A l’occasion des 72 heures d’interrogation du Général Gilbert Diendéré, les débats ont été houleux entres les différentes parties prenantes. Le général a gardé une position constante en clamant son innocence. Son interrogatoire partiel fera suite à une confrontation de témoins pour davantage éclairer le tribunal.
Du mardi 9 novembre à l’après-midi du jeudi 11 novembre 2021 à la justice militaire délocalisée à Ouaga 2000, a eu lieu l’interrogatoire du Général Gilbert Diendéré. Il a fallu 72 heures de débats intenses entremêlés de beaucoup de prises de langue pour finir l’interrogation partielle du général Gilbert Diendéré, dans le cadre du procès Thomas Sankara et autres. Pour le conseil de l’accusé, le décor n’est pas encore planté.
« Jusqu’à présent, les gens ne font que des hypothèses. On dit qu’il aurait dû. Nous sommes dans un procès, lorsque vous accusez une personne pour avoir aidé ou attenté à la vie d’un chef d’Etat et 12 de ses compagnons, vous devez apporter les éléments qui démontrent qu’il a participé à ce complot.
Or ce n’est pas le cas. Personne ne dit avoir vu le général Gilbert Diendéré tirer, personne ne l’a vu donner l’ordre de tirer. On dit le fait de ne pas procéder à l’arrestation immédiatement des personnes qui ont tiré, cela suffit à faire de lui un complice », s’est exprimé Maitre Abdoul Latif Dabo, l’un des avocats du Général Gilbert Diendéré.
L’avocat est revenu sur la réponse de son client concernant l’arrestation de ceux qui auraient donné l’ordre de mener l’assaut contre le président Sankara et ses 12 compagnons. « Mon client a dit à la barre : je constate que le président du CNR et 12 de ses compagnons sont abattus froidement. On me dit j’aurai dû poser des actes pour arrêter les gens.
Et la question qu’il a posée, et si j’arrêtais ceux qui ont procédé à ces faits, que ces derniers me disent que c’est Blaise ou Lingani qui serait à la base, que je procédais à l’arrestation de ces derniers, qui je deviens ? Le président du CNR ?
Alors cela veut dire que les gens reprochent au général de n’avoir pas pris des mesures au cas où il pouvait pour procéder à l’arrestation de ces personnes-là, de s’être proclamé président », a-t-il analysé.Pour finir Maitre Abdoul Latif Dabo a donné son appréciation générale du déroulement du procès. « Pour le moment nous sommes satisfaits. Bien que par moment certains personnes sous le couvert de la liberté d’expression tente de biaiser un principe fondamental en matière pénale ; la présomption d’innocence.
Toute personne est présumée innocente jusqu’à ce qu’une décision de justice soit prononcée à son encontre et que cette décision soit devenue définitive. Tant que cela ne l’est pas, je pense qu’il est quand même hasardeux de sortir devant la presse et dire qu’il est le coupable », a-t-il terminé.
Mais du coté des avocats des parties civiles, le général a failli dans ses missions de sécurisation. « Le général a failli dans sa mission de sécurisation du conseil de l’entente et qui on a comme l’impression n’a aucun regret. Il pense d’ailleurs qu’il n’a commis aucune erreur et qu’il est un soldat prêt à aller au combat », a souligné Maitre Ambroise Farama, avocat de la partie civile.
Cette image que le Général Gilbert Diendéré a voulu présenter face à la justice burkinabè ne pourra pas résister, selon Maitre Ambroise Farama. « Au regard des poursuites qui ont été engagées contre lui, nous avons suffisamment démontré quelle était sa responsabilité que nous allons continuer encore de le démontrer avec les témoins qui viendront à la barre », a-t-il ajouté.
Akim Ky
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