de toutes les scories et autres faiblesses préjudiciables aux deux parties, dont l’Afrique en prime, exige des gouvernants africains, des conditions idoines. Que l’on ne saurait s’abstenir d’évoquer au terme de ce sixième sommet de rééquilibrage des relations entre l’Europe et l’Afrique. Des conditions dont la satisfaction ne pourra que faire plier l’Europe au respect de ses engagements, à la considération effective ainsi qu’à la perception des pays africains, comme de vrais partenaires. Et non d’éternels assistés ou échangistes en constante détresse et qui ont pour ce faire inévitablement recours aux pays de l’Ue. La première de ces conditions est de toute évidence, la bonne gouvernance politique . Un fait que l’on semble avoir beaucoup de mal à réussir à la tête des Etats du continent, en dépit des valeurs démocratiques dont ses occupants s’affublent au quotidien. Et qui n’a de cesse d’être décrié par les populations africaines, à travers des agitations d’envergures impressionnantes. Mais malheureusement que la soldatesque, comme toujours embusquée dans l’attente impatiente de ces opportunités, n’hésite pas à prendre pour prétexte, en vue de s’emparer du pouvoir d’Etat. Il va sans dire qu’un tel climat récurrent de mise à mal constitutionnel des pays, faisant régulièrement l’actualité dans certaines parties du continent, n’est pas du tout fait pour favoriser et susciter l’existence et le maintien d’un partenariat sérieux et responsable, entre l’Afrique et l’Europe. Tant il est vrai qu’aucun pouvoir public des Etats de l’Ue, ne saurait exhorter ses acteurs du privé à venir effectuer des investissements massifs tel que souhaité par l’Ua, dans des pays du continent dirigés par des régimes d’exception. En effet, il est ici important de préciser que, ces gros capitaux d’émanation européenne, auxquels aspirent les dirigeants africains pour soutenir et fortifier leurs économies, ne viendront pas des gouvernements européens. Non loin s’en faut. C’est dire aussi que, cet éloquent acquis de croissance économique continue que l’Afrique a arborer pendant plusieurs années, pour se dire fréquentable et propice aux investissements, ne suffit plus.

La deuxième condition idoine n’est autre que la compétence que les gouvernants doivent avoir de concevoir et doter leurs pays, de modèles économiques réalistes, de lecture aisée, compréhensible. Assortis de visions assurant des projections sur l’avenir, qui garantissent en même temps qu’elles incitent, à des investissements économiques durables et rentables, à effectuer dans des secteurs, capables de propulser le développement. Autant de caractéristiques qui intéressent au premier chef les investisseurs privés européens. L’autre condition toute aussi indispensable à la rentabilité pour tous de ce partenariat nouvelle formule, est la capacité pour les Etats africains, de pouvoir adapter et orienter régulièrement, les systèmes et contenus des programmes de formation dispensées, aux réalités évolutives des connaissances techniques et technologiques. Enfin, l’on ne saurait omettre l’indispensable appropriation et maîtrise par tous, du contenu conceptuel même de ce partenariat dit renouvelé. Toute chose exigeant une action de veille permanente, afin de prévenir et éviter, toute déviation des objectifs, caractères et sens réels dudit partenariat relooké. Une action de suivi constant à laquelle, l’Ua devrait pouvoir et surtout savoir s’adonner.

Moussa Ben Touré


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