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Kibarou

Un devoir national à accomplir au quotidien

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Toute la Côte d’Ivoire s’est certainement réjouie de vivre la journée du 15 novembre dernier, pour surtout savourer et méditer tous les bienfaits de ce petit, mais combien de fois précieux vocable qu’est la « paix ». Célébrer la paix, ne devrait plus être perçu par qui que ce soit en Eburnie, comme une initiative à caractère purement politique. Nécessaire au repositionnement ou au renforcement d’entités politiques, en mal de popularité ou de considérations auprès du peuple. Une telle perception de la célébration de la paix, à travers toute une journée à elle dédiée, ne saurait être que le fait d’esprits tordus. Constamment nourris à la sève du bellicisme, réfractaires à tout ce qui va dans le sens de l’unité d’un peuple qui a souffert des affres de la division politique. De la guerre, cette vraie bêtise humaine, dont l’Europe par exemple s’est solennellement engagée à ne plus avoir recours, après 1945, pour construire la paix, la démocratie et promouvoir les libertés. Ces mauvais esprits défendant un anti conformisme plutôt malsain, ne sauraient se prévaloir d’un quelconque droit à la démocratie, pour défendre une telle perception.

A ce jour, au regard de l’harmonie qu’affiche cette grande mosaïque culturelle caractérisant la Côte d’Ivoire, nul ne peut prétendre ignorer l’intérêt qu’il y a à s’accrocher à tout ce qui peut cultiver , entretenir et sauvegarder les valeurs sociétales de la paix. Pourquoi ne pas faire de chaque jour qui passe, une opportunité de célébration de la paix, comme un devoir national dont chacun de nous devrait s’acquitter ? Combattre ou trouver à redire d’une telle suggestion, ne serait que l’expression inavouée d’une mauvaise foi. A laquelle aucun être sincèrement raisonné, intelligent et mu par une certaine fibre patriotique ne peut s’adonner. Autant dire que, les politiques de tout bord et de toute conviction, devraient nécessairement revoir continuellement leurs approches de séduction et de persuasion du peuple. Pour rompre avec la démagogie, la manipulation des consciences. Singulièrement celles qui, du fait de la jeunesse des êtres qui les abritent, sont encore dépourvues de toutes expériences portant sur l’analyse, et le discernement du discours politique. Mais qui, se nourrissent plutôt de rêveries de tout genre, les rendant du coup malléables à souhait par les politiques. C’est dire aussi qu’on ne peut appeler à la paix de tous ses vœux, chanter au quotidien des slogans s’y rattachant et paradoxalement s’illustrer dans une mauvaise gouvernance politique. Toute chose qui attise plutôt, des velléités de conflits et autres discordes hautement préjudiciables à la quiétude des populations, ainsi qu’à la satisfaction de leurs plus nobles aspirations. Voilà, l’illustration de tous ces régimes qui ont été victimes des coups d’Etat militaires de ces dernières années en Afrique. Un continent où, la démocratie est plutôt en devenir, secouée constamment par plusieurs couacs, nés pour la plupart de cette mauvaise gouvernance.

Moussa Ben Touré




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