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Economie

« L’Economie circulaire crée plus d’emplois que l’économie linéaire » (Kopieu Gouganou)

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Abidjan abrite désormais, un institut de promotion de l’économie circulaire. Son directeur général Kopieu Gouganou nous en dit plus sur les ambitions de cette structure crée par le District d’Abidjan, œuvrant pour la saine gestion de l’Environnement.


Lebanco.net :Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

L’économie circulaire est un ensemble de concepts, qui ont pour objectif de réduire tout ce qui est gaspillage des ressources dont on a besoin pour vivre. On ne doit pas gaspiller ces ressources. Il s’agit des ressources minières, ainsi que les ressources de l’eau, de l’air, de la forêt, et autres. Le deuxième pilier de ce concept est le rallongement de la durée d’usage des biens que les hommes possèdent. Il s’agit pour le troisième pilier de valoriser les ressources usagées, tout ce qui est rejeté, parce que ce qu’on rejette peut être utile à une tierce personne.



En quoi son développement peut-être utile à la Côte d’Ivoire ?

La Côte d’Ivoire dépend à 90% de l’extérieur. On importe de l’extérieur. Les ressources usagées ou utilisées sont rejetées. Celles-ci s’accumulent au fil du temps. C’est une approche qui sera très bénéfique pour notre pays dans la mesure où, avec l’économie circulaire, on va importer moins, on va réaliser les ressources que nous avons sur place pour qu’on puisse en augmenter la durée d’usage. Ce qui est mieux dans cette affaire, c’est qu’avec l’économie circulaire, on crée beaucoup d’emplois. Elle crée plus d’emplois que l’économie linéaire.

Par conséquent, pour moi, c’est un concept à encourager dans notre pays et dont il faut s’approprier pleinement. Nous nous sommes réjouis que le ministre de l’Economie et des finances et celui de l’Intérieur soient venus représenter le Premier ministre le mercredi 25 octobre 2021 lors de la cérémonie d’ouverture officielle de l’institut L’engagement a été pris de faire en sorte que le gouvernement joue sa partition dans la promotion de cette économie en Côte d’Ivoire.


Qu’est ce qu’il faut pour que les Ivoiriens s’approprient cette économie ?

Pour que les Ivoiriens s’approprient cette économie, ils doivent être informés de l’existence de cette démarche. Elle n’est pas nouvelle. Elle existait pour les Ivoiriens, mais avec l’évolution, on a abandonné nos pratiques, pour copier les Européens. Dans les villages en Côte d’Ivoire, il y avait le partage des biens, mais il n’était pas bien organisé. Les Européens sont en train de revenir à cette pratique. C’est quelque chose que nous apportons à nos partenaires européens.


Que fait véritablement dans ce sens la structure dont vous êtes responsable ?

L’institut fait la promotion, la vulgarisation de ces concepts. L’institut voudrait amener les administrations à mettre en place une règlementation pour favoriser la mise en place de l’économie circulaire. L’institut appuie les industriels pour rentrer dans ces concepts de l’économie circulaire. L’institut appuie les collectivités pour aller vers une transition, pour passer de l’économie linéaire à l’économie circulaire, avec la résilience qu’il faut développer au niveau des collectivités.


Quels sont les freins à la promotion de l’économie circulaire ?

Le premier frein est l’ignorance. Si on arrive à faire connaitre l’économie a tout le monde, on aura déjà fait le premier pas. L’ignorance est le premier et le principal frein. Tous ceux qui sont venus le mardi 26 octobre à notre cérémonie sont repartis édifiés. Ils ont été instruits de ce que cet outil peut permettre d’avoir un développement soutenu, un développement durable. Il s’agit d’un développement avec moins de gaspillage de la ressource, un développement avec moins de dépenses, un développement qui crée des emplois qu’on ne peut pas exporter pour les jeunes et les femmes. Ce sont des emplois locaux, qui permettent de maintenir les populations sur place.


Pensez-vous qu’il existe de réelles potentialités en Côte d’Ivoire pour le développement d’une telle économie ?


Les potentialités sont énormes. La Côte d’Ivoire est un pays forestier. Ses ressources forestières doivent être préservées, économisées. Elle a aussi des ressources minières, qui doivent être protégées. Les ressources qu’on utilise pour la production de l’électricité sont à 60% thermiques. Il nous faut développer des énergies alternatives.


Propos recueillis par Junior Jeremy


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