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Politique

8e conférence Chine -Afrique :Sous le signe du désenchantement

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Si le nombre de partenaires faisait le bonheur, alors l’Afrique ne serait plus… l’Afrique. C’est-à-dire ce continent toujours à la traîne sur la voie qui mène au développement malgré ses immenses richesses naturelles à nulles autres pareilles.

On ne compte plus ses prétendants qui rivalisent de formes de coopération et de modèles de développement pour réaliser son épanouissement.

Sommet France-Afrique inversé désormais en Sommet Afrique-France, Sommet USA-Afrique, Sommet Amérique Latine-Afrique, Sommet Russie-Afrique, Sommet Inde-Afrique, Sommet Chine-Afrique. Sans compter les autres puissances ou pays émergents qui n’entendent pas s’en laisser conter dans cette course effrénée vers les potentialités du Berceau de l’humanité et dans laquelle l’Ogre chinois semble tenir la tête depuis un peu plus d’une décennie. Et il n’entend pas se laisser ravir sa place qu’il entretient à coups d’opérations de charme politiques, diplomatiques, commerciales, économiques et financières.

Ainsi de l’ouverture le dimanche 28 novembre 2021 à Dakar de la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine.

Certes, à ce conclave ministériel seront évoquées des questions d’actualité comme les vaccins et la lutte contre le Covid-19, mais il ne dérogera pas à ce qui l’a fondé : investissements économiques, échanges commerciaux et dettes.

Et en la matière, l’empire du Milieu n’a pas lésiné sur les moyens pour supplanter les partenaires traditionnels de l’Afrique et devenir aujourd’hui son premier partenaire commercial avec près de 200 milliards de dollars US par an. Mais l’atelier du monde n’est pas seulement réputé sur le continent africain par ses produits « made in China », aussi diversifiés que prisés.

Au moyen de procédures assouplies et de conditionnalités attrayantes, le Dragon chinois a craché du yuan dans les économies africaines au point d’en devenir le premier créancier. Même si certains lui reprochent des taux de remboursement exorbitants qui obèrent sérieusement les finances publiques.

Toutefois, même si la Chine continue d’être un partenaire de premier choix pour les Africains et entend maintenir sa présence et sa place sur le continent noir, il faut reconnaître que c’est dans un contexte de désenchantement de part et d’autre que s’ouvre la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine.

Pour Pékin, il sera, par exemple, question de recadrer les choses en durcissant les critères de sélection des projets bénéficiaires des investissements privés ou publics. En outre, au regard de certaines pratiques, prêtées à tort ou à raison, à des entreprises chinoises, Beijing a enjoint à ces dernières de « renforcer leur compréhension des paysages politiques et sociaux des pays ».

Du côté de l’Afrique, si la décennie passée a été l’âge d’or de la Chinafrique, l’heure semble être à son âge critique.

En effet, malgré cette débauche d’investissements chinois, les résultats sur le terrain restent mitigés, sans compter le service de la dette, devenu comme un boulet au pied de nombre d’Etats. Et l’Occident n’est pas en reste des critiques contre l’Ogre chinois, accusé d’agir en « prédateur », selon le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian.

On croirait voir dans les propos de l’ancien maire PS de Lorient passé à la « Macronie » ceux de l’hôpital qui se moque de la charité.

En effet, si la Chinafrique n’est pas libre de toute remarque, il en est de même pour toutes les autres formes de partenariat entre le continent noir et les autres grandes puissances de ce monde.

L’Afrique a beau être cette dame aux charmes connus et reconnus, aucun de ses nombreux prétendants ne vient à elle pour ses beaux yeux.

C’est à elle de savoir faire de ses généreux attributs les outils de son épanouissement. Pour cela, elle doit commencer par se défaire de cette image peu ragoutante de terre des gestions calamiteuses des deniers publics pour se réconcilier avec les vertus de la bonne gouvernance.

Ni l’Ogre chinois, ni le Coq gaulois, ni l’Ourse russe, ni l’Aigle américain, ni la Baleine anglaise, le Loup gris turque ne fera son bonheur à sa place.

Alain Saint Robespierre




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