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Politique

Joyeux Noël

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Un des grands mystères de la vie abidjanaise, plus insondable pour moi que celui de l’accouchement de Jésus par une femme vierge et celui de la Trinité, est pour moi les embouteillages que nous subissons pendant la période des fêtes de fin d’année. Ça commence au minimum une semaine avant les fêtes de Noël et du 1er janvier pour s’adoucir un peu plusieurs jours plus tard. Comment se fait-il que nous décidions tous, tout d’un coup, d’aller tous aux mêmes moments aux même endroits ? Partout où vous cherchez à passer, croyant être le seul à y avoir pensé, vous rencontrez des centaines d’autres personnes qui y ont pensé aussi et un nouvel embouteillage se crée là. Et l’on se demande ce que la situation aurait été si le gouvernement n’avait pas pris la décision d’interdire l’importation des véhicules d’occasion âgés de plus de cinq ans. Et on a beau ouvrir chaque jour de nouvelles routes à Abidjan, cela ne change rien à l’affaire. Surtout pour nous les habitants de Bingerville qui sommes devenus la risée de tous les internautes. Notre plaidoyer est que l’ancienne route qui passe par Akouédo village soit réhabilitée, que le bac d’Eloka soit remplacé par un vrai pont qui relierait Bingerville à Grand-Bassam, en passant par Vitré 1, ce qui permettrait aux habitants des nouvelles banlieues de Bingerville de relier Vridi, Port-Bouët, Koumassi ou même Marcory plus facilement grâce à la nouvelle autoroute Abidjan-Grand Bassam. Ce qui nous ferait aussi plaisir comme cadeau de Noël, à nous les habitants de Bingerville, serait que la lagune du côté du quartier de Gbagba soit curée et que l’on fasse en sorte que les eaux usées ne s’y déversent plus. Cette lagune qui constitue une des richesses de la ville de Bingerville autour de laquelle on aurait pu créer de beaux quartiers, est en train de se fermer. N’attendons pas qu’elle le soit entièrement avant d’aller chercher des Marocains pour la rouvrir. Il y a de ce côté-ci de cette lagune une petite île sur laquelle l’on pourrait installer un petit parc d’attraction, ou des promenades en bateau les week-ends par exemple. Si toutefois la lagune est laissée intacte et surtout propre. Je dois avouer que chaque fois que je me promène dans les environs de cette ville qui fut la seconde capitale de la colonie de Côte d’Ivoire, je suis émerveillé par la beauté du site, ce qui explique d’ailleurs pourquoi les colons qui, ma foi, n’avaient pas mauvais goût, avaient choisi d’y installer le chef-lieu de la colonie après Grand-Bassam qui venait d’être ravagée par une épidémie de fièvre jaune. Oui, Bingerville est magnifique avec ses lagunes, ses collines en forme d’amphithéâtres, ses vallées, ses gorges profondes. Mais dans le même temps, je suis choqué par notre incapacité à en faire cette cité de rêve qu’elle mériterait d’être. Et pourtant, ce ne sont pas les architectes, les urbanistes de talents et visionnaires qui manquent à notre pays. Que faisons-nous des Henri Koupo, Guillaume Koffi, Issa Diabaté, Pierre Fakoury, Stéphane Gbahou, Waribé Ouattara et autres ? Pourquoi nos édiles locaux ne s’attachent-ils pas les services de ces techniciens ? Peut-être qu’ils ignorent leur existence ou leur utilité, auxquels cas c’est à ces derniers de chercher à leur expliquer en quoi ils peuvent rendre une ville belle, attrayante et agréable à vivre. Peut-être aussi que le ministère de la construction et de l’urbanisme devrait, dans la construction des nouveaux quartiers, imposer l’apport d’un urbaniste. Pourquoi n’organiseraient-ils pas un salon pour montrer leur savoir-faire aux maires et autres gestionnaires de nos cités ? La nature a doté notre pays de sites magnifiques, mais visiblement, nous ne savons pas comment les mettre en valeur. Lorsque nous ne les laissons pas à l’abandon, nous les détruisons tout simplement. Ainsi par exemple, nous avons laissé pendant plusieurs décennies les bidonvilles envahir les plages de Port-Bouët. Il a fallu l’avènement du pouvoir d’Alassane Ouattara pour que nous comprenions que ces bords de mer pouvaient être aménagées autrement. Et aujourd’hui, chaque fois que nous longeons la mer de ce côté de la ville d’Abidjan, nous sommes tout étonnés de n’y avoir pas pensé plus tôt. Récemment madame Simone Gbagbo a rencontré des chefs traditionnels et de communauté et s’est plaint que des personnes aient été contraintes de déguerpir de certaines communes d’Abidjan. J’en suis désolé, mais elle devrait savoir que l’on ne peut développer une ville, un village, une communauté dans le désordre. C’est lorsque chacun fait ce qu’il veut, s’installe là où il veut, sans respecter aucune règle, que l’on crée l’anarchie et l’indiscipline. Non madame, l’occupation des espaces dans une cité de gens civilisées obéit à des règles précises que chacun a le devoir de respecter. Ces propos me rappellent d’ailleurs que lorsque son mari, et elle, dirigeaient ce pays, ils avaient entrepris de détruire la forêt du Banco qui est l’une des plus vieilles forêts primaires du monde et nous permet de filtrer un tant soit peu la grande pollution que connaît la ville d’Abidjan.

Tout ça pour vous souhaiter un joyeux Noël et un très beau réveillon. Bonne fête

Venance KONAN







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